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UNE COUPE DE L’AMITIE DU CINE IMAGES VANVES SANS SON PERE : Henri Louis Barolet

Hier soir il manquait un petit monsieur, avec son éternel appareil photo autour de son cou pour l’ouverture de la 47éme Coupe de l’Amitié du Ciné Images Vanves : Henri Louis Barolet. Il aurait été fier de savoir que sur les 42 Films sélectionnés dont la projection a commencé hier, et continuera cet après midi, 4 ont été réalisés par des vanvéens : « Zéro  »   de J.M Quetin,  Réflexions Impromptues » de Jean Huet dans la catégorie Expression Libre, « Tatihou »  de J.M Meunier et « découverte des Pyrénées Catalanes » de B & D Plançon dans la catégorie Réalité.  Lorsqu’il était là ce soir là, il tournait entre la technique, et le hall d’accueil pour vérifier si tout se passait bien, s’asseyait sur l’un des fauteuils devant un écran TV qui retransmettait le film dans la salle des cinéastes, pour les retardataires qui devaient attendre la fin (du film) pour entrer. Il commentait alors. Un plaisir d’entendre ce professionnel du cinéaste amateur

 

Revient alors en souvenir cette projection d’un vendredi soir de l’été 2010 que les adhérents avaient organisé pour ses 90 ans. Ce dernier ne s’y attendait pas bien sûr.  « On a puisé dans nos archives pour raconter l’histoire d’un homme qui a soutenu contre vents et marées le CIV » déclarait le regretté Gérard Bost, lui aussi disparu cette année, emporté par la maladie,  dressant le portrait de ce petit homme attachant, avec son appareil toujours en bandouillère, prêt à dégainer,  alerte, sautillant. Il avait d’ailleurs réalisé une très jolie photo de l’église Saint Remy qu’il avait sûremment envoyer au maire. Les cinéastes amateurs lui avaient préparé, quelques films dont un petit bijou : la remise des prix pour la 4éme Coupe de l’Amitié en 1968, avec l’interview du maire de l’époque, André Roche, qui avait 55 ans alors qu’Henri Louis Barolet en avait 48. « Il a été très long à comprendre que c’était un club vanvéen » confiait il. Henri Louis Barolet…révélait alors à tout le monde que « c’est lui qui écrivait les éditoriaux du Maire (alors Gérard Orillard)  pour chaque plaquette de la Coupe de l’Amitié ».

 

A la fin de cette projection, il avait pris la parole : « Beaucoup d’émotions lorsque j’ai vu nos longues années au CIV qui continue grâce à son équipe ! » avait-il déclaré en expliquant que « ce mot « amateur » est de trop. Et celui de « professionnel n’est pas mieux ! ». Beaucoup font d’excellents films qui font sauter les barrières ». Car Henri Louis Barolet était intarissable sur ce qu’on appelle malgré tout le cinéma amateur. Sachez quand même que ce petit bout d’homme qui a disparu hier à l’âge de 91 ans était passé du 8mm (argentique) au numérique avec la HD. Et qu’il avait toujours autant de passion pour l’image et ceux qui s’y passionnent. Il avait photographié Vanves sous toutes les coutures, depuis l’Occupation jusqu’à l’aube de ce XXIéme siécle. Deux photos résument finalement toute cette vie d’image, que retrouvrera sûremment sa famille : Il les avait prise à 50 ans d’intervalle du haut de l’immeuble de la rue Lamartine et l’on voyait l’évolution du paysage et de l’horizon de Vanves et de ses environs

 

Ses obséques sont prévues au Cimetière de Vanves Mercredi 23 Novembre à 11H30 au Cimetière de Vanves

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