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jean offredo journaliste

  • 40 ANS DE ROSIER ROUGE A VANVES – 2) 1983-1993 : Un ferment de fraternité !

    « Le Rosier Rouge est un lieu d’espérance car un fardeau porté à plusieurs est plus léger pour chacun, il devient un ferment de fraternité » soulignait Marcel Meslin, son second directeur. Tous les témoignages concordaient, à l’époque de ses 10 ans comme 30 ans après, sur le bienfait d’un tel foyer. Les médecins ont insisté dés le début sur le rôle bénéfique du Rosier Rouge qui « accueille dans une atmosphére familiale des parents qui sont ainsi placés dans de meilleurs conditions por vivre l’évoluton souvent incertaine et douloureuse de la maladie de leurs enfants » soulignait notamment une sommité comme le professeur Jean Bernard. « Il me semble indispensable qu’une hospitalisation ne devienne pas un bouleversement trop important pour la cellule familiale. Il faut pour cela que les parents puissent garder le contact avec leurs enfants. Ceci est extrêmement précieux et peut facilier les soins hospitaliers. Il favorise souvent une guérison plus rapide du fait d’un moral meilleur » témoignait le professeur Christian Cabrol. Quand aux familles, elles continuent toujours, 40 ans, à envoyer des témoignages de remerciements après leur séjour : « A 800 km de ma famille, j’aurais été seule à  Paris si je n’avais trouvé auprès de votre maison, le soutien moral et un lieu d’hébergement »… « Sans vous je ne crois pas que nous aurions pu rester auprès de notre petite malade et surtout supporter cette dure épreuve »

     

    L’un des plus beaux exemples de ce genre de témoignages qui se renouvelent chaque année a été appportée par l’une de ces 6 familles originaires de Sarajevo accuellie au Rosier Rouge entre Août 1992 et Mars 1993 pendant leurs soins dans les hôpitaux de Paris : la famille Hasija évacués par l’UNICEF et Medecins du Monde de Zagheb dont une partie avait tuée par un obus :  la grand mére,  Sanela sa fille dont la jambe gauche avait été amputée, Nadja sa petite fille blesée au ventre, étaient les seules rescapés d’un tir d’obus qui avait tué l’époux de sa fille et son petit fils. « Le Rosier Rouge a été un nouveau foyer où elles ont retrouvé un certain réconfort, une atmosphére familiale grâce à ses responsables, des français d’origine yougoslave qui les ont aidé, réconforté, accompagnés à l’hôpital, aidés dans leur démarches en servant d’intérprétes » racontait le journaliste de V.I. qui les avait alors rencontré. « La grand mére en avait des larmes de reconnaissance. Il est vrai qu’elles avaient eu beaucoup demal à se faire comprendre dans les hôpuitaux ou certains membres du personnel n’ont pas été compréhensifs : « On  nous demandait quelle était notre nationalité, notre religion, qu’est-ce qu’on faisait ici. Au Rosier rouge, on ne nous a jamais posé de telles questions. On nous a accueili tout simplement ».

     

    Plusieurs événements ont marqués ses années 1983-93 qui ont permis au bout de ses 20 ans au Rosier Rouge d’avoir accueili 103 600 personnes pour 701 233 journées d’hébergement, sachant que 83% étaient des français (71% de métropole, 12% des DOM-TOM) et 17% des étrangers dont 14% d’européens. Il a bénéficié en 1986 d’une subvention acordée par la CANAM (Caisse Nationale des Travailleurs Indépendants) puis d’une aide de la CRAMIF lors de ses 20 ans.  Il a célébré les 100 ans de son bâtiment le 20 Septembre 1992  puisque sa chapelle avait été le dernier élément de cet édifice construit entre 1889  et 1892, aux  confins d’Issy et de Vanves au lieu dit « Le village » : Mgr Favreau alors Evêque du diocése des Hauts de Seine était venu célébrer une grande messe à Saint Remy.  L’association des Amis du Rosier Rouge a vu le jour en Décembre 1991, a  lancé ses premiers « Rendez-vous Scientifiques » en 1992 avec le professeur Jean Bernard qui avait été son premier invité, et édité un mini bulletin paraissant 2 fois par an. Elle est née grâce à quelques bénévoles et amis qui s’étaient posé la question : « N’y a-t-il pas lieu de garder un contact plus durable tout en restant informel et discret avec ces personnes passées par le Rosier Rouge ? ». Tout ennsouhaitant encourager ce foyer, mobiliser les bonnes volontés, procurer des moyes supplémentaires pour des actions très particlières.  Enfin, des travaux étaient effectués pour transformer et moderniser tout le secteur cuisine/self service où une équipe de 3 cuisiniers préparaient et sevaient plus de 80 000 repas par an.

     

    Son vingtiéme anniverrsaire avait été célébré le 27 Novembre 1993 avec Jean Offredo, célébre journaliste, disparu voilà un an qui a habité Vanves, qui avait animé une table ronde consacré à « l’accompagnement des parents de malades ».Mais aussi le 12 Décembre 1993 lorsque le Rosier Rouge avait reçu la visite de Gaston Flosse, Président de l’exécutif de la Polynésie Française, pour célébrer Noël avec les polynésiens hospitalisés en Région parisienne qui étaient accueillis là depuis une dizaine d’années. « Sans le Rosier Rouge, on ne sait comment elles auraient résolu leur hébergement en métropole » avait il délaré.

     

    A SUIVRE…

  • VANVES A PERDU UNE GRANDE FIGURE DU JOURNALISME : JEAN OFFREDO

    Le 139 à Vanves, ce petit coin de Pologne et du Vatican discret à Vanves, par lequel sont passés d’illustres polonais, a perdu son père. Jean Offredo, célébre journaliste qui habitait au bout de l’avenue du Général de Gaulle, est décédé ses derniers jours. Tous les vanvéens l’ont bien connu comme les français, parce qu’il a marqué le J.T. d’Antenne 2 lors de l’élection du pape Jean Paul II en 1978 qu’il connaissait bien, lors des événements avec  Solidarité et Lech Walesa au début des années 1980, et qu’il a commenté sur TF1  pendant des années la messe de Noël célébré par Jean Paul II après avoir présenté le J.T sur FT1 avant PPDA. Il s’était d’ailleurs installé à Vanves au moment des événements de Solidarité en Pologne.

     

    Jean Offredo reconnaisssait volontiers que sa première notoriété télévisuelle est venue de ses deux personnages célébres. Il insistait beaucoup sur sa double nationalité française et polonaise, puisqu’il était né de pére français, de mére polonaise, en Pologne  en 1944, dans un camp de travaux forcés à Stargard. « Je suis un rescapé de la déportation » disait il, ramené en France par ses parents à la Libération. Très vite, en 1965, il a commencé à écrire dans la presse sur la Pologne, devenant un spécialiste des problèmes de l’Europe centrale et orientale, et en particulier des problèmes d’églises, rencontrant des hommes et des femmes polonais tant dans les milieux chrétiens que communistes, dont certains sont devenus célébres comme Tadeus Toreskli Premier ministre en 1989, Geremek, mais aussi le pére Jerzi Popeliusko, et surtout le futur pape Jean II qu’il avait rencontré à Cracovie en 1973 : « Comme j’étais très lié à mes amis du groupe catholique libéral « Znak » et de l’hebdomadaire « Tygodnik Powszechny » et son patron Jerzy Turowicz, tous m’avaient invité à rencontrer leur cardinal archevêque. Nous nous sommes rencontrés pendant deux heures la première fois. Cela a été le début de rencontres régulioères à chaque fois que je séjournais en Pologne. En 1975, il a béni notre voyage de noces » racontait il au Journal de Vanves.

    « En Septembre 1978 à Cracovie, sachant qu’il était un grand poéte, auteur de deux pièces de théâtre, je lui avais demandé à l’occasion du lancement de ma maison d’édition (Les éditions Cana) si je pouvais éditer ses poémes et ses pièces de théâtre, puis réaliser une interview pour un grand journal catholique. Il m’a donné son accord sur les deux points. Mais entretemps, il n’est pas trevenu du Conclave, puisqu’il a été élu Pape. Mais je lui ai tout de même envoyé un petit mot pour lui demander si sa promesse tenait toujours. Ce qu’il m’a confirmé » racontait Jean Offredo qui a consacré de multiples ouvrages à ce pape, tout en éditant ses œuvres, comme « Jean Paul II l’aventurier de Dieu » et à d’autres  « Walesa ou l’été polonais ».

     

    Il s’est installé à Vanves pendant les événements qui ont marqué la Pologne avec Lech Walesa, Solidarnoz. « C’est une ville agréable à vivre ! Mais je n’ai pas été un vanvéen très actif » confiait il tout en reconnaissant avoir été tenté par des responsabilités municipales et une candidature  à la Mairie. Il a participé à la vie des paroisses de Vanves, en ayant assuré pendant un temps le catéchisme à Saint Remy. Il aimait faire le marché  et surtout acheter son fromage chez Onno (partit maintenant à retraite mais toujours présent lors des grandes occasions) dont il disait : « Selon moi, c’est l’un des meilleurs fromagers de France, et dieu sait si j’ai bourlingué ! C’est un breton comme mon pére…Ses fromages sont formidables. Il donne des conseils extraordinaires et sait vraiment faire partager sa passion » . Il avait aussi ses habitudes au pressing Bettane, à la maison de la presse de l'Eglise. Il aimait se promener dans le parc du Séminaire, avait une afection particulière pour l’église Saint Remy, courait dans les allées du parc F.Pic où il rencontra un jour Marie José Perec.  

     

    Mais il se partageait beaucoup entre Vanves et la Pologne. Il rappelait souvent le souvenir de ce grand écrivain polonais, grand romantique qui a vécu en exil en France après les événements de 1830 : Adam Misckiewics, professeur au Collége de France, ami de Michelet qui a eu sa femme internée dans la Maison de Santé de Vanves. « Il y a un lien entre Vanves et la pologne. Et j’avais proposé de réhabiliter la petite fontaine qui estle seul lieu qui garde la mémoire de cet hospice. C’est pourquoi je suis fier d’habiter Vanves » confiait il