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héliport de paris-issy les moylineaux

  • A COTE DE VANVES, L’HELIPORT BAPTISEE DU NOM DE MEDECIN CHEF INSPECTEUR VALERIE ANDRE

    A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, un hommage sera rendu aujourd’hui à 10H30 à l’héliport de Paris Issy les Moulineaux  au parcours d’exception de cette héroïne incontestée de l’aviation militaire française, première femme nommée au grade de général dans l’Histoire de France, et, de surcroît, fidèle Isséenne depuis plusieurs décennies, que connaissent beaucoup de vanvéens : Valérie André. Car le premier ministre, Jean  Castex, a accepté, suite à l’intervention d’André Santini, son neveu et maire d’Issy les Moulineaux, de donner son nom à et héliport : « Médecin général inspecteur Valérie André ».

    Une femme au destin extraordinaire, pionnière de l’évacuation médicale héliportée qui célébrera ses 100 ans le 21 Avril 2022 :  résistante, médecin militaire, pilote d’hélicoptère, première femme à devenir officier général en France, terminant sa carrière militaire avec les trois-étoiles de médecin général du Service de santé des Armées, troisième femme à être élevée à la dignité de grand-croix de l’ordre nationale de la Légion d’Honneur, avec Geneviéve de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillon et  la première à être élevée à celle de Grand-Croix de l’Ordre National du Mérite.

    Dés le plus jeune âge, cette strasbourgeoise a été fasciné par le monde de l’aviation, prenant des cours de pilotage à l'aéro-club de sa ville natale sur un avion Potez, tout en faisant des études de médecine qui l’emméneront très loin sur les champs de bataille. Tout d’abord en Extrême-Orient et l’Indochine  où elle se spécialise dans le service d'évacuation médicale de pilotage des hélicoptères, car elle s'était rendu compte à quel point des endroits isolés ou couverts par la forêt sont difficiles d'accès pour les avions du transport médical.  Elle a effectuée, entre 1952 et 1953, 129 vols d'exploitation, assurant l'évacuation de 165 blessés vers des postes médicaux ou vers l'hôpital le plus proche : «une période exaltante » à ses yeux. Ensuite, l’Algérie entre 1959 et 1962 où elle a effectué plus de 350 missions, mais mal vécue le putsch et surtout ce 10 Juillet 1962 lorsqu’elle a quitté ce pays : « Nous avions des amis pieds-noirs. Tout cela est difficile à vivre en écoutant les uns et les autres. Les pieds-noirs ne sont d’ailleurs pas guéris».

    Revenue en France, elle est d'abord chirurgienne sur la base aérienne 107 de Villacoublay puis conseillère auprés du Commandant du transport aérien militaire (COTAM). Première femme élevée au rang de général de brigade en 1976, elle est promue médecin inspecteur médical général puis général de division, l'année de sa retraite, en 1981. «Autrefois, on pensait que les femmes n’étaient pas faites pour les missions dangereuses. Les missions pépères » oui mais les missions dangereuses, c’était pour les messieurs. Maintenant, ça a changé quand même » confiait elle lorsqu’elle avait présidée la commission d’études prospectives pour la femme militaire créée par Charles Hernu, ministre de La Défens de Mitterrand  «Je pense que maintenant, de plus en plus, on tient compte de la compétence. Je dis que c’est gagné mais certains ne le croient pas. On ne pourra pas revenir en arrière. Le bruit serait trop fort. Dans la vie civile c’est la même chose. Les femmes vont partout maintenant. Bientôt, il y aura un chef d’état-major féminin, vous verrez !».