Selon un une enquête IFOP, 95% des franciliens et des vanvéens bien sûr se prononcent pour des forêts ouvertes à un moment où la reprise des débats sur une éventuelle privatisation des forêts, ainsi que les enjeux liés au développement de la filière bois - notamment en réponse aux objectifs du Grenelle 2 (construction et énergies renouvelables) - engendre des conflits d’usages des forêts!
Ces questions seront au centre des débat d’un colloque sur « La forêt, lieu d’innovation – Quelle forêt pour demain ? » organisé par l’Agence des Espaces Verts (AEV) de la Région Ile de France qui se tiendra le 27 avril 2011 au Muséum d’Histoire Naturel avec le président de la Région, Jean Paul Huchon, et la ministre Nathalie Kosciusko Morizet. Il est intéressant de donner les résultats de ce sondage de l’IFOP commandité par l’AEV qui a ainsi sondé les Franciliens sur leur rapport à la forêt à un moment où les vanvéens comme les autres retrouvent le plaisir de s’y promener avec ce très beau temps qui marque le week-end de Pâques.
Cette étude révèle que 88% des franciliens déclarent apprécier aller en forêt, 85% s’y rendent au moins de façon occasionnelle. En termes d’accessibilité, si 85 % des personnes interrogées estiment qu’elles sont accessibles en voiture, seuls 27 % considèrent qu’il est facile de s’y rendre en transport en commun. « Les forêts franciliennes semblent donc souffrir d’un certain nombre d’a priori auprès des individus qui ne fréquentent pas ces espaces verts ». Par contre, elles disposent d’une image plutôt positive auprès des habitants de la région : plus des trois quarts d’entre eux (77%) jugent qu’elles sont bien entretenues et quasiment les deux tiers (64%) qu’elles sont bien aménagées pour les loisirs et le sport.
En dépit d’une fréquentation majoritairement occasionnelle, les franciliens ne sont pas prêts à renoncer à une accessibilité totale aux forêts de leur Région : 95 % estiment qu’elles doivent être ouvertes aux franciliens. Mais ils se révèlent partagés quant à l’idée de fermer les forêts partiellement au public pour des motifs écologiques (49%) et d’exploitation forestière plus intensive (72%). « Cette étude nous conforte dans le choix que nous faisons au quotidien, à savoir une gestion durable des forêts. Nous devons continuer à allier préservation, usages récréatifs et développement économique. Les Franciliens l’ont clairement exprimé : toute sylviculture intensive au mépris des autres enjeux et activités est à bannir » indique Olivier Thomas, Président de l’AEV