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LA TOUR TRIANGLE A COTE DE VANVES S’ELEVE D’UN ETAGE TOUTES LES SEMAINES

La tour Triangle poursuit son inéluctable ascension dans le ciel dans le quartier de la porte de Versailles à côté de Vanves. Mais elle n’occulte pas encore la superbe vue sur Paris que l’on a du restaurant de l’hôtel Eklo au 9e étage. Cette œuvre des architectes Herzog et de Meuron  doit culminer à 180 m à l’horizon 2026 et a suscité une résistance farouche de riverains comme d’élus de tout bord politique. «Malgré les pétitions, les recours juridiques, et une enquête du parquet Financier  sur des soupçons de favoritisme dans le montage du projet – après des perquisitions menées à l’hôtel de ville de Paris  en 2022, l’information judiciaire est toujours en cours,  la pyramide de verre du parc des Expositions, surnommée « l’hydre à cinq têtes », a gagné la bataille » constatait le site Actu Paris.

«Depuis le début des travaux, lancés à l’été 2022, le chantier de construction est en cours et se déroule selon les plans. L’élévation actuelle est cohérente avec la date de livraison prévisionnelle à l’été 2026 :  70 000 m2 de bureaux et 21 000 m2 de surface destinations/lieux de vie, avec, dans les étages un espace de coworking, un hôtel Radisson Blu de 128 chambres, un belvédère et un restaurant panoramique. Le rez-de-chaussée doit quant à lui accueillir cinq commerces de proximité, une crèche de 60 berceaux, un centre culturel et un centre de santé. Passée l’étape difficile du rez-de-chaussée et des premiers niveaux aux paliers irréguliers, la tour va désormais presque pousser à vue d’œil » selon un professionnel : « Il y a un nouvel étage tous les huit jours ! Et plus on monte, moins il y a à construire ». 

Il n’en reste pas moins qu’un conseiller de Paris écologiste, Emile Meunier ne désespère pas de pouvoir encore annuler le projet. Ou plutôt, le faire « bifurquer », comme il l’a expliqué dans un plaidoyer publié dans le journal économique La Tribune le 8 avril dernier. Son idée : renoncer à « cette folie architecturale », stopper au plus vite les travaux et relancer un concours d’architecture mondial axé sur la « bifurcation » : « À partir des bases déjà existantes, on peut tout imaginer : une salle de spectacle à ciel ouvert, un terrain de sport… L’idée, c’est de créer un nouveau projet qui ne dépasse pas 37 m de haut [hauteur maximale des nouvelles constructions, dans le dernier PLU de Paris) » expliquait il, en se référant à cette tour Apogée prévu en 1975 dans le 13e arrondissement et abandonnée sous l’action de Valéry Giscard d’Estaing alors Président de la République. « L’idée, c’est de poser le débat. J’envoie une bouteille à la mer à Anne Hidalgo. J’ai l’espoir qu’elle se dise qu’elle ne peut pas laisser cette tâche indélébile dans son bilan. Cette tour, tout le monde en a honte, personne ne voudra l’inaugurer en 2026. Il n’est jamais trop tard pour admettre qu’on s’est trompé, qu’on peut en faire la pierre blanche de la bifurcation écologique » expliquait il. Il  espère pouvoir déposer un vœu au prochain conseil de Paris, début Mai,  pour faire porter son « espoir fou » aux oreilles de l’hémicycle et de ses hautes sphères. En attendant, le chantier sera arrêté pendant toute la durée des Jeux Olympiques.

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