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porte brancion - Page 23

  • VANVES ET LE GRAND PARIS : DENSIFICATION, LOGEMENT, FRANGES AVEC PARIS…LES DEFIS NE MANQUENT PAS

    Il est beaucoup question du Grand Paris ces derniers jours et surtout de logement avec le salon et les assises de l’Habitat Francilien organisé par l’AMIF (Association des Maires d’Ile de France) qui ouvrent leurs portes ce matin au parc Floral de Paris . L’enjeu est clair : comment arriver à doubler la production de logements pour attendre les 70 000 nouveaux logements par an prévu par la loi sur le Grand Paris

     

    « Nous n’allons pas découvrir au fond d’un  tiroir, une baguette magique qui a été oubliée là. Nous sommes conscient que nous construisons autour de 35 000 logements  par an, et que nous ne pouvons pas passer du jour au lendemain de ces assises de l’habitat  à 70 000 logements. L’action et la réflexion des maires et des pouvoirs publics sont faites pour que l’on arrive à monter en puissance. Tout le monde se mobilise, l’Etat avec les terrains dont il dispose, les grandes sociétés publiques comme la SNCF qui essaient d’utiliser les terrains disponibles, les friches industrielles, pour bâtir… Nous avons un certain nombre d’obstacles à franchir, comme le problème du foncier, du financement, des règles d’urbanisme (PLU), des recours parfois abusifs qui paralysent…,  pour arriver à atteindre cet objectif de 70 000 logements par an pendant une durée minimum de 15 ans » explique Michel Teulet, président de cette association et maire de Gagny.

     

    « C’est dire la difficulté, car beaucoup de maires pourront le faire les 2, 3, 4 premières années, mais dans 5 à 10 ans, cela se compliquera à cause des difficultés à trouver des emprises foncières mais aussi parce qu’il faudra à ce moment là, véritablement construire la ville sur la ville. Avec bien entendu, des difficultés  dans les zones pavillonnaires où il faudra expliquer à leurs habitants qu’il faut détruire quelques pavillons pour les transformer en immeuble ». Une question tout à fait intérressante qui touche Vanves et ses quartiers pavillonnaires où leurs habitants montent au créneau dés qu’il y a projet d’une résidence comme c’est le cas notamment dans le quartier compris entre la voie SNCF, la gare Vanves Malakoff et les rues René Coche,  R.Marcheron et du docteur Delafosse.

    « Lorsque j’ai l’occasion de parler avec les architectes de l’AIGP (Atelier International du Grand Paris),  je leur dit que leur travail est certes de préparer un certain nombre d’opérations d’urbanismes fortes, mais aussi de donner aux maires des outils de pédagogie en direction des habitants, car lorsqu’on leur parle de densité, cela leur fait peur.  Or, on peut leur expliquer que cela peut se faire sous certaines conditions sans que ce soit obligatoirement synonyme de difficultés de vie, de  vie plus difficile, de pertes d’identité du quartier. Ce travail ne peut pas se faire en quelques jours ou semaines, et demande de la patience. Le projet du Grand Paris qui va s’étendre sur 20 à 25 ans doit être examiné à l’aune de cette durée et non pas dans l’immédiateté » ajoutait il.  Parole de sage.

     

    Actuellement cette densification nécessaire nécéssaire en IDF  tout d’abord par un outil dont les franciliens et les vanvéens  commencent à entendre parler :  CDT (Contrat de Développement territorial » :  « le CDT est un outil pour structurer un partenariat pour construire », « un support et un garant du respect d’objectifs partagés (nombre et type de logements )» selon les spécialistes. 100 communes sont concernés actuellement par les 17 CDT actuels dont le nombre devrait augmenter (jusqu’à 22), avec notamment Gennevilliers et la Boucle Nord,  chacun ayant aujourd’hui leur comité de pilotage. Seul la ville de Paris n’a pas souhaité de CDT sur son territoire pour « éviter que l’Etat intervienne directement » et  « pour rappeler la réalité de ville de centre de Paris », préférant « s’associer à d’autres CDT mené sur des territoires limitrophes » en participant aux comités de pilotage  comme c’est le cas pour la Défense,  la Vallée de la Biévres » explique Pierre Mansat, adjoint au Maire de Paris qui a souhaité « une autorité régionale du logement avec des moyens coercitifs pour atteindre ses objectifs »  

     

    Elle passe aussi par le projet du Grand Paris Express qui est une opportunité « dont il faut profiter » laisse entendre Maurice Leroy, ministe chargé du Grand Paris : « 5500 parcelles doivent acquises autour des 57 gares prévus où seront construits logements, services, commerces en étroite collaboration avec les communes, et les opérateurs locaux. 47 comités de pilotage gares ont été créé et permettent de travailler d’avancer sur la valorisation foncière » indique Etienne Guyot, président du directoire de la SGP (Société du Grand Paris). La gare du Clos Montholon fait l’objet de l’un de ses comités de pilotage qui réunit notamment les maires de Vanves, d’Issy les Moulineaux, de Clamart avec d’autres acteurs. Il a surtout donné  une idée du calendrier pour 2012 : Bouclage du dossier préalable d’enquête publique pour l’été afin de lancer les premières enquêtes publiques à la Rentrée. « Nous travaillons avec les établissements publics d’aménagement pour bâtir des opérations foncières et éviter la spéculation »

     

    Enfin, la Communauté d’Agglomération GPSO et la mairie du XVéme arrondissement ont mis en place une instance de travail dédiée au suivi des projets du Grand Paris qui touchent de façon limitrophe leurs communes et concernent de très prés les vanvéens : Regroupement du minisère de la Défense à Balard, l’évolution de l’héliport, l’aménagement du parc des expositions, des quais de seine, des entrées de villes (Porte de Seine, porte Brançion qui est en panne), des projets d’urbanisme (Tour Triangle notamment le long du hall 1 de Paris Expo, les 3 tours du  Pont d’Issy etc…).

  • QUESTIONS D’ACTUALITES AU MAIRE DE VANVES : "IL N'Y A JAMAIS EU UNE TRADITION COMMERCANTE TRES DEVELOPPEE"

    Avant la trêve estivale, le blog Vanves Au Quotidien a rencontré le maire de Vanves sur quelques sujets d’actualités : Aujourd’hui, seconde  et dernière partie avec la porte Brançion, Hachette Livre et le commerce à Vanves où Bernard Gauducheau  donne va vision du commerce de proximité de demain qu’il veut maintenir contrairement à ce que pensent ses adversaires politiques.

     

    VAQ - Où en est-on de l’aménagement de la Porte Brançion ? 

    B.G. : « La Porte Brançion est un vrai souci parce que depuis le début du projet de couverture du Boulevard Périphérique, j’avais souhaité et demandé que l’on l’intègre dans l’aménagement de la couverture du Périph. Le maire de Paris avait dit qu’en son temps, il n’y voyait pas d’inconvénient. A tel point que les choses avaient avancés, et que l’on nous avait proposé un projet de réaménagement de cette porte qui n’était pas inintéressant. La seule chose que j’avais contesté, était le local d’entrepôt. Nous avons demandé de revoir la copie car cela nous arrangeait pas. Le temps a passé, et nous avons relancé régulièrement la question sans jamais que la ville de Paris nous re-propose de nouvelles esquisses pour l’aménagement de la porte Brançion. On a eu l’impression que c’était complètement oublié. Peut être est-ce des raisons financières qui ont fait que Paris a privilégié davantage la partie couverture du Périph et l’aménagement de la dalle. Mais à chaque fois que je relance sur la porte Brançion, rien ! Je viens de ré-écrire à Bertrand Delanoë pour lui rappeler ses engagements dans ce domaine et notre souhait de voir réaménager cette porte, ce qui serait un complément idéal à la couverture du périph.

    VAQ – Est-ce qu’Hachette Livre va vraiment s’installer à Vanves alors que l’on parle de Malakoff ?

    B.G. : « Hachette Livre est à Vanves et y restera, avec l’ensemble de ses unités. Son projet est de doubler le personnel sur la ville de Vanves et sa superficie de son siége. Et pour cela, il faut le reconstruire. Pendant la période de reconstruction, il va s’installer momentanément à Malakoff et il réintégrera Vanves. Ses responsables ont le projet de passer de 3500 à 8000 m2 et de 350 à 650/700 personnes dans un immeuble sur lequel ils travaillent. Ils ont choisi l’architecte Jacques Ferrier. Le projet qui doit être réalisé dans un délai de 3 ans, sera bien sûr présenté aux vanvéens. Et je porterais un intérêt particulier aux riverains le plus proche pour que les intérêts des uns et des autres soient pris en compte sans obérer le projet qui est remarquable pour notre ville. Il viendra compléter la présence de France Paris Ile de France Centre qui se réinstalle dans leurs locaux après de leurs travaux, Audiens, la société Télétota qui passe de 30 à 130 personnes  dans 6000 m2 situé dans les locaux Chenel, Arte Boulevard du Lycée 

    VAQ - Pourquoi dires-vous Vanves n’a pas (ou n’a plus) de tradition commerciale ?

    B.G. : « Une des particularités de Vanves est d’être en bordure de Paris avec des dessertes de transports en commun particulièrement performantes. Du coup, l’offre commerciale sur Paris très importante et à proximité de Vanves  nuit à Vanves. Si notre commune était plus isolée, moins accessible, elle aurait un tissu commercial beaucoup plus développé. Je connais Vanves depuis une trentaine d’années, et je reconnais que dans cette ville, il n’y a jamais eu une tradition commerçante très développé. En plus, depuis l’époque où Vanves était constitué de nombreux petits commerces, sont apparus de moyennes surfaces (Intermarché, Carrefour Market, Lidl, Franprix…)  qui sont venus affaiblir les commerces de proximité. D’ailleurs on peut compter ses moyennes surfaces parmi les commerces de proximité. Ma volonté est malgré tout, là où s’est possible, de les maintenir, et à condition de trouver des candidats et des commerçants.

    Devenir commerçant n’est facile car c’est une profession  et un métier pour lequel les candidats y regardent à deux fois avant de s’engager. On voit bien que les commerces de proximité qui se développent aujourd’hui, sont souvent des franchises et dans des endroits où il y a une zone de chalandise très importante, donc beaucoup de passage (sortie de métro etc…). Mais sur des secteurs un peu plus isolé, c’est difficile car les commerçants considèrent que leur chiffre d’affaire est insuffisant pour arriver à payer leurs charges. Sans compter en parallèle, le développement de l’e-commerce à grande vitesse.

    Toutes ces raisons expliquent que le commerce de proximité est devenu quelque chose de très particulier qui ne correspond plus à ce que l’on a connu voilà quelques années. Il faut évoluer vers de nouveaux dispositifs. Je suis en train de travailler avec la CMADS sur un projet qui tendrait à impliquer de façon plus nette la commune dans le développement du commerce de proximité car nous considérons que c’est presque un acteur social et non plus économique au sens stricte du terme. C’est une notion qui est importante parce que c’est une vie dans le quartier, un lieu d’échange entre le commerçant et ses clients.

    Mais si l’on s’en tient au schéma traditionnel, cela ne suffit plus pour faire vivre les commerçants. Certains pas de portes sont devenus très chers, les baux sont aussi très élevés et donc l’équilibre économique n’existe plus. Cela impliquerait que la collectivité se mette en position d’aider les personnes qui souhaitent entreprendre quelque chose en matière de commerce de proximité. J’ai proposé d’y travailler au sein de l’AMIF (Association des Maires d’Ile de France dans la commission Commerce et artisanat. Ce ne sont plus des paroles en l’air, des considérations au ras des pâquerettes, mais un questionnement réel, une nouvelle vision du commerce de proximité qu’il faut développer en prenant en compte les réalités du monde commercial aujourd’hui.