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hauts de seine - Page 11

  • ELECTIONS SENATORIALES A VANVES ET DANS LES HAUTS DE SEINE : DERNIERE LIGNE DROITE A J- 2

    Les 2274 grands électeurs sont convoqués dimanche à la préfecture des Hauts de Seine entre 9H30 et 12H30  pour élire 7 Sénateurs. Pour obtenir un siége, il faut en théorie recueillir 325 voix. Mais, avec la dose de proportionnelle  (à la plus forte moyenne) qui s’applique aux départements ayant plus de 3 sénateurs, ce palier peut être ramené à 220/250 voix selon les circonstances.

    Avec 11 listes, dont 5 listes LR et 1 UDI à droite, des voix vont se perdre à cause des petits listes dissidentes qui n’obtiendront pas de sièges tout en risquant  de faire perdre le 5éme siége à la droite promis grâce la vague bleue de 2014. Et surtout permettre à l’opposition de gauche, partie désunie avec des listes PC/DVG, EELV, PS, LRM d’obtenir un ou deux sièges : Les communistes devraient préserver le siège de Brigitte Gonthier-Maurin qui reviendrait, dans ce cas là, à Pierre Ouzoulias, CD Bagneux/Bourg la Reine.  LRM pourrait conquérir le siège PS occupé par P.Kaltenbach, ex-sénateur-maire de Clamart, grâce à André Gattolin, sénateur sortant qui resterait alors au Sénat pour un second mandat. Mais il a de sacrés handicaps puisque beaucoup d’écologistes lui en veulent de les avoir quitté et rejoint les macronistes,  et du coup, fait disparaître le groupe EELV au Sénat. Et il ne dispose de réserves de voix de partisanes garanties, LRM ayant vu le jour après les élections locales, avec la vague bleue de 2014.

    Certains à droite rêvent d’obtenir les 7 sièges grâce à l’impopularité de Macron après les annonces de cet été qui frappent de plein fouet les collectivités territoriales, et à la désunion à gauche : La liste des maires LR conduite par Philippe Pemezec maire du Plessis Robinson a le vent en poupe, soutenu par le président du CD92, Patrick Devedjian. La liste LR officielle conduite par le binôme Karoutchi/Debré devrait bénéficier d’un vote légitimiste, soutenu par le président du Sénat, Gérard Larcher qui est venu dans les Hauts de Seine dimanche dernier. Et Eric Berdoati maire de Saint Cloud pourrait tirer son épingle du jeu. Quant à l’UDI, Hervé Marseille sénateur Maire de Meudon, il espère bien tirer profit de cette foire d’empoigne chez les républicains en obtenant deux sièges au lieu d’un, mais au détriment de qui chez Les Républicains ? 

  • VANVES ET LE GRAND PARIS : LES DEFENSEURS DE LA METROPOLE ET DES DEPARTEMENTS AFFUTENT LEURS ARMES

    A l’occassion de la présentation du  premier rapport d’activité de la MGP (Métropole du Grand Paris) pour l’année 2016 lors du Conseil de la Métropole de Vendredi dernier, Bernard Gauducheau (UDI), maire de Vanves (sur la photo entre Patrick Ollier et Anne Hidalgo) a constaté  que «La MGP a beaucoup avancée, s’est battue avec de petits moyens. Elle est avant tout une intercommunalité au service des communes. Mais nous devons clarifier la situation de chaque niveau, avoir des garanties, afin d’assurer sa pérennité. Il faudra préciser son rôle et sa place» a-t-il demandé

     «On n’existe que depuis 16 mois. On est crédible au niveau de l’Etat, des acteurs économiques, notamment grâce l’appel à projet «Inventons la MGP» véritable levier de croissance, et des autres acteurs institutionnels avec la mise en place d’un système de travail avec les EPCI limitrophes» a ajouté Patrick Ollier (LR) président de la métropole. Mais voilà «l’évolution institutionnelle de la MGP dépend de gens qui ne sont pas là ! Nous aurons un débat sur son évolution institutionnelle» a-t-il  promis en faisant allusion bien sûr aux déclarations d’Emmanuel Macron, pendant la campagne des Présidentielles qui avait indiqué tout d’abord qu’il faudrait revoir le périmétre de laMGP en y intégrant les pôles de la Grande couronne comme les zones aéroportuaires, et les zones denses. Ensuite qu’il envisageait de supprimer les départements dans les métropoles comme cela a été fait dans le Grand Lyon, où le département du Rhône n’est plus constitué que de ses zones rurales, les zones denses ayant été intégrées dans le Grand Lyon. Du coup les défenseurs du département affûtent leurs armes comme c’est le cas dans les Hauts de Seine et les Yvelines : Les conseillers départementaux de ces deux départements ont inscrits à l’ordre du jour de leur séance publique vendredi prochain  à Nanterre à laquelle participera Isabelle Debré, vice présidente, et à Versailles une délibération demandant au gouvernement le regroupement des deux départements. Ils se retrouveront ensuite pour déjeuner et tenir une conférence de presse commune

     

  • CARNETS DE CAMPAGNE A VANVES : ECLAIRAGES SUR CES ELECTIONS QUI ONT BOULEVERSEES LE PAYSAGE POLITIQUE

    «Quand on examine les résultats électoraux  de la présidentielle où E.Macron a fait au 1er tour  32% dans les Hauts de Seine alors qu’il faisait 24% au niveau national, puis 86%  au 2éme tour dans le 92 contre  66% au plan national, on comprend que l’appétence Macron est extrêmement forte dans ce département, parce qu’il n’y a pas une extrême droite forte, un front de gauche mélenchoniste qui est très circonscrit à quelques territoires. Mais surtout, la sociologie du vote Macron incarne beaucoup mieux celle des Hauts de Seine que la sociologie traditionnelle LR et UDI : un public jeune, très actif, instruit, pro européen,  avec beaucoup d’actifs,  des gens qui sont en mobilité social et géographique, plus du tout salariés à vie dans une entreprise qui peut être racheté par un fonds de pension… D’autant plus dans les fiefs durs et hyper-durs, où les élus abandonnent la politique à plus de 70 ans et encore, faut-il qu’ils soient poussés dehors, car certains s’accrochent et souhaitent mourir sur scène » explique un observateur averti de la vie pilitique altoséquanaise, et sénateur de ce département, André Gattolin (EELV) en prenant du recul alors que les vanvéens comme les altoséquanais votent aujourd’hui pour le second tour et la 9éme fois si l’on compte les trois primaires (des écologistes, de la droite et du cente, et du PS).

    Il s’étonne que l’on s’étonne de cette volonté de renouvellement, de sortir les sortants : « Les trois primaires ont marqué deux phénomènes : Tous les chefs incontestés de leurs formations se sont pris des calottes au 1er tour, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Manuel Valls… Et tous ceux qui ont été  désignés se sont retrouvés eux-mêmes éliminé dans un second,  lors du 1er tour de la Présidentielle, Fillon engloutit par les affaires, comme Hamon inaudible. Emmanuel Macron a compris que, derrière le discours très hargneux, populiste, et parfois de repli national, il pouvait avoir un discours d’optimisme, de positivité, d’ouverture sur  l’Europe, sur le monde, là où les autres avaient joué justement ces valeurs traditionnelles du rejet, incarnant lui-même le renouveau et cette volonté de changer  et nettoyer profondément la vie politique ». Ainsi le dégagisme à la Macron était beaucoup plus sympathique et compris que le dégagisme à la Mélechon

    « Dans le cas de figure très particulière à la France, on  s’est retrouvé avec un double phénomène populiste, l’un d’extrême droite, l’autre d’extrême gauche qui a favorisé l’émergence de mouvement initié par E.Macron. Il  a fait preuve  d’une intelligence stratégique qui n’a d’équivalent que Mitterrand dans le cadre de la Véme République. Il a surtout compris qu’il y avait un espace central à jouer malgré le mode de scrutin, la bipolarisation devenue traditionnelle de l’espace politique et une critique des formations traditionnelles qui fonctionnent comme des partis béni-oui-oui, avec un chef, une organisation, des parlementaires présents pour alimenter la machine… Et on a vu l’émergence de cette formation qui signifie le renouveau comme on l’a vu en Italie, en Tchéquie, au Canada. Ses formations qui sont beaucoup plus moderne, moins anti-républicaine, plus démocrate, ont fait émerger ainsi le centre » explique t-il. « Et là où les citoyens expliquaient que «le centre n’a jamais marché, regardez le modem de Bayrou, même EELV d’une certaine manière… », nous avons vu émerger une formation politique capable de dépasser les clivages traditionnels. E. Macron a bien senti la conjoncture particulière de la France avec deux forces populistes aux extrêmes de l’échiquier politique et un espace de dégénérescence, de perte de crédit des formations traditionnelles de l’arc républicain ».   

     

    Pour lui, ce 1er tour n’est pas un raz de marée mais un tsunami, même s’il risque d’être corrigé lors de ce second tour : « Quand on fait plus de 65% au 2éme tour des Présidentielles, aujourd’hui, quasi mécaniquement avec des élections législatives qui suivent, le mode de scrutin actuel, l‘abstention différentielle en défaveur du camp du perdant,  tout cela garantit une chambre introuvable !  Je ne suis pas étonné, même si je considère que  le raz de marée est encore supérieur à ce que l’on pouvait attendre. Pratiquement tous les candidats des formations traditionnelles de droite comme de gauche de forte notoriété, qui ont fait du bon travail,  ont tous été balayé par des personnes que n’on ne connaît pas » mais qui ne sont pas dépourvu de compétences et d’expériences comme certains ont voulu le faire croire.. « L’entrée en politique international du nouveau président, le fait qu’il restaure le statut du président de la République beaucoup mis à mal par N.Sarkozy et F.Hollande, ont fait qu’il a dépassé cet espèce de clivage France des villes dynamiques  et France des campagnes en difficultés, et réalisé ses 32% du 1er tour  des législatives grâce à ses zones rurales et reculées où il était beaucoup moins attendu ! »