Au moins 2 vanvéens - Bernard Gauducheau et Maxime Gagliardi - sur 7000 maires et élus locaux devraient participer au 94éme Congrès des maires et des présidents de communautés qui ouvre ses portes ce matin, et aura pour thème central: « Le maire, l’intérêt général et le citoyen »…et les présidentielles. La réussite scolaire, le paysage intercommunal de demain et la capacité d’investissement des collectivités seront au cœur des débats de ces 3 jours ouverts officiellement cet après midi par le premier ministre François Fillon
Bernard Gauducheau devrait participer à cette séance inaugurale avec beaucoup de collégues altoséquanais, presque voisins, comme Jean Pierre Schosteck (UMP), 1er Vice Président de l’AMF, maire de Châtillon, Philipe Laurent (NC) et Pascal Buchet (PS), maires respectivement de Sceaux et de Fontenay aux Roses qui animeront le débat sur les finances locales Mercredi après midi auquel il assistera. Maxime Gagliardi, maire adjoint aux sports sera présent aux salons des collectivités locales pendant ses trois jours, au stand de la SAUR mais aussi au stand de l’ANDES (Association Nationales des élus chargés du sport) qui devrait justement recevoir David Douillet, au lendemain de sa venue à Vanves.
L’ambiance est aux présidentielles comme ils s’en apercevront. Tout d’abord parce que Bernard Gauducheau comme l’ensemble de ses collégues devra voter pour le renouvelement du mandat du président et du bureau de l’AMF qui fait, bien sûr, l’objet de polémiques. Le candidat socialiste, André Laignel, Secrétaire Général de l’AMF, reproche à Nicolas Sarkozy de recevoir à l’Elysée les membres des instances nationales et départementales, Mercredi en fin d’après midi et de vouloir interférer dans l'élection du président de l’AMF, car cette réception se déroulera entre les deux tours du scrutin interne. Jacques Pélissard (UMP) président de l’AMF candidat à un nouveau mandat a réfuté bien sûr une telle idée : « Cette réception est une marque de considération républicaine vis-à-vis des élus, de toutes tendances politiques, qui se consacrent avec dévouement et détermination au service de la collectivité ».
Ainsi l’élection du Président de l’AMF est devenu un enjeu politique, pas simplement à cause des Présidentielles, mais tout simplement parce qu’avec le basculement à gauche du Sénat, les socialistes espèrent faire tomber à gauche l’AMF, après les associations des Régions de France (ARF) et des Départements de France (AMD) : « Le PS se sert du Sénat comme tribune pour faire battre Pélissard. On va faire tout ce qu’il faut pour qu’il ne soit pas battu » assurait Patrick Ollier ministre-maire de Rueil qui sera bien sûr présent à ce Congrés. Ensuite parce que Marine Le Pen (FN) a annoncée sa présence au Congrés aujourd’hui dans le but de relancer sa campagne de parrainage, car elle s’inquiéte de ne pas obtenir les 500 signatures d'élus indispensables pour briguer la fonction suprême.
A côté de ces enjeux politiques, ce congrés intervient à un moment où « Les maires sont vraiment partagés entre leurs inquiétudes légitimes et leur devoir de tenir la barre, d’être à la tête comme tous les dirigeants politiques, d’avoir les yeux fixés plus vers l’avenir que pleurer sur les difficultés inhérentes à la situation actuelle » comme l’explique Michel Teulet qui préside l’association des 1271 maires franciliens (AMIF). « Les maires reflètent un peu le climat psychologique de notre société qui est fait à la fois d’une certaine inquiétude face aux problèmes financiers et économiques. Les difficultés d’un certain nombre de banques ont rejailli sur les prêts des collectivités territoriales révélant cette inquiétude pour l’avenir en ce qui concerne leurs ressources. Et les maires sont bien conscients que s’il n’y a pas de leur part une volonté d’affirmer un certain espoir dans l’avenir, la situation peut devenir difficile ».
Il ne cache pas qu’ils vivent mal le fait d’être montré du doigt par le gouvernement…pour leurs dépenses excessives : « Lorsqu’on lit les rapports de la Cour des Comptes, nous avons des situations très diverses, avec des maires qui sont particulièrement précautionneux des deniers publics, qui pèsent à l’euro prés leurs dépenses, et des maires, peut être parce qu’ils sont à la tête de collectivités plus faciles à gérer sur le plan financier, qui n’hésitent pas à entreprendre des dépenses que certains peuvent qualifier d’excessives. Cela étant, il est vrai que les intercommunalités dont l’objectif était de faire des économies d’échelle, se sont parfois traduite par des dépenses qui se sont ajoutés à des dépenses nouvelles qui n’ont pas été compensées par des économies dans les communes membres de ces « intercos ». Là, il y a sans doute un péché de jeunesse ! Mais il est vrai que les intercommunalités ont commencé à vivre alors que la situation économique était encore raisonnable et que les perspectives de développement économique et des ressources étaient ouvertes. Aujourd’hui, chacun sait qu’il en est autrement ».