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pharmacie de l’église

  • COMMENT VIT ON CE CONFINEMENT HISTORIQUE A VANVES … A LA PHARMACIE DE L’EGLISE AVEC HERVE ARMAND : « Depuis une trentaine d’années que j’exerce, je n’ai pas connu cela de ma vie !».

    Depuis le début de la crise sanitaire, les pharmacies jouent un rôle central. Vanves au Quotidien a voulu savoir au boit de 5 semaines de confinement, comment sedéroule leur quotidien, surtout après un début assez sportif auprés d’Hervé Armand qui tient la pharmacie de l’Eglise (sur la photo) 

    Vanves Au Quotidien - Comment avez-vous fait face à ces premiers jours de confinement ?

    Hervé Armand : « Pendant trois jours, j’ai reçu 457 clients le lundi après l’annonce du confinement, 397 le mardi, 340 le mercredi  au lieu de 200 à 220 clients  durant une journée normale. Une quarantaine de vanvéens faisait la queue dehors, devant la pharmacie. C’était la panique, la plupart des clients ayant peur de ne pas obtenir le renouvellement de leur traitement. Ils voulaient tous des masques, du gel hydroalcoolique. Après la situation s’est un petit peu calmé, et depuis une dizaine jours, c’est beaucoup plus calme. 

    VAQ - Comment se sont traduits ses trois jours intensif pour vous ?

    H.A. : «Pendant ces trois jours, nous avions toures les commandes du matin, dans la pharmacie, soit 6 caisses que nous n’avions pas le temps de décharger et de ranger, ayant à l’époque deux distributions par jours des grossistes. Depuis quinze jours je n’en ai plus qu’une seule. Nous avons accumulé les retards.  Pascal, mon prédécesseur a pris de nos nouvelles, et s’est proposé de venir de Paris nous donner un coup de main. Depuis une trentaine d’années que je suis installé en tant que titulaire, je n’ai pas connu cela de ma vie.  

    VAQ - Certains de vos collègues ont été victimes d’actes d’incivilités et même d’agressions  parait il face au manque de masques et de gel hydroalcoolique !  En avez-vous été victime ?

    H.A. : « Pas du tout, les vanvéens étaient très compréhensifs au contraire ! Dés qu’ils étaient plus de 3 dans la pharmacie, je fermais les portes, car comme nous étions 3 derrière les comptoirs.  Je ne voulais pas plus 3 clients dans l’officine. A aucun moment, il n’y a eu d’actes d’incivilités.  J’ai installé des vitres en plexiglass devant les comptoirs, et j’ai revêtu une blouse que je n’avais plus mis depuis des années

    VAQ - De quoi avez-vous manqué ? Et que vous manque t-il encore ?

    H.A. : «Principalement de gel hydroalcoolique. Je n’en ai reçu qu’en fin de semaine dernière. Après avoir fait des demandes de masques, on arrive à en avoir, de la part de personnes qui en retrouvent au fond d’une boutique. A part les masques qui nous sont résevés en tant que professionnel, il m’arrive d’en donner quelques uns de ma dotation à des clients. Mis à part la rupture classique de médicaments, j’avoue que les grossistes répartiteurs ne gérent pas trop mal les livraisons. On arrive à s’arranger entre confrères, on se dépanne !.   

    VAQ - Pourquoi  d’un coup, votre activité a baissée ?

    H.A. : « Parce que beaucoup de personne télétravaillent, sorte un peu moins, n’ayant pas besoin du superflux, comme les crémes solaires. Il y a aussi la crainte d’aller chez le médecin, de tomber sur une salle d’attente pleine. Des médecins m’ont appelé pour que je rassure les clients, et éviter qu’ils aillent à l’hôpital ou appellent le 15. La fréquentation de la pharmacie a baissée de 10 à 15% , avec 140 clients aujourd’hui.

    VAQ - L’image des pharmaciens n’a-t-elle pas changé  parce que vous rassurez et aider les plus fragiles ?

    H.A. : «Je pense que nous avons un rôle de cobeil qui est plus important qu’avant. On a une très bonne considération de la part de notre clientèle. On les a beaucoup rassurés lorsqu’elles se plaignaient de ne pas pouvoir aller chez leur médécin, de ne pas pouvoir renouveler leur ordonnance. Nous avons l’accord des caisses pour procéder à des renouvellement exceptionnel des ordonnances. Nous faisons un métier où nous répétons beaucoup les mêmes choses, mais c’est notre rôle, pour protéger. Tout le monde s’est adapté à la situation.

    Au niveau de mon métier, je ne vois pas de changement particulier. Les gens nous parlent surtout de la difficulté d’être en confinement, surtout avec les enfants. Certains craquent en fin de journée. On ne voit bien sur la place de république, où  il y des parents  avec leurs enfants en fin d’après midi. Mais aucun geste de mauvaise humeur ou de parole déplacée.