« En ce moment, j’ai l’impression de me retrouver dans l’ambiance que j’ai connu et vécu en 1939/40. Soyez vigilant et essayer de protéger cette démocratie, même si elle est un peu bancale ! ». Esther Senot, rescapée des camps, a ainsi conclu son témoignage poignant devant 3 classes de 3éme du Collège Saint Exupery lors de ses « rencontres de la mémoire » organisée par Monique Abecassis présidente de la Licra Vanves. Une initiative qu’elle poursuit depuis 20 ans grâce à la complicité de la professeur d’histoire et le feu de la principale de ce collège. Un peu dissipé au début, ses jeunes ont été happés par le film, un peu dur pour des jeunes de cet âge, sur la montée du nazisme, ses exactions et sa chute, et surtout ce témoignage très vivant d’Esther Senot qui a tout raconté de son arrivée de sa Pologne natale dans le quartier de Belleville à l’âge de 11 ans en 1939, la rafle de Juillet 1942 à laquelle elle a, seule, échappée pour errer pendant un an à travers la France, avec des gestes de solidarité formidable, son arrestation en été 1943, Drancy puis les camps avec 106 autres jeunes dont elle a été la seule survivante en 1945. « On n’a pas été reçu en fanfare. On était les oubliésde l’histoire ! Dans ce camp, je n’avais qu’un but : survivre. Et puis là plus rien ! On s’est alors tû pendant 30 ans » racontait elle en reconnaissant que les premiers temps furent très difficiles. Sa revanche dans la vie : Un mari, 3 enfants, 6 petits enfants, 6 arrières petits enfants. « J’ai essayé de reconstruire ma vie avec un mari formidable. Mais lorsqu’on a été dans un camp comme Auschwitz, c’est comme si on n’en était jamais ressorti » témoigne t-elle ? Peut être est-ce une raison pour laquelle, à plus de 80 ans, elle parcourt la France pour témoigner devant ses jeunes
TEMOIGNAGE POIGNANT D’ESTHER SENOT AU COLLEGE SAINT EX DE VANVES POUR LES RENCOTRES DE LA MEMOIRE
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