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forêts franciliennes

  • VANVES ET LES FORETS FRANCILIENNES : RECONCILIER SES PROMENEURS AVEC SES GESTIONNAIRES

    Et pourquoi ne pas parler de nos forêts franciliennes alors que l’Ile de France se géle durant ce week-end de la Chandeleur. La forêt a aussi ses charmes à cette époque. En tous les cas, c’est un lieu dont les vanvéens profitent durant les week-ends qui occupe 72 500 ha en Ile de France (6% de son territoire)  avec 50 forêts domaniales fréquentés par 80 millions de visiteurs par an, dont les plus proches de l’agglomération parisienne se trouvent dans les Hauts de Seine avec notamment le bois de Meudon. Ces forêts dénommées péri-urbaines sont gérés   par l’ONF (Office National des Forêts) qui  a décidé de lancer un plan d’action destiné à améliorer le dialogue entre forestiers et usagers de ces forêts remarquables. 

     

    L’ONF veut réconcilier exploitants et promeneurs grâce à une charte (d’ici Fin 2013) qui vise essentiellement à améliorer la gestion des forêts domaniales en Ile-de-France  en associant davantage les acteurs locaux  (élus, professionnels, associations de protection de l’environnement et représentants des usagers) par le biais des 12 comités de gestion des massifs auxquels ils participent. Un directeur de projet « forêts périurbaines » a été nommé au sein de l’ONF qui  devrait participer à ses réunions, assurer le suivi des travaux de ces comités et faire une synthése de ces attentes qui seront présentés lors d’une réunion régionales au cours du 1er trimestre 2012. « Il s’agira d’aborder les questions techniques, les effets sur le paysage, les modalités et les calendriers d’intervention, les précautions à prendre, les informations à mettre en place avant et pendant les travaux » explique t-on à l’ONF où ses responsables reconnaissent que « pour remédier au problème posé par la perception de ces coupes, auxquels le grand public est très sensible,  il faudrait retravailler la forme et la dimension des coupes, s'interroger sur la répartition de l'effort de renouvellement sur l'ensemble de la forêt, composée de feuillus, chênes et châtaigniers surtout, qui s'exerce par des semis qui se développent quand la lumière arrive » ont il expliqué en abordant notamment « la question dépérissement des chênes lié à la hausse des températures et au vieillissement des chênes. Cela mérite qu'on s'y intéresse car on risque d'avoir en IDF des essences qui vont prendre le dessus sur le chêne ».

     

    Ses responsables vont lancer deux actions spécifiques sans délais : Une réflexion avec les professionnels de la filière bois pour les coupes en site sensibles, aux fins de développer des clauses particuliéres sur ces chantiers pour mieux prendre en compte les exigences paysagères et les attentes particulière, sachant que les revenus financiers de l'ONF proviennent à 40% de la vente de produits sylvicoles. En Ile de France,  la récolte moyenne annuelle se chiffre à 250.000 m3. « Malgré les tempêtes (de 1999 et 2009) il reste un bon réservoir et si demain on va monter des chaudières à bois partout il faudra que le bois vienne de la forêt d'à côté et pas à plus de 200 km » ont-ils souligné parlant d’un énorme effort de pédagogie à faire « car les gens veulent du bois pour la cheminée et construire leurs maison mais ils ne veulent pas qu'on coupe les arbres ». L’ONF a prévu de mieux expliquer et faire comprendre ses actions vis-à-vis du grand public grâce à différents moyens : une information régulière et accessible sera mis en place sur Interner pour chaque massif forestier, l’apposition de nouveaux panneaux avant les coupes dans les forêts, l’organisation de rencontres de quartier préalable à une coupe en lisiére dans le cadre des liens avec les élus pour les sites les plus sensibles, une action en liaison avec le ministére de l’éducation nationale et les collectivités pour favoriser les actions d’éducation à l’environnement, sachant que d’ores et déjà plus de 70 000 enfants sont sensibilisés à la forêt dans notre région

  • LORSQUE LES HABITANTS DE VANVES RETROUVENT LE CHEMIN DE LA FORET

    Selon un une enquête IFOP, 95% des franciliens et des vanvéens bien sûr se prononcent pour des forêts ouvertes à un moment où la  reprise des débats sur une éventuelle privatisation des forêts, ainsi que les enjeux liés au développement de la filière bois - notamment en réponse aux objectifs du Grenelle 2 (construction et énergies renouvelables) - engendre des conflits d’usages des forêts!

     

    Ces questions seront au centre des débat  d’un colloque sur « La forêt, lieu d’innovation – Quelle forêt pour demain ? » organisé par l’Agence des Espaces Verts (AEV) de la Région Ile de France qui se tiendra le 27 avril 2011 au Muséum d’Histoire Naturel avec le président de la Région, Jean Paul Huchon, et la ministre Nathalie Kosciusko Morizet. Il est intéressant de donner les résultats de ce sondage de l’IFOP commandité par l’AEV qui  a ainsi sondé les Franciliens sur leur rapport à la forêt à un moment où les vanvéens comme les autres retrouvent le plaisir de s’y promener avec ce très beau temps qui marque le week-end de Pâques.

     

    Cette étude révèle que 88% des franciliens déclarent apprécier aller en forêt,  85% s’y rendent au moins de façon occasionnelle. En termes d’accessibilité, si 85 % des personnes interrogées estiment qu’elles sont accessibles en voiture, seuls 27 % considèrent qu’il est facile de s’y rendre en transport en commun. « Les forêts franciliennes semblent donc souffrir d’un certain nombre d’a priori auprès des individus qui ne fréquentent pas ces espaces verts ». Par contre, elles disposent d’une image plutôt positive auprès des habitants de la région : plus des trois quarts d’entre eux (77%) jugent qu’elles sont bien entretenues et quasiment les deux tiers (64%) qu’elles sont bien aménagées pour les loisirs et le sport.

    En dépit d’une fréquentation majoritairement occasionnelle, les franciliens ne sont pas prêts à renoncer à une accessibilité totale aux forêts de leur Région : 95 % estiment qu’elles doivent être ouvertes aux franciliens. Mais ils se révèlent partagés quant à l’idée de fermer les forêts partiellement au public pour des motifs écologiques (49%) et d’exploitation forestière plus intensive (72%). « Cette étude nous conforte dans le choix que nous faisons au quotidien, à savoir une gestion durable des forêts. Nous devons continuer à allier préservation, usages récréatifs et développement économique. Les Franciliens l’ont clairement exprimé : toute sylviculture intensive au mépris des autres enjeux et activités est à bannir » indique Olivier Thomas, Président de l’AEV