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CONSTRUCTIONS A VANVES : LA MAIRIE FAIT DANS LA DENTELLE, PAS LES RIVERAINS !

Tout le quartier de Vanves compris entre la voie ferrée Paris Montparnasse, les rues René Coche, Raymond Marcheron et Georges Clemenceau avec comme voie centrale, la rue Aristide Briand, est appelé à évoluer énormément ses prochaines années, avec les terrains de la CPAM et de l’ex-agence de la DDE qui ont bien servis lors de la reconstruction du groupe scolaire du Centre. Bernard Gauducheau ne l’a pas caché, lundi soir à l’occasion d’une réunion publique consacrée à deux opérations immobilières privées : « Beaucoup d’opérations se desssinent sur des terrains qui connaissent des conversions alors qu’il ne se passait pas grand-chose jusqu’à présent. Parce que Vanves est devenue une ville attractive car proche de Paris, bien desservie par les transports en commun. Elle a de surcroît modifiée son PLU qui a laissé plus de souplesse grâce à un COS plus favorable aux habitations » a-t-il expliqué en reconnaissant que les habitants de ce quartier sont attentifs à ce que les terrains ne soient pas dévalorisés. D’autant plus que plusieurs opérations sont prévues dont deux ont été abordés lors de cette réunion publique, la reconversion en habitat de l’ancienne imprimerie au 19 Rue Aristide Briand et la fameuse opération de la Villa des Matraits (au 7 rue A .Briand), avec la reconversion du garage de la rue R.Marcheron, de l’ex-CAT entre cette rue et A.Briand dont la première version a été abandonnée sous la pression des riverains, et un petit immeuble rue René Coche. Occasion de rappeler, comme l’a fait le maire au cours de la réunion « que la ville n’est pas toujours au courant de ce qui se trame entre propriétaires privées et promoteurs, car contrairement à ce que croient certains dans ce domaine, beaucoup de choses se décident en privé ! ».  

 

La présentation de ces deux projets et les questions qui ont suivies, posées par les riverains venus nombreux à la Maison de Retraite Larmeroux, ont montré que les concepteurs de ces projets, promoteurs, architectes,  avaient affaire à des vanvéens avertis et informés pas du tout prés à s’en laisser compter. L’architecte qui a présentée le projet de MARTEK Promotion à l’emplacement de l’imprimerie  - sur 3600 m2 shon, trois bâtiments de R+4 à R+7, de 60 logements avec parking souterrain, espaces verts etc…-   s’en est aperçue à travers de nombreuses questions : « Quelle est la côte de mitoyenneté entre l’immeuble et la Villa des Matraits ? », «  A-t-on des zones de pleine terre (pour les espaces verts) ? », « Quel est le gabarit pour les arbres ? »,  « Comment allez-vous creuser les fondations ? »,  « Qu’est-ce qui est prévu au niveau des vibrations ? », « Quel sera le genre de clôture ? »,  « A-t-il un local poubelle ? » … Le déroulement du chantier a suscité beaucoup de questions puisqu’il devrait se dérouler entre Juin 2012 et fin 2014, un riverain faisant remarquer que « ce secteur est bloqué par la voie ferrée et que les habitants n’ont qu’une issue de sortie…dans un quartier marqué par de nombreux chantiers ses dernières années ». Ainsi que l’esthétisme de l’ensemble immobilier : « Notre volonté est de faire quelque chose de contemporain pour valoriser les critères « énergies » avec une rupture sur les différentes parties du bâtiment dont la façade est en bois » a tentée de répondre l’architecte. Ce qui a provoqué des questions sur l’ensoleillement, les ombres projetés par ces immeubles sur le voisinage, sur les petits fenêtres : « Notre problématique est l’énergie ! ».

 

Du coup l’équipe suivante qui a présenté le projet d’AREKA Developpement a jouée sur du velours avec un immeuble R+3 de 26 logements avec 26 parkings, construit sur un  terrain de 785 m2 Shon pour du personnel du ministére de la Défense, à l’entrée de la villa des Matraits. « c’est faire de l’immobilier utile pour des jeunes militaires » a d’emblée attaqué le promoteur en reconnaissant qu’il a été obligé de travailler longtemps sur ce dossier suite à des discussions qui a abouti après deux cures d’amaigrissement : « Comme le zonage a été modifié avec la révision du PLU, on a dû modifier notre projet en passant de 45 à 26 logements, avec un recul de la façade de l’immeuble dont l’architecture s’intégre mieux dans le quartier, et surtout la préservation du palmier » a expliqué l’architecte en parlant « d’une grosse maison » qui fait la jonction entre un immeuble moderbe et les pavillons de la villa des Matraits. On a ssayé de composer entre ses deux éléments, avec un ensemble intermédiaire ». D’emblée, il jouait sur du velours comme le reconnaissaient des participants au fonds de la salle :  « au moins il sait vendre son projet ! » pendant qu’il descrivait son projet : grilles entourant l’immeuble, architecture simple avec un couronnement toiture de tuiles, de la brique et du métal pour donner « un aspect loft », maconnerie traité en clair, et métal en plus sombre… avec des arbres en pleine terre derrière… etc…Ce qui  n’a pas empêché quelques riverains de la Villa matraits de s’inquiéter de la fréquentation de l’immeuble, sur l’organisation de fêtes, sur l’assurance de « ne pas être squatté » laissant entendre dés que l’on parle de jeunes (militaires), c’est la fête permanente ! Une envie renfoulée ?

 

« Si vous voulez fermer la voie, cela ne dépend que de vous » a rappelé le maire qui ne s’est pas laissé démonté par ses riverains très soucieux surtout de leurs biens privés (et très peu de l’intérêt général).  Un riverain s’est étonné de la différence de traitement de ses deux projets pourtant proches et que « l’on n’ait pas cherché une certaine cohérence ! » - « On fait dans la dentelle » lui a répondu le Maire. A défaut d’un plan d’ensemble qui suscite polémiques, pétitions, recours… Mais cela, il ne l’a pas dit…en y pensant très fort. Un autre riverain s’est étonné qu’il n’y ait pas d’emplacement de stationnement devant le bâtiment sur l’esquisse architecturale, en s’en réjouissant. « Mais l’espace public dépend de la commune » a répliqué l’architecte en lui expliquant qu’il s’en tient à ce qui le concerne. Ce qui n’a pas empêché le riverain d’insister sur la voirie, le stationnement en arguant doctement « si c’est pour avoir la même rue, on aura des problèmes ! ». Du coup Bernard Gayuducheau ne s’est pas démonté en proposant de faire un aménagement semblable à la rue Sadi Carnot, en expliquant que son objectif est d’aller vers « une reconquête du domaine public par les gens qui habitent leur ville »

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