FISAC : LIMITE AUX DEVANTURES
Le dernier conseil municipal a donné une nouvelle occasion aux élus vanvéens de parler du devenir du commerce à Vanves qui a suscité une polémique ses derniers jours à propos d’une manifestation de photographes professionnelles à Issy les Moulineaux. Alain Toubiana, chargé de ce secteur a fait le point sur les rénovations de devantures commerciales que permet le FISAC (fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce) : Deux commerces ont été déclarés recevables pour la 3éme tranche, « La brasserie « Le Bistroquet » et la galerie « Saint Remy ». 12 devantures ont bénéficiées de cette aide précédemment : la charcuterie Malaverni, l’Optique Nicorelli, Côté Soleil, les boulangeries la Fournée Vanvéenne, Ben Salem et Au Moulin des Lavandières, avec La Flûte de Pains, la boucherie Boreau, le Relais de Vanvres, Gazelec ; les établissements Bedat.
Les élus socialistes ont regretté que la ville n’aille pas plus loin que les devantures dans l’aide que peut apporter le FISAC justement pour re-dynamiser le commerce. Fabian Estellano a donné des idées : opérations de communication, d’animation, forum populaire des entreprises, signalétique des espaces commerciaux, réaménagement du hall du marché. « Il faut jouer sur l’activisme des commerçants ! » a-t-il demandé. Les verts ont repris – surtout avec Pierre Toulouse – leur vieillle antienne : « La voiture tue le commerce ! ». Du coup Isabelle Debré a répliqué : « Les commerçants souffrent de l’absence de voitures ! ». Et Pierre Toulouse a répliqué : « Mais ce n’est pas cela qui sauvera les commerçants ! ». Alors que le conseiller municipal délégué au commerce expliquait de nouveau : « Vanves est en difficulté commerciale…Les commerçants rament…Mais le tableau n’est pas aussi noir…Si les vanvéens allaient d’abord dans leurs commerces de proximité…Plutôt que dans les grandes surfaces ». Et en relevant bien sûr qye l’in avait ré-ouvert 2 boulangeries dans le centre ancien…depuis 2 ans, réussi à trouvers un boucherie sur le plateau avec les établissements Chevy et un nouveau patron pour le Bistroquet, mais là, elle n’y ait pour rien, puisque cela résultat de transactions et d’accord privés.
Comme l’a constaté un journaliste avec sa petite lorgnette, ce soir là, le débat n’a vraiment pas progressé entre la droite et la gauche. Il se demande même pourquoi Vanves dispose d’un manager de centre ville qui n’a pas fait grand-chose en coordination avec le GEV et d’autres acteurs depuis qu’il avait été nommé en accord avec la Chambre de Commerce et d’Industrie. Il est vrai que son titulaire est partit en province depuis quelques temps, mais beaucoup s’était étonné alors qu’il était en poste qu’il n’assure pas une coordination ville-GEV-commerçants !
VERBATIM
Voilà ce qu’écrivait Fabian Estellano (PS) à la mi-juin à propos du Fisac sur son blog : Sont éligibles aux aides du FISAC :
1) au titre des dépenses de fonctionnement :
- les études de conception (dont accès, circulation et stationnement) ;
- le recrutement d'un animateur (aujourd'hui urgent de nouveau), et pourquoi pas la création d'emplois d'assistants techniques au commerce et d'assistants techniques aux métiers appelés à intervenir dans les quartiers en difficulté (Vanves - ville en difficulté commerciale) ;
- Les opérations collectives de communication et de promotion commerciale et artisanale dans lesquelles la ou les associations de commerçants et d'artisans concernées doivent participer financièrement ;
- Les opérations collectives d'animation lorsqu'elles présentent un caractère innovant et structurant.
2) au titre des dépenses d'investissement :
- la signalétique des espaces commerciaux et artisanaux (signalétique qui doit nous tenir à coeur et dont j'ai rappelé l'urgence cette semaine en commission) ;
- les équipements destinés à faciliter l'accès, ainsi que le stationnement de proximité (URGENCE place de la république) ;
- la rénovation des vitrines ;
- les aménagements de halles et marchés publics effectués dans une finalité d'amélioration de l'hygiène et de la sécurité (climatisation, éclairage, carrelage et traitement des sols, centrale de froid), ainsi que tous les équipements ; LE MARCHE EST JEUNE MAIS CADUQUE - rénovons les sols et l'électricité !
- la restructuration des centres commerciaux de proximité.
Voilà ce que répondait Bernard Gauducheau et Alain Toubiana aux dernières réunions de quartier (en Mai/Juin 2009) sur la disparition des commerces et la création de marchés de rues dans les quartiers :« Nous sommes confrontés à l’éternel problème de la grande distribution. Combien de vanvéens vont faire leurs courses dans les petits commerces ? » indiqué le second en expliquant que « la mairie essaie de se battre pour les préserver » et rechercher des solutions, en parlant des franchisés. « Nous avons sollicité Picard. Il lui faut 200 m2. Et il proposait un prix inférieur pour la reprise du Café le Mail et la Bijouterie par rapport à la banque (Crédit Mutuel) ».
Du coup, le premier a tenté d’expliquer « qu’il faut s’y consacrer longuement » comme ce fut le cas pour la boucherie Chevy, « qu’il y a beaucoup d’à priori », « qu’il faut rechercher de bonnes solutions face aux nouvelles habitudes de consommations : Ouvrir un commerce aujourd’hui, ce n’est pas comme voilà un siécle. A l’époque le commerçant était un notable, aujourd’hui un smicard ! ». Quant aux marchés, il a expliqué qu’ils ont subit les effets de la crise. « Nous avons fait des tentatives pour des marchés l’après-midi. Encore faut il que les gens viennent. Or ils sont au travail en semaine. Mais il y a des lieux stratégiques où cela marche comme à Issy les Moulineraux, installé à un nœud de transports ». Il a expliqué que la loi sur la préemption commerciale est inapplicable en l’Etat : « Les banques sont les seules à pouvoir investir. Si nous avions preempté que ce serait il passé alors qu’aucun brasseur n’était intéressé. Et bien au bout d’un an, la banques serait revenu avec une proposition de rachat plus faible. Et nous aurions porté tort au propriétaire du « Mail ». Lors de la réunion de quartier du 3 décembre 2009, il expliquait que « nous assistons à une évolution des modes de consommations. Les supermarchés sont nombreux, ce qui affaiblit le petit commerce. Le paradoxe est que nous demandons souvent d’avoir des petits commerces mais nous n’y allons pas assez souvent pour assurer leur survie. Du coup, ils ont du mal à assurer leurs fins de mois. Enfin, nous n’avons pas à Vanves une tradition de commerces, ni une offre diversifiée »
Voilà ce que disait une étude sur l’appareil commercial de Vanves, réalisé par Privadis (SM Conseil) : Elle montrait qu’il est « relativement limité » par rapport au nombre d’habitants : « Vanves accueille 247 cellules commerciales, soit une très faible densité de 1 cellule pour 108 habitant, alors qu’on dénombre 1 local pour 70 habitants en moyenne sur le département des Hauts de seine. Le taux de mitage apparent est en moyenne de 13% (32 locaux d’apparence inactifs), soit un taux déjà significatif, à comparer avec une moyenne de 13,7% sur le département (en 2002) « et qui peut avoir ponctuellement une incidence sur la perception du tissu commercial par les consommateurs » indiquait cette étude qui rappelait « qu’en 1999, on dénombrait 271 locaux commerciaux pour un taux de mitage moyen de 19%. Ainsi, si le nombre de locaux commerciaux est en baisse de 9%, le nombre de commerces et services actifs n’est en baisse que de 2% avec 215 commerces et services en activités, contre 220 en 1999 grâce à une baisse du taux de mitage lié à des utilisations non commerciales ou des restructurations foncières ».
Elle notait une « rotation significative du tissu commerciale de Vanves : Sur 247 locaux commerciaux recensés en 2007, 147 sont dans la même configuration (activité, enseigne qu’en 1999, soit un taux de changement de 40%). Pour autant, il n’est pas exceptionnel » et « une stabilité des logiques de services, une disparition de l’offre d’équipement de la personne (perte de 2/3 des établissements, une baisse d’un quart des commerces culture/Loisirs et du commerce alimentaire). Le groupe de commerces « Equipement de la Maison » est en hausse et les établissements relevant des services au sens large (services en agence, hygiéne-beauté-santé, cafés-hôtels-restaurants) connaissent une bonne stabilité ». Cette étude constatait qu’on « assiste prioritairement à un changement d’activités des locaux de leur vente. Or, l’équilibre de la composition de l’offre est très fragile, car il s’appuie sur un faible nombre de commerces et services dans l’absolu. D’autant plus que l’offre commerciale est particulièrement dispersée à l’échelle communale. Cette dispersion joue certes en faveur d’un service directe proximité aux habitants de Vanves mais limite les effets de pôle susceptible de mieux stabiliser l’activité dans le temps »