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groupe bayard

  • LORSQUE LA 17e EDITION DE LA VANVEENNE RAPPELLE LE CELEBRE CROSS DU PELERIN

    A l’occasion de la 17e édition de la Vanvéenne aujourd’hui, Vanves Au Quotidien en profite pour rappeler  une iéme fois, quelques souvenirs de cross. 

    La tradition remonte loin puisque nos livres d’histoire de Vanves rappelle qu’à  la fête de la Trinité au Moyen Age, était organisée la course de l’épée. Elle se déroulait entre la porte de « l’ enfer » (Saint Michel) et l’entrée de Vanves, à l’époque où le territoire de notre commune s’étendait jusqu’à Montrouge. Le vainqueur remportait une épée de forte valeur offerte par les bourgeois et les domestiques de Vanves. Beaucoup plus tard, et de nombreux vanvéens s’en souviennent encore, Vanves accueillait le cross du Pèlerin le 1er dimanche de Décembre : Il était devenu sur le plan national, la plus ancienne course à pied, après l’incontournable Cross du Figaro dans le bois de Boulogne. Mais elles ont été victimes du succés du jogging qui a multiplié comme des petits pains les corridas, thiathlon, marathon…

    A l’époque de sa création, la course à pied n’avait pas la vogue qu’on lui connaît dans le grand public. Il a fallu aux organisateurs une bonne d’optimisme pour lancer une telle épreuve  le 1er Décembre 1970 (remporté par le français Jean Vadoux), qui connut, dés ses premières éditions, un engouement quasi unanime parmi les coureurs. « Notre but au départ, avait été de mettre en place un cross dont la caractéristique principale était le respect de la tradition britannique du cross country : parcours varié, accidenté, rendu difficile par de petites côtes, mais aussi des toboggans glissants, avec seulement 300 m de plat où l’athléte, pour s’en sortir, doit faire appel à son agilité, sa clairvoyance, son intelligence » expliquaient alors ses organisateurs vanvéens, Gérard Hofseth, principal instigateur de cette épreuve, Bernard Buisson, Joëlle Merciniak et l’ex-pdg de reeboock.  

    En effet, le parcours dans le parc Frédéric Pic, était jalonné de grimpettes successives en le rendant très sélectif mais aussi très « casse-pattes ». Il convenait aux seuls athlétes en forme et ne pouvait que donner un vainqueur de grande valeur. C’est pourquoi les meilleurs athlétes s’y sont engagés, « conscient qu’une victoire au cross de Vanves/Le Pèlerin, ne pouvait qu’enrichir leur palmarés ». Les vanvéens ont ainsi pu voir des champions et recordmann du monde le remporter comme Puttemans (3 fois), Rono, N’Gougui, le double champion olympique Viren, le fameux Mimoun, mais aussi Wadoux, Boxberger, Bouster, Levisse, Pantel, Arpin. « Nous avons été les premiers à inviter des coureurs étrangers pour une telle épreuve avec des belges comme Putmans, puis des anglais » racontaient ses organisateurs en se souvenant de la finale fantastique en 1979 entre le kenyan Rono, quadruple recordman du monde et le portugais Carlos Lopes, champion olympique du Marathon de Los Angeles.

    C’est d’ailleurs à cette époque que le Cross de Vanves a pris un caractère international. A tel point que Pèlerin Magazine titrait « Vanves beautiful » après la razzia britannique en 1982 avec la victoire de David Clark. Sponsorisé par la Croix au début, puis par le Pèlerin jusqu’en 1987, ce cross a connu son âge d’or entre 1975 et 1982. Tous les champions voulaient accrocher à leur palmarés une victoire à Vanves. Et le cross des As qui voyaient courir ses champions, avait même été couvert en direct par les caméras de France 3 Régionale.

    Mais voilà, à la fin des années 80, il a commencé à s’essouffler, tout simplement parce que les champions, les espoirs couraient partout, les sponsors étaient sollicités de toute part. Et il devenait de plus en plus lourd  et difficile à organiser, sachant que son  budget avait été multiplié par dix (250 000 frs à l’époque) dont une grosse part allait aux primes et indemnités versées aux athlètes. Le Pèlerin partit, le Stade de Vanves et la Mairie ont cherché d’autres sponsors entre 1987 et 1990 avec Euromarché, les Mutuelles du Mans… Sa 21éme édition, le 24 Novembre 1990,  fut sa dernière. Mais ses organisateurs avaient commencé à organiser un « cross pour tous » le matin de l’épreuve, ouvert à tous les vanvéens qui avaient ainsi la possibilité de courir sur un parcours de 7 ou 14 km à travers les rues de la ville. Prés 2000 vanvéens (dont quelques élus)  et franciliens venus de partout  traversaient toute la ville en  démarrant de l’avenue de la Paix jusqu’au Parc Municipal des Sports, et en allant jusqu’au Plateau, avec la fameuse côte de la rue Victor Hugo le long du lycée.