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fort d’issy

  • LA GUERRE DE 1870 A VANVES PREFIGURAIT LA COMMUNE VOILA 150 ANS

    Vanves a été marqué par la fin de la guerre de 1870, avec la chute de l’Empire,  et les événements de la Commune qui s’ensuivirent en 1871,   à cause de la proximité des forts d’Issy et de Vanves, même si la commune de Vanves a peu souffert des bombardements intensifs qu’a subit le fort d’Issy (18 000 projectiles reçus), ni de l’invasion allemande. Un monument rend hommage aux morts pour la France de ce premier conflit fanco allemand au cimetière devant lequel les membres de l’UNC Vanves qui tenaient leur assemblée général samedi matin, ont tenu à déposer une gerbe pour les 150 ans de cette guerre. Occasion de rappeler comment Vanves à vécu ce conflit qui s’est dérouler à ces portes et que la France célébrera pour la dernière fois en 2020 à travers des expositions, des cérémonies….

    La municipalité n’a pas émigré à Paris comme le firent beaucoup de municipalités du département (de la Seine) à cette époque. Une semaine après la déclaration de guerre (18 Juillet 1870), Jean Baptiste Dupont, maire de Vanves depuis 1867, déclarait lors du conseil municipal du 25 Juillet 1870 : «La guerre est déclarée. Peut être les hostilités sont-elles déjà commencées. La France doit, au prix des plus grands sacrifices, tenir haut et fort le drapeau national. Déjà, les jeunes soldats sont partis, bientôt les gardes mobiles seront appelés. Ils feront leur devoir. Faisons le nôtre ! Suivons des yeux et du cœur,  les enfants de notre communes, venons-leur en aide au moyen de secours directs, occupons-nous efficacement de ceux que le devoir les oblige à laisser derrière eux. En un mot, que les enfants de Vanves soient convaincus que notre sollicitude veille sur eux et sur ceux qui leur sont chers».

    Le Conseil municipal décidait de former un comité communal chargé de recueillir et de distribuer les dons, de créer une caisse de la famille de la famille de Vanves, une caisse de dons patriotique destinée à venir en aide aux jeunes soldats et gardes mobiles de sa commune et soulager les familles dont ils étaient les soutiens. iI  vote une somme de 1000 frs de subvention  pour habiller les «vieux garçons» c’est à dire les gardes nationaux sédentaires de la 3éme légion

    L’affaire fut vite réglé avec le déclenchement de l’offensive allemande le 4 Août, la défaite de  Wissemburg, l’invasion de l’Alsace, la capitulation de Sedan le 2 Septembre. A Vanves, entreptemps, un nouveau conseil municipal avait été installé le 1er Sepembre 1870 en exécution de la loi du 21 Juillet 1870 : M.Leplanquais remplaçait JB.Dupont à la tête de la Mairie. Alors que la IIIé République était proclamé le 4 Septembre, le conseil municipal de Vanves le même jour prêtait serment au gouvernement impérial,  puis 6 jours plus tard adressait ses »chaleureuses félicitations » au gouvernement provisoire de la République et votait une subvention de 20 000 frs pour les besoins extraordinaires de la guerre.

    UNE LIGNE DE  DEMARCATION A VANVES

    Vanves n’a pas trop souffert de l’avancée des troupes prussiennes et de l’occupation allemande, les combats se concentrant sur les forts d’Issy et de Vanves à Malakoff, défendus par des lignards, artilleurs, sapeurs. Dés le 11 Septembre, les banlieusards avaient commencé à se réfugier dans la capitale, mais pas à Vanves car la plupart de ses habitants étaient confiants grâce à la protection des forts. Mais ils entendaient le canon, apercevaient des hauteurs du Plateau, les fumées au dessus des bois de Châtillon et de Clamart, assistèrent consternés au triste défilé des soldats en déroute qui traversaient Vanves et Issy les Moulineaux. Mais  les allemands n’ont pas bougé ensuite, n’ attaquant pas en Octobre, Novembre, Décembre. Du coup les gardes mobiles qui vivaient dans une indiscipline quasi totale recevaient la visite de parents et d’amis, descendaient dans les cabarets de Vanves d’Issy, et notamment chez le pére Montel à Vanves pour se régaler de frites et de salade jusqu’à ce que les opérations militaires ne commencent en Janvier 1871, et que le 5e bataillon de mobiles revienne cantonner à Vanves.

    C’est alors que le fort d’Issy reçut 18 000 projectiles canonnés de la terrasse de Meudon,  du bois de Clamart jusqu’à la capitulation de Paris le 28 Janvier. Une convention militaire a établie ce jour là entre les lignes françaises et allemandes, une ligne de démarcation marquée à Vanves par le Bd du Lycée qui fut respectée, «les troupes allemandes n’envahirent pas Vanves dont les habitants n’ont pas trop souffert, durant le siége, de la famine comme les parisiens, bénéficiant d’un ravitaillement aisé, les produits locaux ne pouvant être expédié, étant vendus sur place et consommé» selon Hyppolite Chailley auteur d’un livre sur l’histoire de « Vanves des origines au début du XXéme siécle ». Il fait état, sitôt les bombardements terminés, de la création d’une commission par le conseil municipal de Vanves, pour relever les dégâts occasionnés par les bombardements et les dépréciations causées par les troupes, estimées à 7460 frs.  

    Finalement Vanves a plutôt souffert de la guerre civile, avec la Commune qui a suivi en 1871, Vanves étant couvert d’obus par l’artillerie versaillaise, l’hôtel de ville, l’église Saint Remy, des maisons particulières étant touchées. Mais c’est une autre histoire sur laquelle le blog revendra en  2021