Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

clemenceau - Page 2

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 38 – LE SOULAGEMENT APRES 52 MOIS DE GUERRE

    Tout a été raconté sur ce 11 novembre 1918 où  l’armistice de 1918 a été signée à 5 h 15, après 3 jours d’âpres négociations à bord du wagon stationné dans la forêt de Compiégne. La ministre vanvéenne Sophie Cluzel a confiée lors de l’inauguration de l’exposition « Regards croisés sur 1914-1918 » à la Palestre, lundi soir,  que son arrière grand pére, général, avait été chargé par Foch d’accueillir les plénipotentiaires et écrit que « cette mission avait été le plus beau jour de sa vie ». Gérard Courtois a écrit, durant l’été dernier dans Le Monde, une série de six articles passionnants consacré au dernier jour (du 17 au 22 Juillet 2018) et que rappelle bien sûr cette exposition inaugurée Lundi soir à la Palestre.

    Le Blog Vanves Au Quotidien a rappelé au fil de l’actualité, tous les événements qui se sont déroulés voilà cent ans, à Vanves et à Paris,  à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der », depuis maintenant de quatre ans. Il va continuer à le faire cette semaine (et peut être plus tard sur les lendemains de cette grande guerre) car contrairement à ce que l’on pense, alors que les conflits cessent en Europe de l’Ouest dès le 11 novembre 1918, ils se poursuivent à l’Est et au Proche-Orient jusqu’en 1923. DE la Russie à l’Empire ottoman, dans un contexte de dissolution des quatre grands empires, une très intéressante exposition se déroule actuellement au Musée des Armées situé aux Invalides, jusqu’au 20 Janvier 2019 : «A l’Est la guerre sans fin »qui aborde cette période méconnue de l’Histoire, occultée par l’Armistice,  faite de révolutions, de guerres civiles, d’importantes modifications des frontières et de créations de nouveaux États entre 1918 et 1923

    11H00, ce lundi 11 novembre 1918. Un clairon, puis des milliers sonnent le cessez-le-feu. Au front, les soldats sortent encore incrédules des tranchées où ils vivent depuis quatre ans. A l'arrière, des dizaines de milliers de cloches battent à toute volée. Moins de six heures plus tôt à 5h20, la délégation allemande a accepté l'armistice des Alliés dans le wagon de Foch à Rethondes. Clemenceau qui était dans son appartement rue Franklin était prévenu à 6H par son conseiller militaire Henri Mordacq : «Je trouvai le président dans sa chambre, éveillé et levé. Il n’avait pas dû dormir beaucoup car lui aussi se demandait si, décidemment cette fois, c’était bien la fin du long cauchemar. Dés que je le lui eu annoncé la bonne nouvelle, il me prit dans ses bras et m’y serra longtemps. Nous restâmes ainsi plusieurs minutes sans pouvoir parler » raconte-t-il  dans son livre « l’armistice du 11 Novembre 1918 » (Plon 1937).  «Monsieur le Président, la grande œuvre est enfin accomplie. Elle fut surhumaine et la France, je l’espére, saura reconnaitre tout ce qu’elle vous doit ! » lui dit il « Oui, à moi, et à d’autres ! » répond il. « Cette victoire est l’œuvre de tous. Chacun aux postes les plus élevés comme aux plus humbles, a fait son devoir » dira-t-il plus tard dans la journée.

    « Paris bruisse d’une fiévre encore contenue. Dans les rues, on se sourit, on questionne, on se presse à l’entrée des grands quotidiens. Et soudain, à 11H, Paris chavire, lorsque tonne le premier des 1200 coups de canon que Clemenceau a ordonné de tirer pour saluer la victoire. Le gros bourdon de Notre Dame se met en branle. Les cloches de toutes les églises sonnent à la volée. Les sirènes des pompiers et des usines se joignent à l’immense clameur. Bientôt tout Paris est dans la rue, et la banlieue est dans Paris. Places et boulevards sont envahis » décrit Gérard Courtois. « C’est un véritable délire !... La Marseillaise a plané sur Paris infatigable »rapporte le Figaro de l’époque « La foule savait qu’elle ne verrait rien de sa joie. On se laissait aller au hasard des remous populaire. Chacun avait besoin de dépenser son allégresse »ajoutait l’Illustration.

    Dans « Paroles Vanvéennes » (Edt du Bout de la rue) Jean Aveneau  (†) témoignait : «J’étais à l’école du Centre. Les gens ont crié que c’était l’armistice. On est monté sur les tables avec nos galoches. C’était l’allégresse, la joie de retrouver nos péres partis au casse-pipe depuis 4 ans dans les tranchées ». Son pére, tambour de la ville (sur la photo devant l’hôtel de ville présenté sur un des panneaux de l'exposition vanvéenne) avait été envoyé sur le front des Flandres et sa mére  était la gardienne de l’hôtel de ville où il a vécut ses années d’enfance avec son frére Roger  (†) qui a été conseiller général de Vanves (1980-1998). Il se souvenait notamment de ce capitaine Brochet qui venait chercher du lait à la Mairie, le prenait sur ses genoux et lui apprit la célébre « La madelon »

    A Suivre...

  • VANVES ET LA GENESE DE SES ASSOCIATIONS (suite) : LES BELLES ANNEEES DE L’UNC DANS L’ENTRE DEUX GUERRES

    Le blog Vanves Au Quotidien s’intéresse à la genése des plus anciennes associations de Vanves comme l’UNC, l’Amicale des Anciens Eléves du Lycée Michelet, les Amis des Arts, le Stade de Vanves et la société Saint Vincent de Paul qui célébrent leurs 70 ans d’existence en 2011, l’école de musique dont l’ancêtre fut l’Harmonie municipale dont nous raconterons l’histoire chaque week-end. L’UNC avec sa 71éme section a été voilà presque 90 ans, 10 ans après le début et 6 ans aprés la fin de la 1ére guerre mondiale (14-18) dont il ne reste plus d’anciens combattants et où l’un d’entre eux, repose sous l’arc de triomphe  

     

    La 71éme section de l’UNC de Vanves a été créée en Mai 1924 par Jean Drugeon, un grand brûlé de la face, et un prêtre, le révérend père Croizier de l’action Populaire de Vanves, à la suite des deux réunions constitutives qui se sont tenues à la mairie de Vanves, et d’une assemblée générale le 5 Juin 1924. A l’époque elle regroupait les anciens combattants de Vanves, Malakoff et Clamart, mais très vite chaque ville  créa sa propre section. A l’époque, elle était très active avec une permanence tous les dimanches matin à la salle de Justice de Paix et une réunion mensuelle, la première ayant eu lieu le 3 Juillet 1924, avec des conférences. 1924 fut marquée par la remise officielle de son premier drapeau financé grâce à la générosité des vanvéens, le 25 Octobre, l’inauguration du monument aux morts de Vanves le 11 Novembre 1924 et  la première participation de la section de Vanves au ravivage de la flamme sur la tombe du soldat inconnu le 28 Novembre 1924.

     

    Elle était aussi très engagée pour défendre la cause des combattants, se mobilisant sur les pensions des anciens combattants dont elle demandait la hausse, envoyant  des communiqués de presse souvent très politiques,  appelant chacun à sa conscience lors des élections de 1925 ou s’élevant contre « toute augmentation de l’indemnité parlementaire au moment même où on demande au pays de faire des économies, et alors que les crédits des pensions des pupilles de la nation, premiers créanciers de l’Etat, sont diminués ou totalement supprimés ». Elle a créée le 1er Janvier 1928, une caisse de solidarité dont l’unique but était de venir en aide dans la plus large mesure aux camarades dans la gêne, grâce à des primes et des prêts.  Elle comptait 146 adhérents en 1928 qui sont passés à 212 puis 282 en 1929. Et lors du décès de Clemenceau, elle est allée défiler le 1er Décembre 1929 avec tous les anciens combattants devant la tombe du soldat inconnu.  

                                                                  

    Elle a organisé, entre les deux guerres, de nombreuses soirées ou fêtes au profit des pupilles de la nation,  notamment 3 fois de suite dans le parc Michelet, le 20 Septembre 1925, puis le 31 Juillet 1927 et le 28 Juillet 1929  qui sont restées gravées dans les mémoires vanvéennes. Elles alliaient concert instrumental, démonstrations et épreuves sportives (assaut d’escrime, course cycliste, concours de tir), jeux divers pour les enfants, loteries, comptoirs de ventes, buffet, spectacles de variétés avec des illusionnistes, des artistes de l’Odéon et de la gaieté Lyrique, du cirque avec les clowns Fratellini qui attiraient jusqu’à 2000 personnes. Elles étaient généralement ouvertes par un défilé de toutes les sociétés et les sections de l’UNC entre la place de la gare, la mairie où les élus les rejoignaient avec recueillement devant le monument aux morts. En présence de Louis Marin, ministre des Pensions  et du général Balhague, gouverneur militaire de Paris qui remit la croix de Chevalier de la Légion d’Honneur à Jean Drugeon devant le pavillon Mansart Le 31 Juillet 1927.  Cette fête s’est ensuite déplacée dans le tout nouveau parc Falret, notamment le 17 Septembre 1933 alors qu’il venait d’ouvrir ses portes, puis le 9 septembre 1934 sous le patronage de « L’Echo des Sports ». Ces fêtes étaient complétées une grande soirée en fin d’année qui se terminait généralement aux aurores avec spectacles et bal, ainsi que des excursions, des déjeuners familiaux ….

                                                                                 

    La section a connu son apogée dans les années 30, avec 351 adhérents, puis 407, 497,  500 en 1931, 535 membres lorsqu’elle a organisée le 5 Juillet 1931, le Congrés du Groupe de la Région parisienne avec ses 87 sections UNC, en présence de Paul Raynaud, ministre des Colonies et Louis Rollin. A l’occasion des cérémonies du 11 Novembre 1930, la section remettait le ruban de la Croix du Combattant à tous les membres de la section  et décidait d’organiser après une matinée consacrée à l’hommage aux morts pour la France, une après-midi artistique avec soirée dansant en expliquant que « le 11 Novembre ne devait plus être considéré comme une fête de deuil mais qu’au contraire, elle devait être célébré comme un jour de l’armistice ». Elle s’est répétée plusieurs fois lors de la célébration de l’armistice avec le 11 Novembre 1933 un spectacle « un jour au repos » qui rappelait des scènes vécues et interprétées par des anciens combattants de la section.

     

    A Suivre avec l’Amicale des Anciens Elevés de Michelet le week-end prochain