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amif (association des maires d’ile de vfrance)

  • VANVES ET SON CENTRE DE VACCINATIONS COMMUN AVEC ISSY EN PANNE : «C’est le bazar ! » pour les maires

    Les stocks de vaccins inférieurs aux attentes des maires ont perturbé l'organisation de la campagne de vaccination élargie. Résultats : Des centres de vaccinations qui fonctionnement au ralenti, qui sont obligés d’annuler les rendez-vous ou de ne plus en prendre comme pour le Centre d’Issy/Vanves qui est prévu pour vacciner 200 personnes par jour  : « on n’a pas de visibilité sur le nombre de doses » déplorait-on à Issy-les-Moulineaux. Mais les appels des habitants continuaient pour des prises de rendez-vous alors que qu’en deux heures tous les créneaux avaient été pris lors de l’ouverture des prises de rendez-vous jeudi dernier. « C’est parti aussi vite qu’à un concert de rock » constatait André Santini. La première journée n'était même pas terminée qu'à Clamart, les équipes municipales devaient déjà décommander les 210 patients qui devaient recevoir une première injection mardi.  «Il y a cinq jours, on nous a dit qu'on aurait 420 vaccins. Il y a trois jours, on nous a finalement annoncé qu'on aurait que 170 doses pour lundi, mardi et mercredi. Franchement, ce n'est pas sérieux !» tonnait Jean Didier Berger, son maire dans les médias cette semaine «J'ai dû purement et simplement reporter les 210 rendez-vous d'aujourd'hui à une date inconnue. J'ai, en plus de tout ça,  2200 personnes en liste d'attente»

    «Cela m’attriste de le dire, mais c’est le bazar» confiait V.Pécresse à RMC-BFM TV en début de semaine. «L’État a décidé, brutalement, de transférer tout le fardeau de l’organisation de la vaccination de proximité aux maires qui se sont retrouvés dans une détresse totale» a-t-elle expliqué, en affirmant que «c’est aux régions, et non aux maires, de coordonner la logistique de la vaccination. Les régions peuvent mutualiser tous les achats. Aujourd’hui, les maires n’ont pas suffisamment de seringues pour vacciner. Ils sont obligés de trouver dans leur ville les professionnels de santé pour vacciner, des frigidaires pour stocker les vaccins et d’organiser la logistique des transports. Ce n’est pas à eux de le faire» tonnait elle.

    L’association des maires d’Ile de France (AMIF) s’est saisi du problème en interpellant  le ministre de la Santé «Si les maires ont su se mobiliser rapidement pour ouvrir des centres de vaccination en quelques jours seulement, ils exigent maintenant des clarifications sur la stratégie vaccinale du gouvernement. En cause, les nombreux problèmes rencontrés par les communes dans le cadre de la prise de rendez-vous dans les quelques centres de vaccination qui ont ouvert à ce jour»  indiquait l’AMIF en relevant plusieurs : Tout d’abord le faible nombre de centre qui induit problèmes d’accès pour les personnes âgées qui doivent s’y rendre. Ensuite, le retard des livraisons des doses qui avaient été prévues sur les différents centres de vaccinations, et plus globalement la faiblesse du nombre de doses disponibles qui  induit une incompréhension et une colère très forte de nos administrés. Sans parler des retards de livraison du vaccin Pfizer qui n’ont fait qu’aggraver le problème… Enfin, l’organisation logistique connaît de nombreuses problématiques : «Au vu du flou persistant sur ce point, certaines communes ont dû fournir du petit matériel médical (aiguilles, compresses…) pour les premières ouvertures de centres. La situation n’est plus tenable et n’est clairement pas digne d’un pays développé comme le nôtre. Dans les centres de vaccination, les maires constatent aujourd’hui beaucoup d’agressivité de colère notamment contre les agents municipaux qui ne sont là que pour aider au déploiement de la stratégie gouvernementale» constate l’AMIF

    Face aux critiques émanant d'élus locaux, le directeur général de l'ARS (Agence Régionale de Santé) Île-de-France a reconnu un approvisionnement à flux tendu,  mais assurait que «tout ce qu'on a comme doses, on l'utilise !». Elle attendait cette semaine une livraison de 53.000 doses du vaccin Pfizer, dont 45.000 pour les «centres ambulatoires» destinés aux personnes de plus de 75 ans ou malades «à haut risque».  «C’est le nombre de doses qui détermine le nombre de créneaux, de rendez-vous» rétorquait Aurélien Rousseau face aux critiques  qui dit comprendre la «déception d’élus qui se sont démenés pour monter de gros centres et qui ont eu moins que ce qu’ils pouvaient faire». Sur 109 centres ouverts dans la région, «96 n’ont toutefois pas de rendez-vous supérieurs au nombre de doses, 5 ont un petit dépassement tout à fait gérable et 8 ont un  surbooking» que l’ARS prévoit de « régler en envoyant les personnes vers d’autres centres ou en décalant les rendez-vous de quelques jours». Les maigres stocks laissent toutefois peu de marge de manœuvre. Les rendez-vous en ligne, déjà complets jusqu’à mi-février, devraient être débloqués «au fil de l’eau, semaine après semaine», à moins que le rythme des livraisons permette de «rouvrir des créneaux» plus tôt.