Le festival Artdanthé qui a débuté Mardi dernier devrait recevoir la visite de Frédéric Mitterrand pour sa 14éme édition. Notamment pour le spectacle d’Anna Halrpin et Anne Collod « parades & changes in expension » programmé lundi et Mardi au théâtre le Vanves. Et si ce n’est pas le cas, il est fort possible que le ministre de la culture accompagne son homologue du Québec qui sera présent le 14 Mars pour assister à l’une des soirées québécoises montée par « Ma gang de Montréal » avec « la 2éme porte à gauche » (4 quART) ou « Un homme et une femme » avec Dominique Porte et Alain Francoeur ». . Cette présence est un des résultats de José Alfarroba, directeur du théâtre le Vanves et fondateur de ce festival qui a eu l’occasion d’expliquer, au cabinet du ministre de la culture, ce qu’était ce festival et le travail effectué par le théâtre de Vanves pour accompagner depuis 4 ans, 4 jeunes compagnies émergentes qui ont un ou deux projets de créations, afin d’obtenir plus de soutiens. Une consécration en quelque sorte pour la 14éme édition d’Art Danthé
Ce serait un beau signe pour ce festival qui célébrera ses 15 ans en 2013 et qui acueille pour sa 14éme édition, 65 spectacles donnés par 53 compagnies avec 19 créations dont une quinzaine de jeunes compagnies résidentes à Vanves avec 7 à 10 créations réalisées et montées dans notre ville. Le Blog de Vanves aura l’occasion de revenir sur la programmation en donnant quelques pistes pour les curieux, les amateurs, les passionnés dans un prochain article. Pour l’instant, le Blog s’est intéressé à sa genése et à son développement.
ART DANTHE, DE LA DANSE AU THEATRE : LA GENESE
« Quand José Alfarroba est arrivé au théâtre Le Vanves à la fin des années 90, il a repris une salle municipale où il n’y avait pas de projet culturel. Il n’y avait pas vraiment de saison culturelle, quelques spectacles parsemés dans l’année. On lui a demandé de faire un projet culturel assez fort, et il a monté sa saison fort de l’expérience qu’il avait surtout de la musique au théâtre Ruteboeuf de Clichy. Il était un passionné de danse, de théâtre, fan de Pina Bausch, et un grand spectateur de danse contemporaine » raconte Tristan Barani, assistant du Festival Art Danthé. « Comme il est difficile d’amener le public à être curieux sur la danse, encore que ce n’est pâs toujours vrai, qui était un peu « la discipline pauvre » du spectacle vivant, il s’est dit pourquoi ne pas se présenter comme un lieu qui peut aider des artistes qui ont besoin d’être diffusé. Il a créé un festival, avec le concours des fréres Ben Aïm, compagnie de danse avec laquelle il a monté la première édition, sans l’aide des institutions, ainsi que huit compagnies au maximun, sur une durée plus courte qu’aujourd’hui. Différentes formules ont par la suité, été essayée, avec des spectacles de danses parsemés dans la saison, un petit festival court, puis un peu plus long, un festival en 4 temps dans l’année… »
Ce festival a pris progressivement de l’ampleur, José Alfarroba mettant l’artiste au cœur du projet, ce qui permettait au public de se sentir investi, concerné puisqu’il voyait l’importance que cela représente pour un artiste de participer à ce festival. « Grâce notamment à des rencontres avec les artistes, car ils sont engagé dans ce projet, en ayant un sentiment d’appartenance au festival. Du coup, le public le ressent. Tous ceux qui viennent, ont la possibilité de rencontrer ces artistes après le spectacle. Il y a un vrai partage avec le public ». D’année en d’année, de plus en plus de compagnies ont été aidées…avec l’idée de mettre en confrontation un artiste confirmé avec un artiste émergent, grâce aux doubles-soirées (à 19H et 21H), « en leur demandant de jouer le jeu, et à chaque compagnie de communiquer sur le spectacle d’avant ou d’après. Comme nous le faisons avec tous les théâtres parisiens avec lesquels nous travaillons,comme la Villette, le Centre Pompidou, le théâtre de la Cité, le théâtre de la Bastille, le théâtre de Gennevilliers, Sylvia Montfort, le Théâtre 71 de Malakof, car nous développons beaucoup le travail en réseau ».
Le théâtre s’est ajouté à la danse dans le cadre de ce festival, grâce à l’ouverture de Panopé en 2008. « Panopé a permis de faire des résidences, puisque cette salle est modulable, permettant un travail de création et de répétition. Nous avons du coup croisé le chemin de la campagnie du D’Ores et Déjà, collectif autour de Sylvain Creusot, qui a été crée par Louis Garel, créateur et metteur en scéne du « Bal de Brecht » à l’Odéon et qui fait du cinéma… Nous avons accueilli en résidence ce collectif qui a repris « le Pére tralalére » qu’elle avait créé à Alfortville, ce qui a fait du bien au festival Artdanthé, et qui a été programmé ensuite en ouverture du Festival d’Automne deux fois de suite, par Alain Crombecque avant son décés, qui considérait Sylvain Creusot comme le prochain « Chéreau ». Une reconnaissance de leur talent et de leur travail. Et ce collectif a donné beaucoup de petits, constitué d’artistes très talentueux qui ont monté plein de piéces et de spectacles à Vanves. Nous l’avons encore dans la programmation de ce festival, grâce à des artistes comme Antoine Seggara, jeune théoricien de ce collectif avec la piéce « l’or bleu », création assez hybride sur l’histoire de l’art ; ou Adrien Béal qui est un metteur en scéne dont on a accueillit à peu prés toutes les pièces à Vanves, avec la création collective « Il est trop tôt pour prendre des décisions définitives » avec Arthur Idoual, grand comédien du d’Ores et Déjà, et qui a monté la pièce « Notre Terreur » qui a tenu pendant deux ans à Paris, dont le théme est la Révolution et la mort de Robespierre ».
« Vanves a aussi accueilli deux pîéces du collectif « In Vitro » l’année dernière avec Eric Charron qui était le Robespierre de « Notre Terreur »…ainsi que Jeanne Candel qui a coordonné le projet « Pina », jeune comédienne et metteur en scéne qui a beaucoup travaillé avec un grand metteur en scéne hongrois (Al Pacino), et a montée à Vanves sa première création « Robert Plankett » dans la salle Panopée, acheté par le théâtre de la Cité pendant un mois, ce qui est une prouesse pour une première création, et maintenant par le théâtre de la Ville. Nous accueillons le 26 Janvier Pierre Miney qui est le plus jeune pensionnaire de la Comédie Française, acteur en vogue qui joue au cinéma notamment dans le dernier Tavernier avec Grégoire Le Prince Ringuet, et présente une création « Si prés de Ceuta » qui parle des guerres de frontières aux portes de l’Europe et du Maghreb… » indique Tristan Barani
Toute cette émergence autour du Théâtre depuis 3 à 4 ans dans et hors festival Art Danthé, a permis au théâtre le Vanves, d’avoir une visibilité au niveau du public francilien, des institutions qui aident et soutiennent le théâtre en France, beaucoup plus rapide que pour la danse…permettant ainsi à ce festival de se développer tout au long de ces 14 ans. « Toutes ces créations et leurs succés sont liés au fait qu’il y a une véritable exigence de José Alfarrroba avec lui-même, avec l’équipe, une vraie responsabilité par rapport au projet, ce qui n’est pas toujours facile de faire valoir ses passions et d’y amener le public ». Du coup, les grandes salles parisiennes viennent à Vanves pour faire leur marché : « Beaucoup de professsionels viennent au théâtre de Vanves pour regarder ce qui se fait, et prendre évetuuellement un spectacle pour leur prochaine saison, ou proposer à un jeune atiste de monter chez eux leur prochaine création, avec des moyens de productions que nous n’avons pas à Vanves où on ne peut pas réellement produire de spectacles »
A SUIVRE….