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ingrid bettancourt

  • DE NOUVEAUX VISAGES DANS LE PAYSAGE POLITIQUE DE VANVES : GABRIEL ATTAL (PS) CONSEILLER PARLEMENTAIRE

    Dans le cadre des élections municipales de Mars 2014 de nouveaux visages apparaissent dans le paysage politique vanvéen : C’est l’occasion de les rencontrer, de les interroger sur leurs motivations à être élu sur une liste, et à vouloir servir les vanvéens,  bien sûr  lorsque c’est possible, car il n’y a, de la part, de ce blog, aucune exclusive. Nous avions commencé avec le portrait de Jeremy Coste (UDI) directeur de campagne de la liste UDI/UMP et futur maire adjoint de Bernard Gauducheau s’il est réelu. Nous continuons avec Gabriel Attal (PS), 25 ans,  qui est conseiller parlementaire de la ministre Marysol Touraine et qui pourrait être maire adjoint d’Antonio Dos Santos si les électeurs le décident

    Vanves Au Quotidien - Pourquoi vous présentez-vous aux élections municipales ?

    Gabriel Attal : « J’ai toujours milité là où j’habitais. Je suis né à Clamart, j’ai déménagé à Vanves voilà à peu prés 2 ans. J’ai donc adhéré à la section PS de Vanves, où rencontré Antonio Dos Santos, Jean Cyril Le Goff, Anne-Laure Mondon, Valérie Mathey… Et je me suis tout de suite, retrouvé dans les idées qu’ils portaient et défendaient.  J’ai dit à Antonio Dos Santos que j’étais prêt à soutenir sa candidature et sa campagne en tant que militant. Il m’a proposé d’être candidat, en très bonne position en plus, ce qui m’a beaucoup honoré, et est très exaltant

    VAQ - Une façon de faire confiance aux jeunes comme vous l’aviez demandé dans une tribune de Libération de 2012 ?

    G.A. : « C’était un collectif de déçus qui  n’avaient pas été retenus  dans  les équipes ministérielles. J’avais été interrogé à ce moment là par un journaliste qui m’avait dit « Et vous, pourtant, vous êtes dans un cabinet ? » et j’avais répondu, qu’effectivement, il y avait des exceptions. Sur la liste d’Antonio Dos Santos, il y a des jeunes et des moins jeunes, c’est à la fois un rassemblement politique et générationnel. Antonio Dos Santos a vraiment une confiance totale envers les jeunes !

    VAQ - Quelles sont les raisons en dehors de votre engagement politique qui vous amènent à être candidat ?

    G.A : « Je crois fondamentalement dans le programme qu’Antonio Dos Santos va porter et présenter le 1 Février aux vanvéens. Je ne connais les Hauts de Seine et Vanves depuis que depuis un moment, mais un certain nombre  de choses m’ont tout de suite frappé, comme l’absence de politique pour les jeunes qui mène parfois à des choses assez dramatiques comme on l’a vu sur le Plateau. Il y a un manque de sécurité dans ce quartier dont se plaignent beaucoup de personnes âgées. Par ailleurs, comme je travaille au ministère des affaires sociales, je suis très sensible à un certain nombre de choses, que ce soit l’absence de politique municipale volontariste avec des choses qui pourraient être faite comme un contrat local de santé, une politique favorisant l’installation de praticiens pour remplacer ceux qui partent en retraite, ce qui est une inquiétude chez beaucoup de vanvéens, mais aussi la mise en place d’une solution innovante de mode de garde pour les parents. On a l’impression que Vanves est resté un peu figé à ce niveau. 

    VAQ - Quelles actions avez-vous  déjà mené ou quelles responsabilités avez-vous déjà remplies…durant vos années universitaires ?

    G.A. : « J’ai rejoint le PS en 2006 pour soutenir Ségoléne Royal car je croyais beaucoup à sa candidature aux élections présidentielles. Et je votais pour la première fois en 2007, pour elle. Et je suis resté très actif dans différentes sections du PS notamment à Science Po où j’ai organisé beaucoup de conférences avec des intervenants pour porter les valeurs du socialisme auprès des étudiants.

    VAQ - Science Po dirigé par un directeur que vous avez beaucoup apprécié et auquel vous avez rendu hommage ?

    G.A. : « Oui j’airendu hommage à Richard Descoings, que j’ai beaucoup apprécié, après son décès. J’ai eu l’occasion et la chance de le rencontrer et d’échanger avec cet homme qui était très fin, très ambitieux pour son école et pour ses étudiants. 

    VAQ - Et vous avez aussi été l’un des animateurs du Comité de Soutien à Ingrid Betancourt ?

    G.A. : « J’avais lu son livre « la rage au coeur », et j’avais été très sensible à son parcours. Je suis devenu le coordinateur national de son Comité de soutien,  ce qui m’a amené à organiser et coordonner les manifestations et les actions qui avaient lieu dans l’ensemble de la France, et donc à me déplacer beaucoup, souvent pour accompagner sa famille et ses enfants dans différentes actions. Je me suis même retrouvé à accompagner Nicolas Sarkozy, le jour où elle a été libérée, à Villacoublay pour l’attendre sur le tarmac ! Un moment assez intense et drôle à la fois.

    VAQ - Pourquoi Vanves maintenant ? 

    G.A. : « C’est un peu un hasard, car je cherchais à déménager, et en regardant sur Internet j’ai trouvé bel appartement sur le Plateau. Ce n’était pas loin de là où j’ai vécu, de ma famille et de mes amis. Par ailleurs, la ligne 13 du métro est très utile puisqu’elle est directe vers le ministère où je travaille.

    VAQ - Qu’est-ce qui vous plait dans cette ville ?

    G.A. : « On a le sentiment, et on l’entend souvent, d’être dans un village, à côté de Paris, et donc de bénéficier de toutes les infrastructures de la capitale tout en profitant du calme de cette ville. Vanves a beaucoup de commerces, c’est une belle ville. Certains vanvéens mettent cela sur le crédit de Bernard Gauducheau. Je leur réponds : heureusement que la ville s’est embellie et que des commerces s’y sont installés ! Mais y a-t-il une politique volontariste de la municipalité pour favoriser, amplifier et accompagner cela ? La réponse est non.

    VAQ – Quelle délégation voulez-vous occuper si Antonio Dos Santos est élu ?

    G.A. : « C’est le maire Antonio Dos Santos qui prendra la décision de la délégation qu’il voudra me confier. Je suis intéressé par de nombreux sujets, comme la politique de  la jeunesse, la santé…sans me fixer d’objectifs particuliers. J’irai là où il estimera que je suis utile.

    VAQ - Est-ce que devenir conseiller municipal ou maire adjoint a encore un intérêt, avec la Métropople du Grand Paris ?

    G.A. : « Bien sûr, car la commune demeure ! Un grand nombre de compétences resteront à la commune. C’est important à l’heure du Grand Paris, parce que sa dynamique est inéluctable. Il s’agit de savoir si on se donne les moyens de l’accompagner pour préserver le côté village et identité de notre commune. Une mairie de gauche, c’est donner à notre ville plus d’armes car elle aura une meilleure capacité à dialoguer avec le gouvernement pour obtenir ce que les vanvéens souhaitent. Et il restera beaucoup de choses à faire au niveau de la commune, peut être plus encore, sachant que les «intercos » seront remplacés par des territoires » 

    VAQ - Est-ce que vous partagez cet avis des trentenaires qui se lancent dans la politique en disant  « Plutôt maire que député » ?

    G.A. : « Cela ne m’étonne pas, parce que la fonction de Maire est passionnante, parce qu’on est au contact tous les jours de ses électeurs, on sent qu’on a la capacité de transformer les choses. C’est un véritable lieu d’action pour faire évoluer le quotidien et le cadre de vie de nos administrés. La fonction de maire est passionnante. 

    VAQ - Comment se retrouve-t-on conseiller parlementaire d’une ministre ?

    G.A. : « En arrivant à Science po, j’ai fait beaucoup de choses. J’ai été en stage pendant quelques mois auprès de Marisol Touraine, qui était alors députée. Le courant est bien passé. Il se trouve que lorsque François Hollande a été désigné candidat à la présidentielle, il l’avait chargée d’animer le Pôle Social de sa campagne. Elle a eu besoin d’un collaborateur pour écrire ses discours, faire ses relations presse etc…Elle m’a proposé de la rejoindre et de travailler sur la campagne de F.Hollande avec elle, alors que j’étais en dernière année de Science Po. Elle a été nommée ministre au moment où j’ai été diplômé de Science Po, à quelques jours prés. Elle m’a proposé de venir avec elle au ministère pour être chargé de ses relations avec les élus.     

    VAQ - En quoi consiste votre mission ?

    G.A. : « Ma première mission, c’est de garantir que les projets de loi que nous défendons au Parlement soient adoptés dans de bonnes conditions, ce qui représente un important travail de négociations et d’échanges avec les parlementaires, pour arriver à un compromis, afin de les persuader d’aller dans ce sens, mais aussi parfois de convaincre le ministère que les députés ont aussi des idées assez intéressantes. Ma seconde mission est de faire l’interface entre la ministre et les élus -parce qu’il n’y a pas que les parlementaires- lorsqu’ils ont une inquiétude vis-à-vis de leur hôpital ou d’une structure de soins sur leur territoire. Quand c’est le cas, je les reçois dans mon bureau au ministère pour trouver une solution. Ce travail m’amène à beaucoup me déplacer avec la Ministre : j’étais à Nantes et à Lille la semaine dernière,  j’ai été à Strasbourg et à Metz cette semaine, et la semaine prochaine, je suis à la Réunion pendant 4 jours. 

    VAQ - Est-il vrai que vos passez votre temps pendant les questions au gouvernement à passer des SMS à votre ministre pour l’aider à répondre aux députés UMP qui ne dévoilent qu’à la dernière minute le thème de la question ?

    G.A. : « C’est toujours un moment assez difficile et stressant. A 14H, on a la liste des députés qui posent des questions. On connait les thèmes pour ceux de la gauche, pas pour ceux de la droite, ce qui nous amène à faire un vrai travail de recherche pour trouver quel en sera le thème. Mais comme je suis souvent à leur contact, je commence à les connaître et je sais quels sont les thèmes auxquels ils sont sensibles. J’échange beaucoup par texto avec Marisol. Au moment des Questions au Gouvernement, je suis comme elle dans l’hémicycle mais pas au banc des ministres. 

    VAQ - Que répondez-vous aux critiques sur le poids et l’absence de vision politique des cabinets ministériels, jugés déconnectés du terrain ? 

    G.A. : « En ce qui concerne mon cabinet, dés que nous sommes arrivés, Marisol Touraine nous a dit à tous : pour ceux qui sont militants, restez-le, continuez à aller en section, parce qu’il ne fait pas se couper du terrain. De même pour ceux qui sont élus locaux. Elle attache vraiment une importance à garder le contact avec le terrain, ne pas se retrouver coupé. Je ne crois pas à cette absence de vision politique dans l’ensemble des cabinets ministériels. Je vois souvent, à l’occasion de réunions interministérielles à Matignon, des membres d’autres cabinets. Ils sont très politiques, et beaucoup sont d’ailleurs militants ou élus. 

    VAQ - Le fait être candidat à Vanves, c’est aussi garder le contact avec le terrain

    G.A. : « Tout à fait. Marisol Touraine m’a soutenu et encouragé à être sur la liste d’Antonio Dos Santos, qu’elle connaît car j’ai eu l’occasion de les faire se rencontrer plusieurs fois. Elle est d’ailleurs restée elle-même conseillère générale de Montbazon en Indre-et-Loire.