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prêtre

  • LA RELIQUE DU CŒUR DU CURE D’ARS A VANVES

    Le diocése des Hauts de Seine  accueille depuis hier soir,  la  relique du cœur du Saint Curé d’Ars qui vient ainsi « à la rencontre de notre expérience de la foi dans le cadre de l’année sacerdotale puisque 2010 est l’année du prêtre » explique t-on à l’évêché de Nanterre. Elle sera aujourd’hui à Vanves, puis samedi  à la chapelle St Jean Marie Vianney et à Bois Colombes et Dimanche à Boulogne, donnant lieu à des messes, à des temps et des veillées de prières, de témoignages  sur la vocation bien sûr.

     

    Dans nos paroisses vanvéennes, la relique sera accueillit de 17H à 20H à Saint François d’Assise avec un temps proposé pour les enfants afin de découvrir la vie du curé d’Ars, l’exposition du reliquaire (à partir de 18H), une messe (à 19H) de la Saint Joseph et la prière pour les familles ; et de 20H30 à 22H30 à Saint Remy avec Exposition du reliquaire, veillée de prières, soirée diocésaine : « En nous posant devant le reliquaire, nous sommes invités à entrer dans une démarche de foi, proposée par le diocèse pour retrouver les gestes de l’incarnation » expliquait le père Alexandre Pincé dans le Sel et Lumière de Dimanche dernier. Et Samedi, dans le prolongement de cette rencontre 53 jeunes de 5éme de Vanves feront leur profession de foi, entourés par leurs parents, leurs parrains et marraines, leurs familles et leurs amis.

    « La sainteté vient à notre rencontre, à Vanves par le truchement de cette relique. Laissons nous déplacer par cette piété populaire plutôt que de regarder de manière hautaine ceux qui désirent aujourd’hui poser des gestes bien incarnés que notre foi propose : un peu d’eau, de la lumière, une croix…Si ces signes évoquent quelque chose pour nous, ils peuvent aussi être utilisé pour un baptisé né il y a 200 ans mais vivant dans le cœur de Dieu » ajoutait il

     

    UNE TRADITION ANCESTRALE

    Les vanvéens comme les altoséquanais vont renouer pendant ces 3 jours avec une très vieille tradition. « Dès le début de l’histoire de l’Eglise, c’est-à-dire depuis l’évènement de la résurrection du Christ, les chrétiens ont pris l’habitude de venir prier sur les lieux des martyrs : là où des hommes, des femmes ont donné leur vie jusqu’au bout pour Jésus-Christ. On a prié, célébré la messe sur les lieux mêmes où ils étaient enterrés, et notamment dans les catacombes romaines. Si l’Eglise a toujours eu en vénération et gardé précieusement les reliques des saints – c’est-à-dire les « restes » d’hommes et de femmes, chrétiens, baptisés, qui ont suivi et aimé le Christ jusqu’au bout – c’est pour des raisons toutes simples. Tout d’abord, les reliques sont « des restes » de quelqu’un qui a véritablement existé. Sa vie est bien connue, son histoire, les lieux où il a vécu, on peut mettre des dates… On n’est pas simplement devant un symbole, une image ou une belle idée ! Ensuite, les reliques nous rappellent une vérité chrétienne fondamentale : depuis le jour de son baptême, le chrétien est devenu un « temple de l’Esprit Saint », il est « habité par Dieu ». Ce qui distingue un chrétien, c’est qu’il est habité par l’Esprit Saint » explique t-on à l’Evêché.

    « Si nous venons vénérer la relique du cœur du saint curé d’Ars, c’est donc tout simplement pour rendre grâce pour ce que l’Esprit Saint a fait de beau dans sa vie et qui a illuminé toute l’Eglise ; rendre grâce pour ce qu’il a fait dans ce cœur avec lequel Jean-Marie Vianney a aimé, avec lequel il a vécu son ministère de prêtre, avec lequel il s’est donné à ses paroissiens… C’est aussi pour lui demander de nous aider à croire que l’Esprit Saint est notre force pour aimer et devenir saint.  Nous venons prier auprès des reliques des saints parce que nous croyons à la résurrection du corps et à la vie éternelle. Aussi notre prière est-elle portée par St Jean-Marie Vianney dans la foi en la communion des saints. Ce signe fragile – les restes de son cœur – est pour nous un signe de la présence du saint, toujours vivant auprès de Dieu et intercédant en notre faveur. Voilà le sens de la vénération des reliques ».

     

    LE PATRON DE TOUS LES CURES

    Jean-Marie Baptiste Vianney, dit le saint Curé d'Ars, est né le 8 Mai 1786 à Dardilly préx de Lyon, et mort le 4 août 1859 à Ars sur Forman, village de la Dombes dans l’Ain  qui comptait 20 habitants, où il fut curé pendant 41 ans. Il a été nommé patron de tous les curés de l'Univers par le pape Pie XI en 1929 et patron de tous les prêtres du monde par le pape Benoit XVI en Juin 2009. Que fit donc ce nouveau curé que les vanvéens comme d’autres vont vénérer : « Fin psychologue, il se mit à l'écoute des paroissiens. Partant de la réalité de leur quotidien de simples paysans, il donnait constamment l'impression de vouloir les « tirer vers le haut ». Il les rendait responsable du bien commun en leur mandant de réaménager le cimetière, d'entretenir l'église, d'organiser des fêtes qui ne fussent plus des lieux de perdition. Il était convaincu que l'éducation et l'enseignement catéchistiques stimuleraient les âmes pour les conduire vers la sainteté ».

     

    Il a  ouvert une école de filles dite « Maison de la Providence » en 1824, puis une école de garçons en 1849, confiée aux Frères de la Sainte Famille de Belley : « Laissez vingt ans une paroisse sans prêtre, on y adorera les bêtes » avait-il constaté. Sa piété, ses sermons et son zèle pastoral ramenèrent peu à peu la ferveur religieuse dans sa paroisse, et attirèrent les pélerins. « Homme de prières, il dormait très peu : il se levait tous les matins très tôt pour aller prier dans l'église glacée. Il passait des journées entières à confesser, convaincu que son pari de ramener ses paroissiens vers Dieu pouvait être gagné à condition de faire confiance à la miséricorde divine. Le saint curé d'Ars était déjà considéré comme un saint de son vivant tant il était dévoué à l'œuvre de  Dieu Il disposait de grâces étonnantes notamment comme confesseur. Sa charité était par ailleurs sans limite : il mangeait peu, passait des heures entières en adoration du Saint Sacrement. Il dormait peu, surtout à la fin de sa vie, passant jusqu'à seize heures par jour à confesser ; il redistribuait tout ce qu'on lui donnait et n'hésitait pas à se démunir encore pour subvenir aux besoins de plus pauvre que lui ». Il mourut à Ars le 4 Août 1859 complètement épuisé.