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journées du poilu

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 24 - TOUJOURS LA QUESTION DES REFUGIES !

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der ». L’abondance de l’actualité entre les attentats du 13 Novembre, les élections régionales, et la COP 21 ont quelque peu occultés ce retour vers le passé nécessaire pour ne pas oublier. Mais quelques similitudes demeurent avec ses cent ans de différence qu’il fallait relever. En cette fin d’année 1915, le temps était exceptionnellement doux et pluvieux, les permissions se faisaient rares permettant aux soldats de passer un ou deux jours en familles. Ce qui est le cas aujourd’hui, avec ce début d’hiver printaniers, et cet Etat d‘urgence mis en place à la suite des attentats du 13 Novembre  qui empêchera les forces de l’ordre de prendre quelques jours de vacances pendant la trêve des confiseurs. Le Parlement décrétait une mobilisation pour les « Journées du  poilu » les 25 et 26 Décembre « pour que la tristesse n’envahisse pas le pays, et que chacun s’engage vers un nouveau but.. ». Le préfet de police avec l’aval du ministère de l’Intérieur autorisait tout de même, sous certaines conditions,  aux parisiens et aux franciliens de se retrouver sur les Champs Elysées pour fêter la Saint Sylvestre dans quelques jours et l’arrivée de la nouvelle année 2016.  

    L’un des faits marquants qui rapprochent ce dernier trimestre de 1915 avec celui de 2015 finalement est l’arrivée massive de réfugiés, à la suite de l’invasion de la Belgique et du Nord de la France depuis Août 1914, à la suite du conflit Syrien et de la situation instable en Irak depuis 3 ans. 100 000 réfugiés étaient comptabilisés en Octobre 1915, et « dans les derniers mois de la guerre, on estime que Paris et sa banlieue ont accueillis entre 400 000 et 500 000 réfugiés dont 60 000 à 80 000 belges » indiquait l’un des panneaux de l’exposition des archives départementales des Hauts de Seine consacrées à la guerre de 1914-18. « Dés la fin 1914, une allocation était mise en place pour ses réfugiés du Nord de la France (1,25 frs par jour pour les adultes, 50 c par jour pour les enfants. Des comités de soutien s’organisent et selon les municipalités, différents secours sont proposés : vestiaires, logements, assistance,… Certains sont contraints de se loger dans des chambres d’hôtels » apprend on. « La France a aussi accueillie de nombreux réfugiés venant d’Albanie, du Montenegro, d’Albanie. Le lycée Lakanal a même ouvert une section serbe de 35 élèves le 1erJanvier 1916 »

    C’est à la fin de ce dernier trimestre 1915 que le maire de Vanves a créé lors du Conseil municipal du 27 Novembre, la fondation de l’œuvre des prisonniers de guerre et des combattants de Vanves. Elle était destinée à aider les familles nécessiteuses des combattants et prisonniers qui pouvaient difficilement leur envoyer des colis. L’arbre de Noël de la ville a été maintenu le 19 Décembre 1915 durant lequel « 1000 enfants nécessiteux de la ville ont été invités à la remise de friandises et de vêtements ». Cent ans plus tard, le noël des enfants du personnel communal se limitait à une remise de cadeaux sans spectacles dans Paris à cause de l’Etat d’urgence.  Le curé de Vanves organisait le 26 décembre 1915, un concert dans la grande salle des fêtes de l’hôtel de ville au profit justement de cette œuvre des prisonniers de guerre et des combattants de Vanves. Comme l’expliquait  un de ses collègues francilien  de l’époque dans son journal « Le Clocher » : « Cette année finira dans le bruit du canon pour les uns, dans les horreurs de la lutte pour les autres, dans le deuil pour beaucoup, dans l’angoisse pour tous ». 100 ans plus tard, un autre écrivait juste après les attentats alors qu’il devait accueillir des jeunes de l’Aumonerie de Vanves : « Pouvoir se réunir au nom et autour du Christ ressuscité, vainqueur du mal et de la mort, même dans les moments tragiques, est une vraie chance ! »