Plusieurs acteurs de cette élection municipale inédite sont revenus ses derniers temps sur ce rendez-vous électoral en dressant un bilan quelquefois sévére.
Comme dans cette interview accordé au blog « Vanves Actualités », avec les déclarations de Françoise Saimpert, ex-maire ajointe sur le résultat des élections municipales à Vanves, ont provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Extraits : «Les électeurs ont fait leur choix et l’on ne peut que s’incliner, c’est la loi de la démocratie. Cependant, compte tenu de l’abstention plus que massive, la modestie s’impose aux vainqueurs, à Vanves comme ailleurs. Seuls les maires réélus au 1er tour peuvent se réjouir, là le choix est clair et sans appel. Pour mémoire, sur 18000 électeurs inscrits à Vanves, moins de 8000 se sont déplacés et la liste élue sous la bannière du maire sortant n’a pas réussi à atteindre les 4000 voix. Il était évident que « la prime au sortant » allait l’avantager compte tenu du second tour des élections se tenant 3 mois après le premier. L’élan de la campagne a été brisé net pour les deux autres listes en lice tandis que le maire restait seul en place pour tout diriger lors du confinement, refusant toute aide extérieure à sa propre liste. Fin juin nos concitoyens avaient d’autres priorités à gérer que ce second tour. A titre personnel, je suis très satisfaite du message envoyé au maire centriste réélu : il ne peut gagner haut la main au 1er tour que lorsqu’il noue une réelle alliance avec ses partenaires de droite comme ce fut le cas en 2014 avec Isabelle Debré en véritable binôme. Mais quand six ans plus tard pour préparer sa campagne il se moque d’eux en décidant de tout en catimini, il déclenche une crise au sein de sa majorité qui aboutit au départ de 5 de ses élu(e)s. Il a rompu la confiance et ce fut rédhibitoire»
De leurs côtés, les écologistes ont regretté que «ces élections n’aient pas permis de nous donner les moyens de mettre en œuvre non pas une aventure utopique mais une vraie politique d’adaptation de la Ville à un avenir qui risque fort d’être sombre. C’est bien le sens des résultats constatés dans de nombreuses Villes françaises dont les électeurs ont confié les rênes à des alliances menées par les écologistes. Comme le niveau des océans l’écologie politique monte !» expliquait Pierre Toulouse, conseiller municipal EELV lors du dernier conseil municipal. «A Vanves aussi cette appétence à une autre façon de gérer le bien commun qu’est notre Ville s’est manifestée avec clarté en nous permettant de réussir ce score important qui nous oblige. Nous savons ce que nous devons à nos électeurs et en les remerciant de leur confiance nous leur promettons de nous en montrer dignes. La liste menée par Séverine Edou comptait aussi de nombreux candidats qui souhaitaient avant tout porter cette espérance d’un virage écologiste et social ambitieux. Avec eux, nous souhaitons pouvoir travailler au rassemblement de tous ces citoyens qui veulent changer la Ville pour la rendre plus résiliente, plus accueillante, plus humaine, plus bienveillante à toutes et tous. Nous sommes convaincus que ce n’est pas en se repliant sur notre quant-à-soi et la tranquillité trompeuse d’aujourd’hui que nous pourrons faire face aux crises qui se dessinent ; aussi, ce virage fort que nous appelons de nos vœux, nous allons tenter de le faire prendre aussi aux nouveaux élus qui composent la majorité d’aujourd’hui que, respectueux des usages républicains, nous félicitons de son succès» affirmait il en indiquant que le « groupe écologique et social » sera constructif, orienté vers l’action et force de proposition «comme nous l’avons été au cœur de la crise en proposant par exemple un plan d’aménagement cyclable».
Plusieurs dossiers importants vont venir selon Pierre Toulouse : l’adaptation du PLU, l’aménagement de la rue Marcheron, le renouvellement du contrat de prestation des cantines scolaires, la construction de l’école du Parc… «Nous avons des idées et des propositions sur tous ces sujets pour que ces projets soient vraiment porteurs d’avenir, préservent la santé, améliorent le vivre ensemble, et favorisent l’expression des vanvéens. A cet égard, nous souhaitons noter que l’absence de confiance dans certaines associations locales auxquelles il a été préféré le recours, payant, à des sociétés privées extérieures à la Ville est un mauvais signe. Nous nous attacherons au contraire à encourager les initiatives et à mettre en valeur nos compétences locales». Pas sûr que l’opposition soit entendu à un moment où le maire explique explique à tout le monde : « j’en ai assez qu’on me dise quoi faire », malgré ses propos qui pouvaient apparaître appaisant lors du dernier conseil municipal dont il vient de démentir par quelques décisions qui ont choqué des vanvéens qui se sont exprimés sur les réseaux sociaux