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commémorations

  • DEBUT DES HOMMAGES AUX VICTIMES DES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE 2015 DONT UNE MERE DE FAMILLE DE VANVES

    Cette semaine sera marquée par un ensemble d’hommages et de gestes commémoratifs, qui ont débuté ce week-end, à l’occasion des attentats du 13 novembre 2015 qui ont fait 132 victimes, dont une mère de famille vanvéenne, alors âgée de 39 ans, tuée au Bataclan, et des centaines de blessés à Paris et à Saint Denis dont quelques vanvéens.  Les parisiens et les franciliens avaient été invités hier, par la ville de Paris à faire un geste commémoratif en déposant une bougie, une fleur ou un mot Place de la République où une exposition de photographies d'archives été mise en place : «13 novembre 2015, Paris se souvient». Constituée de clichés réalisés par les photographes de la Ville les jours suivant le 13 novembre, cette exposition revient sur les élans de fraternité et de solidarité qui ont traversé la ville au lendemain des attentats

    L’Association Française des Victimes du Terrorisme (AFVT) a invité aujourd’hui, le 9 Novembre chacun à participer à un rassemblement citoyen baptisé «13-Unis», un moment d’unité sous le signe de la mémoire et de l’espoir. Il se traduira par «une course de la liberté» de 15 km partant du Stade de France et «une marche de l’égalité» de 7 km partant de la place de la République et traversant les lieux meurtris lors des attaques. L’arrivée est prévue sur le parvis de l’hôtel de ville où «un village de  la Fraternité»  accueillera les participants, parmi lesquels, Marie José Pérec, Yaël Braun-Pivet, Valérie Pécresse. Et bien sûr, il est prévu, le 13 Novembre, dans chaque lieu touché par les attentats – Stade de France , aux restaurants «Petit-Cambodge», «Carillon» «La Bonne bière», « au Comptoir Voltaire », au  Bataclan, un hommage aux victimes, avec la Cérémonie des 10 ans des attentats du 13 novembre 2015 et l’inauguration du «Jardin du 13 novembre 2015» place Saint Gervais.

    Occasion pour les vanvéens de rendre un hommage personnel à tous ces victimes - comme ils l'ont fait le 16 Novembre 2015 devant l'hôte de ville (sur la photo) -  et d’avoir une pensée, tout particuliérement à l’une d’entre eux, cette mère de famille à laquelle le journal Le Monde avait rendu hommage dans son « Mémorial du 13 Novembre » comme à chacune de ses 130 victimes de ces attentats, en rappelant leurs vies brisées en ce terrible soir du 13 Novembre 2015. Ainsi, dans son numéro du 9 Décembre 2015, on pouvait lire : « Elle aimait Paris dont elle était insatiable. Elle faisait les visites historiques des quartiers : Les Gobelins, les passages. Ensemble, on avait fait Montmartre » raconte Serge. « Ca l’a embêtée de quitter Paris quand on a emménagé à Vanves. Heureusement on a gardé la vue sur la Tour Eiffel ». A Vanves, elle avait commencé la peinture : Sur son autoportrait, elle se représentait en danseuse, en ville, dans un café » rapportait la journaliste Anne Rodier en terminant ainsi : « Serge et Nathalie étaient allés au Bataclan en amoureux, ils auraient dû rentrer ensemble, chez eux ».

  • WEEK-END DE COMMEMORATIONS A VANVES ET A ISSY LES MOULINEAUX : LE GENOCIDE ARMENIEN 106 ANS APRES

    En cette période où les rassemblements sont interdits, les commémorations du génocide arménien, comme d’autres, se dérouleront en comité restreint, sans rassemblement. Comme chaque année, des représentants de la communauté arménienne d’Issy et de Clamart, avec quelques vanvéens, se retrouveront  à Issy les Moulineaux avec leurs élus, devant le Monument aux morts Franco-arménien de la rue de la Défense au cœur du quartier arménien de cette ville (sur la photo). Généralement,  elles commençaient par une messe de requiem  à 10h45 en l’église apostolique arménienne. Puis à 12H un cortège partait pour se rendre au monument franco-arménien où une cérémonie de prières se déroulait à 12H30  au Monument aux Morts Franco-Arménien. A Vanves, le 12 Septembre 2015, un abricotier avait été planté dans le square entourant le centre administratif à l’angle Mary Besseyre/Sadi Carnot pour marqier le centenaire de ce génocide avec la croix Bleue des Arméniens de France.

    Entre 1,2 million et 1,5 million d’Arméniens ont été tués de manière systématique à la fin de l’Empire ottoman entre 1915 et 1917, lorsqu’ils n’ont pas été déportés, victimes de famines durant leur exode forcé. D'autres peuples de l'ancien empire ottoman, d'origine araméenne (Assyriens, Chaldéens, Syriaques) et grecque pontique, ont été aussi victimes des massacres.  Le 24 Avril commémore la rafle d'intellectuels arméniens assassinés à Constantinople par le gouvernement, sous ordre du ministre de l’intérieur Talaat Pacha, pour la seule raison qu’ils étaient arméniens, événement considéré comme le premier acte du génocide. Les Jeunes-Turcs profitérent des troubles pour accomplir leur dessein d'éliminer la totalité des Arméniens et des Assyro-Chaldéens de l'Asie mineure, une région qu'ils considéraient comme le foyer national exclusif du peuple turc, en procèdant avec méthode et brutalité.

    «Ce n’est que dans les années 1980 que l'opinion publique occidentale a retrouvé le souvenir de ce génocide, à l'instigation de l'Église arménienne et des jeunes militants de la troisième génération, dont certains n'ont pas hésité à recourir à des attentats contre les intérêts turcs » indiquent les historiens qui se sont penchés sur ce génocide. Ce qui n’est pas étonnant, car le gouvernement ottoman s'était employé, systématiquement, à éliminer toute preuve du génocide, surtout lorsque les gouvernements alliés constatant ces massacres, signérent une déclaration le 24 Mai 1915 dans laquelle ils accusaient la Turquie de « crimes contre l'humanité et la civilisation » et s'engagérent à tenir pour responsable les membres du gouvernement ottoman ainsi que toute personne ayant participé aux massacres.

    Mais une chape de plomb s’était abattue sur ces événements jusqu’à ce que la date du 24 Avril soit choisie par les arméniens du Liban pour célébrer le 50e anniversaire du génocide arménien en 1965, alors que le même jour, une manifestation regroupant plus de 100 000 personnes se déroulait à Erevan, capitale de l’Arménie. Ce n’est qu’en 1988 que cette date devient officiellement jour de commémoration du génocide en Arménie alors soviétique. Dans la diaspora, les commémorations le jour du 24 avril ont été popularisées grâce à des actions contre la Turquie initiées par des mouvements comme L’Asala. Elles se faisaient par des rassemblements autour des monuments dédiés aux victimes du génocide arménien, dont le premier fut érigé à Décines-Charpeu prés de Lyon en 1972, suivi par Marseille en 1973… Les arméniens de Clamart, Issy les Moulineaux et de Vanves se retrouvent devant le mémorial depuis 39 ans puisqu’il a éré inauguré le 19 décembre 1982 et érigé rue de la Défense, réalisé par le sculpteur David Erevantzi (sur la photo).  Mais il faudra attendre 2001 pour que la France reconnaisse officiellement ce génocide : la loi  du 29 janvier 2001 relative à la reconnaissance du génocide arménien de 1915, adoptée par le Sénat en première lecture le 7 novembre 2000 et par l'Assemblée nationale le 18 janvier 2001 contient un article unique : «La France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915»