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georges mullier

  • VANVES A PERDU L’UN DES SIENS : « JOJO A TIRE SON CHAPO »

    Vous ne le verrez plus avec « Soquette » se promener dans les rues de Vanves, dans le Centre Ancien ! Un personnage haut en couleurs qui a « tiré sa révérence » ses derniers jours. Il ne sera pas à la galette des Rois de Luc au Relais de Vanvres, ce samedi après midi, où il avait l’habitude de venir boire son petit verre de blanc en revenant des courses, en disant lorsqu’il partait : « Garde tes pieds au sec ». Et ne parlons pas de son numéro sur « Le mot est la chose » dont il gratifiait les quelques spectateurs  qui le sollicitaient lors de cafés musicaux avec Pierre Meige.

     

    « Jojo » c’est Georges Munier, un personnage haut en couleur, dont la vie résume un peu l’histoire de Vanves. « Né et fabriqué à Billancourt » comme il le raconte dans le recueil collectif de Pierre Meige « Paroles vanvéennes ». Ce maître artisan chaudronnier, fabricant à la main des pièces uniques pour l’automobile, s’est installé à Vanves dans les années 60 « avec sa caisse à outil, un vélo et une voiture à bras pour porter mon matériel. « Ouvrier forain ! » Voilà comme je me qualifierais ». Dans une ferme, celle de la famille Picherit, à l’angle des rues d’Issy et de Chevalier de la Barre, où il a installé son bureau dans la boutique où se vendait le lait,  le beurre, la créme de la ferme, et son garage à la place des étables. Il racontait avoir vu conduire les vaches paître à l’angle du Bd du lycée dans un terrain vague qui leur servait de pâturage. Il a toujours été nostalgique de ses années 60 à 80 vécues dans ce quartier « où il y avait des commerces, des rapports humains et fraternels, des échanges spontanés, des sourires et de l’humour populaire », ce que nos élus actuels célébrent…dans leurs discours, notamment sur Voisins Solidaires. « Tout le monde se disait bonjour à l’époque. Il y avait bien quelques coincés qui tiraient la gueule pour aller au chagrin en se dirigeant vers le métro Corentin Celton »… Et de constater comme tout le monde, beaucoup plus tard !: « Ce qui me manque aujourd’hui, car j’habite toujours ici, c’est l’esprit de quartier. « Salut. Ca Va ? ». Juste un petit mot pour te mettre de bonne humeur avant d’aller au turbin ». Et d’ajouter avec plein de bon sens : « Aujourd’hui, je vois les gens, le matin au volant de leur 4/4 avec des têtes d’enterrement, klaxonnant au feu rouge en ne regardant jamais personne que l’unique feu  vert, sans un sourire ou un clin d’œil amical. Toujours pressés, toujours stressés. Il parait que c’est cela le progrés et la citoyenneté ». En tous les cas, sachez que « Jojo », « le communard », et il en était fier, aimait son quartier de Vanves, en le regardant avec son « regard de gavroche au sourire de  valetaille ». Et ce qui est finalement réconfortant et plein d’espoir dans cette famille de Vanves, c’est de savoir que l’on tire notre chapeau à un gamin de Vanves/BiIlancourt  alors que l’on célébre les 90 ans d’un « gamin de Paris ».