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  • LA DERNIERE ESCALE D’UN CAP HORNIER A VANVES

    Nous profitons des week-ends ou des dimanches pour sortir de l’actualité immédiate  pour vous éclairer  soit sur un point de notre histoire vanvéenne, soit sur notre région capitale. Aujourd’hui, à l’occasion du salon natique qui se déroule aux portes de Vanves, dans le parc des expositions où de nombreux vanvéens passionnés de voile comme un certain Glavany devrait se rendre, Vanves au Quotidien rappelle le souvenir du seul vanvéen qui avait le titre de Cap Hornier qui n’était pas donné à n’importe qui. Le vrai, pas celui d’aujourd’hui, car il fallait être capitaine au long courts et doubler le Cap Horn à bord d’un voilier, à 3 ou 4 mats de la marine à voile et lampes à l’huile. Les détenteurs souverains, aristocratiques d’une culture et d’un mode de vie d’eux seuls connus.  Il avait choisi notre commune pour dernière escale et avait vécu plus que centenaire jusqu’au début des années 90.

     

    « La première fois, en 1911, il nous a fallu trois jours pour le doubler. Nous avions vent debout. La mer était énorme. Il faut savoir que les vents soufflent 300 jours pae an avec une accalmie en Janvier/Février. Certains navires devaoent quelquefois rebroussaient chemin à quelques barres à peine du but, en préférant faire voile vers l’Australie lorsqu’il ne leur avait pas fallu mettre 21 jours pour doubler le Cap Horn. C’est une région du globe terrestre où les vents d’ouest et d’est se rencontrent sans obstacles pour les freiner. La mer est toujours énorme et mauvaise avec de forts courants. Il faut alors louvoyer en perdant quelquefois lorsqu’on virait de bord, la totalité de ce que l’on avait gagné » racontait Albert Duval dans son pavillon d’une petit voie privée au bout de l’avenue du Général de Gaulle au jeune journaliste que j’étais dans les années 80. Il avait rassemblé dans une pièce qu’il dénommait sa »cabine » ses souvenirs de marins : des gravures, des photos, un globe terrestre, une planisfére où il avai tracé au crayon bleu tous les voyages qu’il avait effectué.  

    Il l’avait passé une seconde fois sur l’Eugéne Schneider, en 1912, en mettant près de 21 jours pour le doubler : « Nous avions essuyé un coup de vent d’est qui dura 17 Jours. Il a fallu descendre très au sud pour trouver des vents favorables, en plein hiver avec des journées très courtes. Nous vîmes de très prés les icebergs et la banquise qui a failli nous bloquer. Nous avons été assailli par un blizzard de neige terrible, qui a transformé le pont en vérotable patinoire, les voiles, les agréezs, les poulies ne formaient plus que de véritables blocs de glace. Le 3 mâts était figé, tout blanc avec ses verges bardées de stalactites. Heureusement, nous arrivâmes sous un climat moins rude qui fit fondre la glace ».

     

    A l’époque de ses exploits, il avait une vingtaine d’années, et la vie était dure à bord de ses grands voiliers comme Le Belem qui a longtemps accosté au pied de la Tour Eiffel avant de repartir sur les mers, où il aimait se retrouver dans les derniers temps de sa vie. Mais c’est le 3 mâts Eugéne Schneider qui restait gravé dans sa mémoire et pouvait transporter jusqu’à 3000 tonnes de marchandises dont il avait un tableau peint dans son pavilon : « J’ai fait à bord de ce navire une campagne de 14 mois d’affilée, de Rotterdam à Portland au sud de Los Angeles en passant par le Pérou : 4 mois mois à l’aller, 6 au retour sans escale » racontait il en descrivant la vie à bord : « Chacun devait se tenir à son poste, en état d’alerte permanente, prêt à parrer à tout incident et tout imprévu. La fatigue n’avait pas de place sur le bateau et les blessures fréquentes n’empêchaient jamais les hommes de travailler. Il fallait manœuvrer et monter dans des matures de 50 m de haut en pleind froid, discipliner des toiles givrées par le froid avec des mains gelées à en pleurer. D’ailleurs une expression revenait souvent chez les marins : « une main pour le bateau, l’autre main pour soi ». Seul le dimanche était libre. On en profitait se rasern se couper kles cheveux, se reposer. La nourrituire se répétait immuablement, conserves et porc salé. Sauf lorsque certains pêchaient. Et toujours à chaque seconde, les marins savaient en passant le Cap Horn, que la moindre erreur, la moindre étourderie serait fatale ».