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HANDICAPES

  • L’ACCESSIBILITE, UN ENJEU MAJEUR POUR VANVES ?

    «L’accessibilité est un enjeu majeur des communes et concerne le handicap visible mais également invisible » a déclaré Sandrine Bourg, maire adjointe à la solidarité en présentant le bilan de l’action effectuée en la matière par la ville en 2023 lors du conseil municipal de Rentrée, début octobre. 

    Ainsi en matière de voirie, la ville compte 59 places de stationnement PMR sur 1300 places de stationnement, soit 4% avec la création d’une place de stationnement PMR rue Lamartine en 2023, sans compter les travaux d’aménagement rue René Sahors, Villa de la Gare… auxquelles se sont ajoutés les travaux plus récents de rues René Coche (sur la photo) et Victor Basch. Ce qui n’empêche pas certains trottoirs d’être difficile de circuler pour des PMR à cause de leur étroitesse ou de mobilier urbain mal disposé, où "on continue à avoir un parcours du combattant" comme le notait le groupe écologiste. La majorité reconnaissait qu'on peut mieux faire en ce domaine.

    Pour les travaux de mise aux normes des accès aux bâtiments, c’est plus lent pour les commerces, même si cinq d’entre eux, notamment parmi les nouveaux, ont déposé un dossier en 2023. D’ailleurs le service Hygiéne et Sécurité sensibilise l’ensemble des commerces de bouches lors des contrôles d’hygiéne alimentaire. « On peut estimer que 60 à 70% des commerces vanvéens se sont inscrits dans une démarche d’accessibilité. D’autres ont effectués des aménagement sans dossiers »indique la mairie dont la plupart des bâtiments communaux sont accessible, notamment sportifs, avec une rampe PMR réalisé au printemps 2023 pour permettre l’accès à l’ensemble des courts de tennis aux PMR au PMS A.Roche. D’ailleurs un référents sport-handicap a été nommé au service des sports, comme il y a un maitre-nageur  formé au handicap à la piscine où la section natation du Stade e Vanves propose des créneaux « Nagez Forme Santé ».

    La commission accessibilité handicap a recensé160 logements conformes à la réglementation PMR dont 14 sociaux dans les nouvelles constructions à Vanves achevés ou en cours d’achèvement.

    Elle indique que la mairie employait en 2023, 29 agents communaux reconnus handicapés par la MDHP, accueillait 6 enfants à besoins spécifiques dans ses cinq crèches, 41 enfants déclarés MDHP dans les accueils de loisirs. Occasion de rappeler que Vanves fait partie du Réseau Loisirs Handicap gérée par SAIS 92. La ville a d’ailleurs mis en place, en lien avec le CCAS plusieurs dispositifs en matière d’actions de loisirs et d’accès à la culture : « Ciné Relax » (ex-Ciné ma différence), « Pass loisirs », « culture du cœur » sans parler du dispositif « aides aux vacances handicap", et l’aide aux déplacements avec Vanves Express

  • LA MAISON PARTAGEE SIMON DE CYRENE DE VANVES A PERDU SON PRESIDENT D’HONNEUR, PHILIPE POZZO DI BORGO

    «Philippe, c'est le mystère d'une fragilité féconde. Il estimait qu'il avait davantage appris après son accident que quand il évoluait dans un monde de luxe et dans la tyrannie de la performance. Au-delà de son image et du message du film, c'est sa parole qui nous a aidé à nous construire. À chaque rencontre, il nous transmettait une incroyable espérance. Il nous appelait à être des éveilleurs. Nous les fragiles, on appelle à la relation. On désarme la peur de l'autre, la peur de la différence et on créé de la fraternité»  a réagit Laurent de Cherisey le fondateur de l’association Simon de Cyrène, à l’annonce du décés de Philippe Pozzo di Borgo (tous les deux de la photo prise devant l'entrée de la chapelle des Bénédictes)  qui en était le président d’honneur.

    Cet aristocrate, héritier des ducs Pozzo di Borgo et des marquis de Vogüé,  alliait une carrière prometteuse à la direction des champagnes Pommery à un mariage heureux. Mais, en 1993, un accident de parapente en Savoie a brisé sa vie dorée. Après plusieurs mois en réanimation, l'homme d'affaires se réveille tétraplégique, sans l'usage de ses bras ni de ses jambes. Cloué dans un fauteuil à 42 ans, assigné à résidence dans son somptueux hôtel particulier parisien du 7e, il découvre l'immobilité.

    Trois ans après son accident de parapente, un autre drame a marqué sa vie : la mort de Béatrice, sa femme, atteinte d'un cancer. C'est à ce moment-là qu'Abdel Yasmin Sellou fait une apparition inattendue dans sa vie. Le petit caïd «bac moins six» devenu auxiliaire de vie détonne dans son salon lambrissé, trop feutré. Et dynamite sa dépression. Leur amitié, inattendue, revigorante, d'une liberté totale, l'aide à remonter la pente. «Alors qu'il était dans une situation de vulnérabilité totale, Philippe a embauché un gars qui aurait pu le malmener et il lui a fait confiance. C'est exactement ce que raconte Intouchables : la joie peut jaillir d'une relation entre deux êtres fragiles parce qu'ils se font confiance et apprennent l'entraide» Un film  "Intouchables" tiré de son livre  « Le second souffle » raconte  cette amitié avec ce «diable gardien», comme il l'a surnommé, interprêté par Omar Sy dans ce film.

    Après la sortie du film, Philippe Pozzo di Borgo avait vécu un moment très fort dans la 1ère maison partagée construite à  Vanves voilà plus de 10 ans sur un terrain appartenant aux bénédictines : « Je devais prendre la parole devant les résidents mais soudain j’ai été saisi de panique, incapable de parler et de prononcer le moindre mot. Que pouvais-je dire à ces personnes si fragiles, dans des situations parfois intenables ? Laurent de Cherisey m’a alors entouré avec délicatesse et m’a laissé le temps dont j’avais besoin pour me désarmer. Il m’a amené à me décentrer de moi-même et à sortir de mes angoisses, de mes peurs, mes questions et mes doutes… Il me fallait m’ouvrir à la relation. Les mots ont pu alors sortir. Ce moment a été initiatique. J’ai découvert à Simon de Cyrène une véritable école de la considération. À vivre ensemble, valides et invalides, on est obligé de se désarmer et l’on apprend à vivre la rencontre avec l’autre. S’ouvrir à la fragilité nous ouvre à la fraternité» témoignait il.

    « Ces dernières années, J’ai suivi l’évolution des maisons et particulièrement celles de Nantes et d’Angers des premières réunions de Compagnons jusqu’à l’ouverture des maisons partagées. J’ai été touché par la bienveillance des équipes mais aussi par la vigilance à faire rayonner le message de Simon de Cyrène à l’extérieur : dans leur quartier, dans leur ville et leur région, dans la société, les institutions… Le grand défi des années à venir sera de sécuriser le développement, de consolider les finances, et les équipes, et de continuer à éveiller des consciences que ce soit par des petits gestes de donation ou des engagements financiers, bénévoles, volontaires… Avec 40 000 grands blessés supplémentaires tous les ans, que la médecine aujourd’hui sauve de la mort mais ne sait pas accompagner ensuite, Simon de Cyrène propose non seulement une solution innovante non prévue par les institutions mais appelle aussi et surtout la société à se réconcilier avec elle-même en rendant et en reconnaissant la dignité des personnes fragiles. Il y a urgence à ce que notre société sorte de l’impasse de l’individualisme et se désarme pour s’ouvrir à la rencontre et à la relation. C’est un changement de regard et une conversion du cœur. Simon de Cyrène est en réalité un lieu de thérapie pour notre société toute entière» soulignait il .

    Cet aristocrate a reversé à l’association Simon de Cyréne de bénéficier de 5% des bénéfices des producteurs du film, généreusement reversés par «Pozzo». Grâce à cette manne de départ de 800.000 €, elle a lancé en France des projets de maisons partagées réunissant des «fauteuils» et des «valides». 25 sont déjà sorties de terre et le même nombre est en projet. «J'en suis le parrain, c'est mon côté corse», lançait très fier l'aristocrate en fauteuil, exagérant malicieusement l'accent du clan Pozzo di Borgo, une des plus vieilles familles de l'île. Au-delà, c'est tout le regard de la société française sur le handicap qui a progressé. «En acceptant que l'on adapte son histoire dans Intouchables, il a changé notre vie et la vie de nombreuses personnes vulnérables et fragiles», ont salué les réalisateurs d'Intouchables.

  • LA PHOTO DE LA RENTREE A VANVES : UNIVERSITE D'ETE SUR LE HANDICAP POUR DEUX VANVEENS

    Deux vanvéens ont  participé aux 1ere Universités d’été de la conception universelle et de l’inclusion organisée parle Conseil Consultatif des personnes handicapés (CNCPH) qui se sont déroulés la semaine dernière : Sophie Cluzel secrétaire d’Etat et Guillaume Benhamou, membre de ce Conseil  qui ont accueilli le premier Ministre, Jean Castex (sur la photo) venu conclure leurs travaux. Occasion de rappeler au gouvernement la nécessité de continuité dans la politique en faveur des personnes handicapés. Le Premier Ministre a présenté en avant première les mesures les concernant dans son plan de relance, comme la création de contrat d’apprentissage pour les jeunes handicapés,  et la suppression de la limite d’âge pour le service civique des personnes handicapés.

    Guillaume Benhamou qui est intervenu sur les « problémes de santé des personnes handicapées pendant le Covid-19 » en insistant sur leur formation pour mieux les gérer personnellement, a été intéressé par les nombreux échanges entre les participants, notamment sur les questions d’éthique et d’handicap. Vanves a la chance d’avoir une personnalité compétente sur ces questions dont  la municipalité n’utilise aucunement les connaissances en la matière.