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LAURENT LACOMERE SE SOUVIENT : MES RENCONTRES AVEC ALAIN MIMOUM AVEC QUI J’AI COURU AU CROSS DU PELERIN DE VANVES

Laurent Lacomére, maire adjoint chargé de la Sécurité a été un adepte de la course à pied au Racing Club de France, à la section Athlétisme du Stade de Vanves qui l’a amené à rencontrer Alain Mimoun qui vient tout juste de nous quitter : « J'ai rejoint les rang du Racing Club de France un dimanche matin d'Octobre 1951. J'avais alors 15 ans et Alain Mimoun en avait le double. Il n'avait pas encore gagné le titre de champion olympique mais il était déjà une idole. Il il était devant moi… Tous les athlètes, y compris les plus modestes et les plus jeunes, le tutoyaient et l'appelaient par son prénom, moi, paralysé par  l'émotion,  je lui  ai dit : « bonjour Monsieur ». Il m'a regardé droit dans les yeux est m'a répondu « toi, tu es bien élevé !  »

 

« Par la suite, au gré des entrainements et des compétitions, il m'arrivait de parler « course à pieds » avec lui. Ses propos reposaient toujours sur les mêmes valeurs: le travail, l'effort, le sérieux, la ponctualité.  Pour lui, la réusite ne pouvait être que le résultat d'une souffrance, il ne connaissait pas la facilité. Son  patriotisme n'avait d'égal que sa vénération par sainte Thérèse de Lisieux! Mais il en parlait peu. Blessé au pied lors  de la glorieuse conquète du mont Cassin par les Français,  en 1944, il s'est sauvé de l'hopital militaire de campagne afin d'échapper  à l'amputation prévue par les chirurgiens. Il en parlait de temps à autres pour montrer sa défiance envers les médecins militaires de l'époque » continue de raconter Laurent Lacomére. « Plusieurs années plus tard nous nous sommes retrouvés à Vanves pour courir au cross du Pèlerin, en catégorie « vétéran ». Il avait 55 ans et moi 40. Inquiet comme d'habitude, il voulait absoluement gagner  et il me harcelait de questions sur la valeur des concurrents et sur les difficultés du parcours. Il m'a demandé de mener la course en partant très vite pour   « tuer » ses éventuels adversaires et pendant la course, il me disait tous les dix mêtres: « vas y ! », « méne !  Vas y ! ». Bien évidemment, au bout d'un tour, j'étais dans le rouge et mon mollet a explosé devant le resraurant de la Tourelle. Il s'est retourné, m'a « enguelé » et dit : « c'est rien !  Viens ! ».  Bien sur il gagné le cross et sa joie était celle d'un insatiable compétiteur. Enfin, nous nous sommes vu pour la dernière fois  il y a une dizaine d'années lors d'une réunion RPR. Anonyme dans la foule, je l'ai vu et  nous sommes tombés dans les bras l'un de l'autre. Paul Philippart, journaliste, a été témoins des brêves retrouvailles qu'il a pris en photo. Alain, c’est un grand champion et plus encore, un homme d'exception, un modèle pour tous les jeunes de  banlieue ».

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