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UNE SPECIALISTE DE LA COMMUNICATION POLITIQUE VIVANT A VANVES LIVRE AU MONDE SON ANALYSE SUR LE TRAITEMENT DU CONFLIT EN UKRAINE PAR LES MEDIAS

Sur une page entière du journal Le monde du 4 Mai, Isabelle Veyrat-Masson directrice de recherche au CNRS Et spécialiste de la communication politique, a livré son  analyse sur le traitement du conflit en Ukraine par les médias. Cette vanvéenne qui a longuement étudiée le traitement médiatique des conflits contemporains, livre une typologie «des différentes manières ayant organisé les images de la guerre à la TV …que l’on retrouve tous dans cette guerre en Ukraine» explique-t-elle en les passant en revue : Tout d’abord le modèle fictionnel  qui cumule structure du récit, aspect feuilletonnant de l’information et suspense – Les russes vont-ils attaquer ? gagner Kiev ? Marioupol va-t-elle tomber ?  - avec la présence d’un héros : Volodymyr Zelenski. Ensuite, le paradigme politique qui s’empare de la guerre pour façonner le récit médiatique avec ses techniques habituelles que sont le contrôle de l’information, la censure, la propagande… ; Enfin le modèle « sportif » apparu pendant la guerre du Golfe quand CNN a prétendu filmer la guerre en direct, installer ses caméras comme s’il s’agissait d’un match à suivre. Auquel elle ajoute « le modèle militaire » qui était déjà présent au moment du Vietnam, mais surtout de la guerre d’Irak, avec ses experts sur les plateaux et ses journalistes sur le terrain « embadded » (intégrés à l’armée).

«Le conflit actuel cumule tous ces modèles , tout en ajoutant un élément complétement nouveau : l’irruption des visages. La guerre en ukraine est une guerre médiatique à « visages humains »…. « cette multitude de visages humains qui racontent la guerre autrement et qui en bouleverse le récit global »… les français découvrant que « ce sont des gens comme nous, avec une culture commune, ce qui change note perspective interne. Les médias se sont engouffrés dans cette bréche » constate-t-elle tout en prévenant que « ce qui l’emporte devant ces images, c’est l’émotion. Parce que celle de ses gens est authentique, et parce que nous sommes bouleversés sur le malheur qui les frappe, nous ne sommes pas capable d’analyser leur propos. Or, il est évidement hautement politique, dicté par les circonstances, mais pas par le haut » explique-t-elle tout en soulignant que « cette émotion nous parle tellement fort qu’on n’entend plus rien du reste ! Gare à l’illusion des témoignages»

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