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les patrons de l'église de vanves

  • POURQUOI LA PAROISSE DE VANVES A POUR PATRON SAINT REMI

    Pour la Saint Remy, la paroisse de Vanves qui porte son nom qui célébre la fête de son saint le dimanche le plus proche de la date, recevra aujourd’hui Mgr Nicolas Brouwet, Evêque auxiliaire de l’Evêque de Nanterre, Mgr Daucourt qui célébrera la messe de 11H15. 562 ans après la consacrétion de cette église Saint Remy qui est situé au centre historique de Vanves mais aussi au cœur des événements ayant marqué notre ville qui vénère Marie depuis le Moyen âge et s’est mis sous sa protection en 1643.

     

    Cette église a été, dés le départ, consacré à Saint Remi, et avait pour seconde patronne Saint Geneviève. Une plaque en caractères gothiques et vieux français encore visible rappelle sa consécration en 1449 par Guillaume Chartrier, Evêque de Paris : « L’an de grâce MCCCXIX le prochain dimanche d’après le sacrement fut consacrée et dédiée cette présente église de Saint-Remy en icelle église par très révérend père en Dieu Guillaume évesque de Paris, qui lors ordonna et establi la solempnité de la dicte consécration et dédicace être fêtée et solompnisée par chaque an et donna et octroia pépertuellement  et à toujours à tous les bienfaiteurs d’icelle église qui audit jour de la consécration et dédicace la visiteront et par les octaves d’icelle quatre vins jours de pardon. Priez pour ceux et celles qui ont fait faire la dicte consécration ».

     

    Hyppolite Chailley laisse entendre dans son livre « Vanves, des origines au début du XXéme siécle », qu’il y aurait eu une église « dés avant Clovis », qui « saccagée sans doute par les envahisseurs barbares aurait été « rétablie » après la conversion du roi franc ». Il rappelle que Saint Denis et ses compagnons Rustique et Eleuthère – le maître hôtel de Saint Remi contenait les reliques de ces 3 saints – étaient venus prêcher le christianisme à Paris. Persécuté d’abord, puis devenue officielle sous Constantin (312), la foi nouvelle s’est peu à peu répandue, même si à la fin du Véme siécle, les paysans n’avaient pas encore renoncé à vénérer anciens dieux romains ou gaulois. Il n’en reste pas moins que l’ensemble de la population devenait chrétienne, les anciens temples étant remplacés par des édifices chrétiens. Et les moines de Sainte Geneviève possesseurs de Vanves n’ont certainement pas manqué de poursuivre l’évangélisation de leur fief et d’y édifier église ou chapelle. « On est donc fondé à penser que dés le Véme ou le VIéme siécle, c'est-à-dire bien longtemps avant l’église consacrée à Saint Remi, en 1449, et probablement au même endroit, il y eu d’autres édifices religieux placés peut-être déjà, dés la mort de Saint Remi, sous l’invocation du saint archevêque » expliquait il en appelant la vénération particulière qu’avait Clovis pour Saint Remy. A tel point que « peu avant de mourir, et en accomplissement d’un vœu qu’l avait fait à son départ pour la guerre contre les Wisigoths, il fit construire » à Paris sur la Montagne Sainte Geneviéve « une basilique consacrée aux Saint Apôtres Pierre et Paul autour de laquelle devait s’étalir une abbaye. C’est pour doter cette fondation que Clovis, sur les sollicitations de Saint Remi, lui aurait attribué la partie orientale de l’ancie domaine des Druides comprenant Vanves, Vaugirard et Grenelle ».

     

    Il faut savoir que subsiste aujourd’hui de cette ancienne abbaye, la tour dite de Clovis et divers bâtiments du lycée Henri IV, et l’église Sainte Etienne Du Mont dans laquelle après la démolition de l’église abbatiale en 1807, on transporta la châsse de Sainte Geneviéve. Et que les historiens de l’histoire du diocése de Paris expliquent « que ce fut Saint Remi qui poussa Clovis à donner à cette basilique le terroir de Vanves et celui de Grenelle qui lui est contigu » et à détruire le temple d’Isis à Issy les Moulineraux qui était encore en grande vénération dans le pays. « Et ce fut, semble t-il, en reconnaissance de la donation des biens des prêtres idolâtres (d’Isis), faîte à l’Abbaye Sainte Geneviève, à l’instance du Saint archevêque, que l’église de la paroisse de Vanves…lui fut dédiée, d‘où vient qu’elle a encore aujourd’hui Saint Remi pour patron. Ainsi s’expliquerait non seulement que l’Eglise de Vanves soit consacrée à Sant Remi, mais qu’elle ait Sainte Geneviève pour seconde patronne » écrit il en concluant que « les habitants de Vanves qui s’intéressent au passé de leur église ne doivent pas rester dans l’ignorance du rôle capital qu’à côté de l’histoire la tradition attribue à Sainte Geneviéve et Saint Remi dans la naissance de la paroisse ». Et la preuve en est apportée par ses peintures murales – restaurées - de la nef  qui rappelle, côté de l’évangile, 5 épisodes de la vie de Saint Remi, côté épitre, 5 épisodes de la vie de sainte Geneviéve, exécutées de 1883 à 1892 par le peintre Pitois, et admirées parait il par Puvis de Chavannes.

     

    La suite est connue, narrée voilà deux ans, à l’occasion de l’inaguration des restauratioons intérieures de Saint Remy :  Un acte datant de 1163 fait mention d’une église à Vanves, par lequel le pape Alexandre III confirmait à l’abbaye royale de Sainte Geneviève la possession de la cure de Vanves et de tous ces biens dans la localité. Un demi-siécle plus tard, en 1201, l’Evêque de Paris, Odon Sully, exemptait l’église de Vanves du droit de procuration (de gîte ou d’hébergement). Il semble que les vanvéens alors se satisfaisaient plutôt d’une modeste chapelle de bois. Mais cette église devenait un lieu de rassemblement où à l’issue de la messe ou des vêpres le dimanche, les chefs de famille se rassemblaient devant pour délibérer des questions intéressantes la communauté. C’est pourquoi, au moment où commence l’exploitation des carrières de la banlieue sud, au XIIéme siécle et que se multipliaient sur le Plateau les grandes roues qui servaient à remonter les pierres, les paroissiens tinrent alors à se doter d’une église plus monumentale. Mais voilà, elle a dû être rebâtie après les ravages de la guerre de Cent ans, Vanves ayant été saccagé successivement par les anglais, les bourguignons, les armagnacs,  certaines parties ayant subsisté jusqu’à la réfection de 1848. Il parait que c’est de cette époque que datent le chœur et la moitié adjacente de la nef avec les bas-côtés correspondants, c’est à dire la partie la plus élevée de l’édifice (style ogival flamboyant). C’est après cette reconstruction qu’eut lieu en 1449, la consécration de l’édifice rajeuni que rappelle l’inscription en gothique.