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  • ERREUR DE CASTING POUR VANVES QUI JOUE LA VILLE DU QUART D’HEURE PLUTOT QUE LA VILLE DES ILOTS DE FRAICHEUR

    La vague de chaleur qui traverse la Région IDF avec des pointes à 33 et 35° hier et aujourd’hui, n’a pas perturbé les dernières heures de campagne, militants tractant sous un soleil de plomb que ce soit à Vanves ou à Issy les Moulineaux, notamment hier à Carrefour Market, ou place de l'Insurrection, à l'ombre, les militants de la NUPES ayant délaissé le parvis de la poste pour tracter devant la petite stéle à côté de la pharmacie. Pour beaucoup d’électeurs les jeux sont fait, même si, pas une voix ne doit manquer pour l’un comme pour l’autre comme l’ont rappelé les candidats, incitant à aller voter au lieu de s’abstenir. Beaucoup étant tenté d’aller se rafraichir dans les forêts franciliennes généralement très fréquentés en Juin

    Mais ils ne le pourront pas car l'Office national des forêts (ONF), gestionnaire des forêts publiques, a mis en garde contre un risque élevé de feux de forêts en Île-de-France en raison de la forte vague de chaleur.  L’ONF a  pris des mesures d'interdiction afin de limiter les venues en forêt dans ce contexte de danger accru d'incendies : fermeture de routes forestières, annulation d'événements, arrêt des travaux... ce qui est rare en ile de France. L'ONF a rappelé que l'objectif de ces mesures est de protéger les forêts des risques induits par la conjonction d'épisodes climatiques particuliers et d'une fréquentation élevée. D’autant plus qu’un feu de forêt sur deux est dû au facteur humain. Et les forêts publiques franciliennes ont déjà connu une dizaine de feux depuis le début du printemps, dont le plus grand a touché 8 hectares de végétation dans les Yvelines.

    Mais ces vagues  constituent un problème majeur de santé publique, notamment en lien avec le réchauffement climatique, qui s’aggravera dans les années à venir « Les effets de la chaleur sur la santé sont connus. Si l’on ajoute les facteurs de vulnérabilités territoriales, comme l’effet d’îlot de chaleur urbain (ICU), notre région  s’avère très vulnérable à la chaleur. Avec la récurrence des vagues de chaleur, l'augmentation de la population, son vieillissement et la densification, les enjeux de prévention et d’anticipation sont cruciaux» indique l’Institut Paris Région qui a consacré de nombreuses études à ce phénoméne et constaté que les villes franciliennes sont insuffisamment adaptées. Il donnait l’exemple de Paris où en 2003, «la mortalité dans les quartiers les plus exposés aux fortes chaleurs était le double de celle observée dans les quartiers les moins exposés, malgré une différence de température de 0,5 °C (moyenne sur la durée de l’épisode). À l’inverse, les domiciles ayant un environnement proche très végétalisé auraient bénéficié d’un effet protecteur». Mais voilà, une personne sur deux résiderait dans un quartier soumis potentiellement à un effet moyen à fort d’ICU, avec 99% de la population concernée à Paris et 73% dans l’ensemble du territoire de la Métropole du Grand Paris (MGP).

    Contrairement à des villes comme Montrouge, Vanves n’a pas annoncé s’inscrire dans le programme de renaturation des villes afin de soutenir «l'adaptation des territoires urbains au réchauffement climatique avec moins de goudrons et plus d'arbres pour apporter de la fraîcheur et de limiter les températures». Proactive, la Ville de Montrouge a déjà fait de la végétalisation et de la lutte contre les ilots de chaleur une priorité. En effet, la Municipalité a mis en place «une politique active de développement de la nature en milieu urbain et ce, sur un des territoires les plus denses de France». A Vanves, rien à part un plan « Arbres ». Dans leur programme, les écologistes avaient prévus de «remettre la nature dans les espaces publics » : « Après avoir identifié les îlots de chaleur, nous le atténuerons en les végétalisant et en les dotant de fontaines. Nous développerons de véritables îlots de fraicheurs, notamment dans les cours d’écoles (brulmisateurs, fontaines, murs végétaux, plantations pour zones ombragées » etc…

    Pour les experts de l’Institut Paris Région, «il y a un équilibre à trouver entre les interventions d’urgence (alerte canicule pour la protection de la population) et les interventions de fond visant à anticiper, à prévenir et à adapter le bâti et les espaces publics pour réduire l’exposition des personnes les plus vulnérables à la chaleur. Des interventions sont à prévoir sur les caractéristiques urbaines contribuant à l’effet d’ICU, en particulier sur la végétalisation, le retour de l’eau en surface et la désimperméabilisation des sols, qui pourraient permettre de réduire les impacts sanitaires des fortes chaleurs».

  • VANVES ET LES FORETS FRANCILIENNES : RECONCILIER SES PROMENEURS AVEC SES GESTIONNAIRES

    Et pourquoi ne pas parler de nos forêts franciliennes alors que l’Ile de France se géle durant ce week-end de la Chandeleur. La forêt a aussi ses charmes à cette époque. En tous les cas, c’est un lieu dont les vanvéens profitent durant les week-ends qui occupe 72 500 ha en Ile de France (6% de son territoire)  avec 50 forêts domaniales fréquentés par 80 millions de visiteurs par an, dont les plus proches de l’agglomération parisienne se trouvent dans les Hauts de Seine avec notamment le bois de Meudon. Ces forêts dénommées péri-urbaines sont gérés   par l’ONF (Office National des Forêts) qui  a décidé de lancer un plan d’action destiné à améliorer le dialogue entre forestiers et usagers de ces forêts remarquables. 

     

    L’ONF veut réconcilier exploitants et promeneurs grâce à une charte (d’ici Fin 2013) qui vise essentiellement à améliorer la gestion des forêts domaniales en Ile-de-France  en associant davantage les acteurs locaux  (élus, professionnels, associations de protection de l’environnement et représentants des usagers) par le biais des 12 comités de gestion des massifs auxquels ils participent. Un directeur de projet « forêts périurbaines » a été nommé au sein de l’ONF qui  devrait participer à ses réunions, assurer le suivi des travaux de ces comités et faire une synthése de ces attentes qui seront présentés lors d’une réunion régionales au cours du 1er trimestre 2012. « Il s’agira d’aborder les questions techniques, les effets sur le paysage, les modalités et les calendriers d’intervention, les précautions à prendre, les informations à mettre en place avant et pendant les travaux » explique t-on à l’ONF où ses responsables reconnaissent que « pour remédier au problème posé par la perception de ces coupes, auxquels le grand public est très sensible,  il faudrait retravailler la forme et la dimension des coupes, s'interroger sur la répartition de l'effort de renouvellement sur l'ensemble de la forêt, composée de feuillus, chênes et châtaigniers surtout, qui s'exerce par des semis qui se développent quand la lumière arrive » ont il expliqué en abordant notamment « la question dépérissement des chênes lié à la hausse des températures et au vieillissement des chênes. Cela mérite qu'on s'y intéresse car on risque d'avoir en IDF des essences qui vont prendre le dessus sur le chêne ».

     

    Ses responsables vont lancer deux actions spécifiques sans délais : Une réflexion avec les professionnels de la filière bois pour les coupes en site sensibles, aux fins de développer des clauses particuliéres sur ces chantiers pour mieux prendre en compte les exigences paysagères et les attentes particulière, sachant que les revenus financiers de l'ONF proviennent à 40% de la vente de produits sylvicoles. En Ile de France,  la récolte moyenne annuelle se chiffre à 250.000 m3. « Malgré les tempêtes (de 1999 et 2009) il reste un bon réservoir et si demain on va monter des chaudières à bois partout il faudra que le bois vienne de la forêt d'à côté et pas à plus de 200 km » ont-ils souligné parlant d’un énorme effort de pédagogie à faire « car les gens veulent du bois pour la cheminée et construire leurs maison mais ils ne veulent pas qu'on coupe les arbres ». L’ONF a prévu de mieux expliquer et faire comprendre ses actions vis-à-vis du grand public grâce à différents moyens : une information régulière et accessible sera mis en place sur Interner pour chaque massif forestier, l’apposition de nouveaux panneaux avant les coupes dans les forêts, l’organisation de rencontres de quartier préalable à une coupe en lisiére dans le cadre des liens avec les élus pour les sites les plus sensibles, une action en liaison avec le ministére de l’éducation nationale et les collectivités pour favoriser les actions d’éducation à l’environnement, sachant que d’ores et déjà plus de 70 000 enfants sont sensibilisés à la forêt dans notre région