Et si on s’amusait à se faire peur alors que le sommet de Copenhague tire à sa fin avec la présence des chefs d’Etat à partir d’aujourd’hui. Vanves et la région Ile de France devraient connaître quelques surprises selon nos spécialistes.
Si rien n’est fait, à la fin du XXIéme siécle, les températures auront augmentés de 2 à 5° selon le scénario du Hadley Center. Pour Vanves comme pour Paris et ses consoeurs franciliennes, cela signifiera un climat équivalent à celui en vigueur dans le sud de l’Espagne. « Comme l’ont montré les épisodes de canicules, particulièrement en 2003, nos villes ne sont pas adaptées à ces vagues de chaleur » expliquent nos spécialistes. Ces quelques petits degrés de plus transformeraient le climat de notre ville en celui d’une commune andalouse, « telle que celle de Badajoz, prés de Cordue, aujourd’hui caractérisée par des étés brûlants et arides » explique ce scénario. Peut être y aura-t-il une toute autre végétation dans le parc F.Pic : Des palmiers, des cactus etc…avec une mer de sable plutôt que nos chères pelouses. Rappelez-vous la canicule avec ses 15 000 victimes… Dans des périodes aussi extrêmes, nos villes sont encore plus vulnérables : « A l’époque les nuits dans l’agglomération parisienne affichaient 9° C de plus que celles des communes de la périphérie ».
Vanves pourrait vivre des événements extrêmes comme la tempête de 1999, des pluies ou des sécheresses ou des vents plus intenses, sans compter des inondatons pour les communes riveraines de la Seine. « Il faudra mettre de côté plus d’argent pour la prévention et la réparation des dommages qu’on avait l’habitude de le faire. L’Ile de France qui est un centre régional extrêmement imperméabilisé, ce qui fait qu’elle est à la merci d’une crue comme en 1910 mais qui avec les mêmes précipitations, monterait de 70 cm plus haut, avec une perte de l’ordre de 10% du PIB Ile de France, de 30 milliards d’euros de dégâts. La question n’est pas de savoir si cela va arriver mais quand ? On voit bien qu’on n’a pas l’habitude de ce genre de phénomènes, vivant dans un climat tempéré, comme dans d’autres pays comme les USA qui connaissent un hiver très rigoureux, des ouragans ».
1° de + c’est comme si les éco systémes remontaient de 200 km vers le Nord ou descendaient de 250 m en altitude. En plus, il faut que la pluie, la chaleur… arrivent au bon moment. « En 2006, Mai, Juin, Juillet ont été plus chaud et sec, alors que c’est à cette période que les plantes ont besoin d’eau, et avec un Août avec 1° plus froid et de la pluie, ce qui a provoqué des récoltes de légumes en Europe qui ont baissé entre 5 et 50%. Ce qui a ensuite un effet sur les prix. Il faudra faire la révolution verte, en changeant les pratiques agricoles pour avoir des associations d’espèces plus robustes… et qui rendent aussi l’agriculture moins émettrice d’effet de serre et moins consommatrice d’énergie. Et ce n’est pas la substitution qui régle le problème. Il faudra mettre en place des méthodes de productions assez drastiquement modifié, relativement vite, sur des bases scientifiques qui n’ont pas assez été développé jusqu’à présent (agriculture intégrée, intensive, du bio intensif…) ».
Beaucoup de spécialistes expliquent que ces changements climatiques pourraient être source de vives tensions, mais auraient aussi des répercussions économiques, notamment sur la fréquentation touristique : « 25% de touristes en moins, des milliers d’emplois supprimés ». Plus de colonies de touristes japonais à l’hôtel Mercure… et de Hara Kiri à SuperMarket. Le fait que la météo soit plus ératique avec une tendance à l’assèchement de l’été et de l’automne, posera des questions sur la qualité de l’eau, l’approvisionnement de la Région Capitale dans ses périodes, la question du partage de l’eau entre l’agriculture et les entreprises, la question du recyclage des eaux usées, la question de la navigation sur les fleuves et les canaux, des centrales thermiques qu’il faut refroidir… « La Région va être amené à gérer ou piloter ou assumer ou expliciter un partage conscient des ressources entre les acteurs, là où les choses étaient implicites tant qu’il y en avait beaucoup ».