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HOMMAGE SOLENNEL DE LA NATION AUJOURD’HUI A UNE VANVEENNE : YVETTE FARNOUX

Un hommage solennel de la nation sera rendu, ce matin à 11H, à la résistante Yvette Farnoux, survivante d’Auschwitz, qui  est décédé le 7 Novembre dernier  à son domicile de l’avenue du Parc  à l’âge de 96 ans. Elle se déroulera dans La cour d’honneur, longue de 102 mètres et large de 64 mètres, qui est l’espace central du site de l’hôtel national des Invalides. Selon un protocole stricte : Honneurs militaires, éloge funébre, sonnerie aux morts, minute de silence, Marseillaise, et peut être ce « chant des Marais » qu’elle chantait avec son époux à chaque cérémonie carrefour de l’Insurrection pour la journée national des Déportés.

Elle a été l’une des rares Françaises de l’histoire à être  élevées à la dignité de Grande Croix de la Légion d’Honneur, huit au total, le 31 Décembre 2008. Résistante et déporté à Auschwitch-Birkernau, elle était la fondatrice avec son mari Abel Farnoux, décédé en 2008,  de l’association de la mémoire des déportés et résistants d’Europe : « Avoir des enfants fut une grande revanche. Mais quand ils ont grandi, j’ai toujours eu peur pour eux. Peur que ça recommence… En fait, depuis la Libération, j’ai eu cette peur-là » confiait elle. C’est peut être pour cette raison qu’elle a créé plusieurs associations pour les enfants de déportés morts dans les camps, et s’est mobilisé sur le devoir de mémoires, avec son époux Abel Farnoux.

Née dans une famille juive alsacienne et ayant grandi dans le 16e arrondissement de Paris, sa jeunesse a été très vite zappée à cause des événements tragiques que traversaient l’Europe et la France. Elle a rejoint la Résistance en 1941, à l’âge de 22 ans, en volant du ravitaillement pour des résistants emprisonnés, puis en prenant en charge l’aide aux familles, sous les ordres de Berty Albrecht, une grande résistante alors responsable du service d’aide social des Mouvements Unis de la Résistance (MUR, Franc Tireur et Libération-Sud) qu’elle a remplacée après son arrestation. Arrêtée avec son mari, Jean-Guy Bernard, secrétaire général de Combat, à Paris le 28 janvier 1944, celui-ci est déporté dans l’un des derniers convois et meurt entre Drancy et Auschwitz. Elle connaît sa première nuit d’interrogatoire par la Gestapo où elle perdra son bébé, enceinte de 8 mois. Transportée à l’hôpital de Blois, elle s’en évade mais est rattrapée et transférée au siège parisien de la Gestapo, rue des Saussaies.

 « Malgré les interrogatoires disons… musclés, ma seule gloire, ainsi que celle de mon mari, c’est qu’après notre arrestation personne n’a été capturé » témoignait-elle dans une interview publiée dans « Le Déporté » en 2009.Yvette Farnoux est ensuite transférée à Fresnes puis à Drancy, d’où elle est déportée vers Auschwitz-Birkenau en avril 1944, puis à Ravensbrück. A la libération du camp, Yvette Baumann rencontre Abel Farnoux, évadé de Buchenwald après vingt-deux mois de captivité. Portant un uniforme d’officier américain, il est chargé du rapatriement des déportés de la zone. Les deux anciens déportés se marieront l’année suivante et auront trois enfants.

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