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Vie Locale - Page 256

  • ….APRES UN WEEK-END TRES FAMILIAL ET CONVIVIAL A VANVES… AVEC LE PERE THIRION

    La grande famille de Vanves que célébre sans cesse le maire et son équipe depuis le lancement de l’Opération Voisins Solidaires, a eu l’occasion  de se retrouver plusieurs fois, et à des titres divers durant ce week-end. Une galette des rois au Relais de Vanvres samedi après midi avec quelques cadeaux pour les invités de Luc et Brigitte. Une autre le lendemain après midi organisé par l’association Saint Vincent de Paul à Saint François pour les personnes âgées et isolées dont ses adhérents s’occupent et suivent de plus prés. Ce goûter dominical est devenue une tradition, organisée 2 à 3 fois par an pour 70 à 80 aînés et personnes isolées avec l’excursion du printemps en Juin. Les mélomanes vanvéens se sont retrouvés en fin d’après midi Dimanche pour un concert de Martin Barral, un membre de cette  grande famille vanvéen, chef d’orchestre qui reste énormément attaché à sa ville pour tenir à organiser des concerts depuis le milieu des années 80. Et cette famille vanvéenne connaît aussi ses heures malheureuses comme lorsqu’elle perd l’un  des siens. Ce fut Aurélien Piet à l’âge de 15 ans qui a été accompagné à sa dernière demeure Mercredi par sa famille, ses camarades du hand, ses amis lors d’une cérémonie très émouvante. Ce fut Georges Munier dit « Jojo », connu dans le Centre Ancien qui sera enterré Mercredi au cimentiére de Boulogne où il était né voilà plus de 70 ans. Mais sans cérémonie religieuse pour ce « communard » comme il aimait à le rappeler. Heureusement, il y a des moments plus joyeux comme ce fut le cas samedi en fin d’après-midi, à Saint Remy pour les 90 ans du pére Robert Thirion. …Mais il n’était pas le seul, car parmi l’assistance, il y avait Denise Lecomte, ancienne maire ajointe aux affaires sociales de Gérard Orillard, belle mére de Daniel Barrois, maire adjoint, qui va sur ses 90 ans – elle a célébré avec enfants et ses chers petits enfants ses 89 ans Dimanche – et remontait hier soir, tout seule et à pied, la rue Victor Hugo pour rejoindre son pavillon. Comme quoi à 90 ans, on tient la forme et on a encore tous ses esprits.  Mais aussi d’autres comme son frére, le pére Du Plessis, qui célébrait comme lui ses 90 ans…Mais à Issy les Moulineaux, où il l’a sûremment.

     

    « Vous êtes un pére pour nous tous, car vous nous apportez espoir et bonheur ».

     

    « Eh bien oui ! On est nombreux ! » fut les premiers mots du pére Thirion dans une église Saint Remy archi-bondé, avec le maire, la sénateur au premier rang,  de nombreux prêtres autour de lui, venus célébrer cette messe d’action de grâce samedi soir qui l’a dédiée au monde entier mais aussi à ce jeune Aurélien de 15 ans. « Je m’y attendais pas ! Allez, c’est une collégue à moi, institutrice qui vous fait chanter ! » déclarait il en lançant cette première partie de la messe, liturgique jusqu’à cette homélie toujours faite avec ce ton particulier et familier qui lui est propre. « Il a vécu dans nos quartiers, nos maisons pour partager nos joies et nos peines » a-t-il commencé d’emblée en parlant de Jésus Christ devant beaucoup d’enfants : « Vous voyez la créche est toujours là. Noël c’est tous les jours !  C’était les lignes imprimés voilà 60 ans lors de mon ordination » leur a-t-il expliqué « Trois fois trente cela fait combien ? » leur  a-t-il demandé, en annonçant que « cette homélie aura trois parties comme les vieux sermons ». Et de commencer par 30 ans, « lorsque Jésus est au bord du lac de Tibériade. C’est le printemps de l’Eglise! Ses premiers amis, ses premiers apôtres. Il annonçait la bonne nouvelle…en plein air en Galilée, le  carrefour des paiens… C’est à cet âge que j’ai été ordonné prêtre à Notre Dame de Paris…On n’était pas loin de la guerre… Une époque pas facile même si on était aux lendemains de la Libération… C’était le temps où le catholicisme faisait son ouverture au mouvement social… 30 ans plus tard, on n’est plus au bord du lac. Jésus a été crucifié, ressuscité. Il est apparu…à moi, le dernier. C’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis comme dit Paul. Je ne suis pas la vedettte. On vit avec son âge. Cela me fait plaisir de vous revoir tous ici ! » expliquait il en rappelant qu’il était alors à Malakoff, un (autre) carrefour des paiens : « Il y avait bien un bon Dieu. Mais il y avait tellement de misére » reconnaissait il.  « Cela veut dire qu’ils sont en attente de la bonne nouvelle. Le Concile était passé par là » ajoutait il en pensant à ses discussions passionnées qui se déroulaient au sein de l’équipe pastorale.

     

    Enfin, 90 ans, « c’est l’époque où l’évangile a commencé à être écrit. Le verbe s’est fait chair ! Dieu est amour. Aimons nous les uns les autres » a-t-il conclu en lançant un magnificat repris par l’ensemble de l’assistance avant la seconde partie de la messe qui s’est terminé par des applaudissements et le chant traditionnel de « Joyeux anniversaire »  lorsqu’il a invité tout le monde à se retrouver dans la salle paroissiale. « Tout le monde ne va pas pouvoir entrer, mais on va s’arranger, chacun passera à tour de rôle. Et puis j’ai préparé une surprise dans la petite piéce qui nous sert pour les oraisons ». C’est ainsi que tout le monde s’est retrouvé dans une jolie et sympathique bousculade dans cette salle où avait été exposé des photos qu’il a pris tout au long de son existence,  et notamment des paysages de Savoie où il a toujours aimé aller se reposer pour ses vacances. Un groupe de paroisssiens avaient bien préparé le buffet, et surtout organisé une remise de cadeau avec un petit mot dit par l’un d’entre eux, dont une superbe TV à écran plat « pour éviter qu’il se prenne la tête lorsqu’on passera au numérique avec son vieux téléviseur » confiait l’un de ses paroissiens. « Alors que je n’ai ni ordinateur, ni portable » constatait le pére Thirion. « Le maire s’est adressé au pére » comme l’a dit Bernard Gauducheau en lui adressant quelques mots de bon  anniversaire, le remercier pour tout ce qu’il  apporte à Vanves :  « Vous êtes un pére pour nous tous, car vous nous apporter espoir et bonheur ». et il lui a remis un cadeau, tout en n’oubliant pas le pére Yves Morel, ancien curé de Vanves qui a mené à bien la restauration de Saint Remy, en le faisant Citoyen d’Honneur de la ville de Vanves, comme le pére Thirion voilà un an. Même ceux qui n’étaient pas présent ce soir ont eu une pensée pour « Notre pére de Vanves ». Comme un certain Patrick qui le surnommait « Don Patillo » lorsqu’il venait acheter sa baguette ou quelques friandises dans son épicerie fine de la rue Louis Blanc. Ce qu’il appréciait chez ce pére, comme beaucoup d’autres vanvéns, c’est son humanité qui le conduit à rendre à l’aise croyants ou non croyants, bouffeurs de curé comme grenouilles de bénitiers, lors de cérémonies joyeuses (mariages) que malheureuses (obséques) par des paroles toujours touchantes dont la plupart ressorte avec le souvenir d’avoir rencontré un saint homme.    

  • VANVES A PERDU L’UN DES SIENS : « JOJO A TIRE SON CHAPO »

    Vous ne le verrez plus avec « Soquette » se promener dans les rues de Vanves, dans le Centre Ancien ! Un personnage haut en couleurs qui a « tiré sa révérence » ses derniers jours. Il ne sera pas à la galette des Rois de Luc au Relais de Vanvres, ce samedi après midi, où il avait l’habitude de venir boire son petit verre de blanc en revenant des courses, en disant lorsqu’il partait : « Garde tes pieds au sec ». Et ne parlons pas de son numéro sur « Le mot est la chose » dont il gratifiait les quelques spectateurs  qui le sollicitaient lors de cafés musicaux avec Pierre Meige.

     

    « Jojo » c’est Georges Munier, un personnage haut en couleur, dont la vie résume un peu l’histoire de Vanves. « Né et fabriqué à Billancourt » comme il le raconte dans le recueil collectif de Pierre Meige « Paroles vanvéennes ». Ce maître artisan chaudronnier, fabricant à la main des pièces uniques pour l’automobile, s’est installé à Vanves dans les années 60 « avec sa caisse à outil, un vélo et une voiture à bras pour porter mon matériel. « Ouvrier forain ! » Voilà comme je me qualifierais ». Dans une ferme, celle de la famille Picherit, à l’angle des rues d’Issy et de Chevalier de la Barre, où il a installé son bureau dans la boutique où se vendait le lait,  le beurre, la créme de la ferme, et son garage à la place des étables. Il racontait avoir vu conduire les vaches paître à l’angle du Bd du lycée dans un terrain vague qui leur servait de pâturage. Il a toujours été nostalgique de ses années 60 à 80 vécues dans ce quartier « où il y avait des commerces, des rapports humains et fraternels, des échanges spontanés, des sourires et de l’humour populaire », ce que nos élus actuels célébrent…dans leurs discours, notamment sur Voisins Solidaires. « Tout le monde se disait bonjour à l’époque. Il y avait bien quelques coincés qui tiraient la gueule pour aller au chagrin en se dirigeant vers le métro Corentin Celton »… Et de constater comme tout le monde, beaucoup plus tard !: « Ce qui me manque aujourd’hui, car j’habite toujours ici, c’est l’esprit de quartier. « Salut. Ca Va ? ». Juste un petit mot pour te mettre de bonne humeur avant d’aller au turbin ». Et d’ajouter avec plein de bon sens : « Aujourd’hui, je vois les gens, le matin au volant de leur 4/4 avec des têtes d’enterrement, klaxonnant au feu rouge en ne regardant jamais personne que l’unique feu  vert, sans un sourire ou un clin d’œil amical. Toujours pressés, toujours stressés. Il parait que c’est cela le progrés et la citoyenneté ». En tous les cas, sachez que « Jojo », « le communard », et il en était fier, aimait son quartier de Vanves, en le regardant avec son « regard de gavroche au sourire de  valetaille ». Et ce qui est finalement réconfortant et plein d’espoir dans cette famille de Vanves, c’est de savoir que l’on tire notre chapeau à un gamin de Vanves/BiIlancourt  alors que l’on célébre les 90 ans d’un « gamin de Paris ».   

  • ROBERT THIRION « NOTRE PERE DE VANVES » (suite et fin)

    Robert Thirion, « notre pére de Vanves » célébrera ses 90 ans par une messe d’action de grâce qui devrait rassembler beaucoup de monde. Elle sera suivie d’un apéritif dans la grande salle paroisssiale. Il célebrera aussi ses 60 ans de sacerdoce puisqu’il a été ordonné Prêtre un 21 Juin 1961 à la Cathédrale Notre Dame de Paris. Nous continuons de rappeler les 90 ans de sa vie et surtout de son ministére dans différentes paroisses qu’il raconte à la manière de Picasso dans son livre « un gamin de Paris »

     

    II - LES CINQ VIES COLOREES DU PERE THIRION

     

    Il a vécut une trentaine d’années à Issy Moulineaux, où il a connu  tout d’abord sa période Bleu à Saint Etienne, échappant à un poste de préfet dans un collége catholique, mais au rôle d’aumonier pour de nombreux groupes de jeunes de cette paroisse, rassemblés au sein des scouts, guides, J.O.C., sans parler des cathéchismes, des écoles libres d’Issy. « Tout était bleu, nous nous retrouvions entre jeunes prêtres autour du pére Liége et d’autres animateurs du renouveay théologique ou pastoral, entre aumoniers de secteur de la J.O.C, de l’ACO…Nous repensions l’église, indépendamment de vieilles structures que nous supportions plus ou moins bien ». Le curé de Saint Etienne le fit nommer responsable de la chapelle de Saint Bruno sur les hauteurs d’Issy à côté du fort et prés des futurs ZAC Rodin avec ses tours et quartier des Epinettes. Ce fut sa période Rose de la couleur des briques de la chapell qui avait été confiée jusque là aux fréres de la Charité, pendant 12 ans. Il a ainsi côtoyé une population cosmopolite, composée d’italiens, de portugais, d’espagnols, d’armébiens, les familles des gardes mobiles, des ingénieurs militaires, des informiéres de l’hôpital Percy. « Du Presbytére, moderne et confortable, nous avions une vue panoramique sur Paris et nous avons souvent prié, au cours des chemins de croix du venndredi saint dans les rues du quartier en contemplant les lumières de la ville ». Il y vécut Mai 1968 « alors que les gardes mobiles s’affrontaient avec leur fils, étudiants ».

     

    Mais il a surtout rencontré les répercussions de Mai 68 lorsqu’il a rejoint l’équipe sacerdotale de Malakoff en 1971 à Notre Dame de la Médaille Miraculeuse. Ce fut sa période Fauve  par raport aux deux précédantes, « car mes confréres qui prenaient plaisir à s’affronter comme des lions, au cours des réunions d’équipe hebdomadaire étaient, chacun à sa manière, des pasteurs très généreux, et très missionnnaires. Mais les coups de griffres étaient fréquents entre eux » raconte t-il en dressant le portrait attachants de ces prêtres. Elle fut suivie d’une période Verte aux Blagis en 1984 où il est resté 10 ans. « A 74 ans, je retrouve la même joie de m’avancer vers l’autel de Dieu, la joie de ma jeunesse » dans cette église « implantée à un carrefour de zones pavillonnaires et résidentielles et de cités HLM où se côtoient de nombreuses nationalités » écrit il.

    « Même si la reléve n’apparait pas à l’horizon 2000 on est heureux d’être aujourd’hui prêtre au milieu d’un peuple chrétien qui prend de plus en plus de responsabilité et où, depuis des années, se sont nouées de nombreusees amitiés. Le Vert de l’Espérance n’est pas que conventionel. Jean XXIII voyait le Concile comme un printemps de l’église, nous sommes toujnours à cete saison des recherches, des initiatives, des réflexions, des conversions portées par la prière de tous « les ouvriers de l’Evangile » selon l’exporession de Mgr Favreau » ajoute t-il dans ce livre écrit la dernière année de son  ministére aux Blagis. Il confie à travers ses 72 pages « qu’il n’a pas vu se lever de vocations sacerdotales durant son ministère, mais il a eu la joie d’accompagner des vocations religieuses » en citant Annie qui entra chez les Petitees Sœurs de l’Assomption, Jacqueline chez les Carmélites (de Noisy le sec), Geneviève dans une fraternité en Savoie (notre Dame d’Espérance).

     

    Vanves et sa période Rouge et Or, « pour les enfants, pour le soleil couchant. C’est la période de la retraite, depuis plus de 16 ans » » confie t-il dans son bureau de la paroisse Saint Remy. Ne disait il pas dans ce texte paru le 2 Mai 2010 dans Sel et Lumière et titré : « Prêtre toujours….Laïc encore » et qui résume parfaitement bien ces 90 ans  : « C’est dans ce peuple de Dieu que je veux être prêtre pour toujours parce que ce peuple des faubourgs et des banlieues parisiennes a toujours porté mon sacerdoce. Que serais-je sans vous ? Vous m’avez aidé et vous m’aiderez encore à être, à la suite de Jésus, « un homme pour les autres ». C’est si difficile, aussi bien pour un laïc, une religieuse ou un prêtre ! ».