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UNE TRADITION DE CHARITE A VANVES A TRAVERS LES SIECLES

 « Que la charité fasse seule, ce que la justice ne saurait faire ! ». C’est un peu le mot d’ordre des membres de cette association « Société Saint Vincent de Paul » présente à Vanves, notamment à Saint François, qui organise ce week-end une quête pour financer leurs actions en faveur des plus démunis, comme chaque année à cette période.

 

Ils ont à cœur de poursuivre l’œuvre du Bienheureux Frédéric Ozanam, le fondateur de la Société en 1833, alors qu’il était étudiant dans une France et un qsuartier latin alors voué à l’anticléricalisme. Comme lui, ses 700 000 bénévoles dans le monde, 17000 en France et une vingtaine à Vanves  se déplacent auprès des personnes isolées, malades, âgées, à leur domicile, à l’hôpital et dans les maisons de retraite, pour leur apporter le réconfort et leur amitié sans prosélytisme. Ils pratiquent finalement ce qu’ils appellent « la charité de proximité » c'est-à-dire la visite à domicile, à l’hôpital, à la maison de retraite pour une écoute, l’aide aux démarches administratives, la remise de colis alimentaires d’urgence. Cette association est confrontée bien sûr au probléme de l’âge de ses adhérents, autour de 65 ans en moyenne, cherchant par tous les moyens à se rajeunir avec des jeunes, des actifs, en insistant sur la palette des actions proposées : « chacun peut trouver chez nous un engagement qui lui correspond et qui soit compatible avec sa vie professionnelle » indiquent ses responsables. Elle a d’ailleurs, au niveau national, lancée une campagne de recrutement orientée vers les moins de 30 ans, tout en étant conscient des difficultés ou des limites : « Les jenes sont prêts à s’engager, mais ils ne veulent pas se sentir happés par une association et avoir le sentoiment de ne plus pouvoir s’en sortir ».  Au niveau nationale, elle est présente sur Internet, Facebook, et même twiter.

 

A Vanves, ses membres visitent bien sûr de nombreux vanvéens isolés, organisent trois goûters et une excursion dans l’année. Pour Noël, ils préparent et distribuent des colis. Ils s’associent à leurs confréres des autres associations caritatives de Vanves et participent aux actions menées par la ville de Vanves, notamment aux journées de la quête de la Banque Alimentaire, à l’épicerie Social intercommunale (vanves/Issy) dont ils sont membre fondateur avec la Croixd Rouge et Le Secours Catholique. Ils sont même sollicités pour payer des loyers, des factures scolaires et médicales par les services sociaux de la mairie. Ils ont apporté leur soutien à une association qui étudie, construit et met en œuvre, au Mali, un programme d’équipement régional dans des coopératives. Finalement, ils perpétuent, même si leur association a été créée en 1833 et voilà plus de 60 ans à Vanves une tradition bien ancrée à Vanves qui remonte à l’époque de Saint Vincent de Paul que ses fondateus ont choisi comme patron. Selon le témoignage du pére Oudin rapporté dans le livre d’Hippolyte Chailley « Vanves des origines au début du XXéme siécle », une Congrégation de la Charité avait été érigée pour les pauvres de la paroisse de Vanves en l’année 1461, qui était alors une association de femmes. Ces dames de la charité devaient visiter chaque jour des malades, les soigner, distribuer des vivres et des secours en argent, assister les mourants et veiller à leur faire porter en temps utile le Saint Sacrement. 58 vanvéennes, jeunes filles ou veuves s’éyaient engager dans cette confrérie qui avait ses statuts et son règlement. « C’est évidemment à l’exemple des « charités »  de Saint Vincent de Paul » que la Confrérie de Vanves fut organisée » et qu’elle exista durant tout le temps que l’abbé Oudin fut le prieur-curé de Vanves, jusqu’ »en 1672-75. Il est peu probable qu’elle ait subsisté à son départ de Vanves à moins qu’elle ne se soit fondue avec la Confrérie Notre Dame qui existait au XVIIIéme siécle. Il n’en reste pas moins étonnant de constater que voilà 3 à 4 siécles des femmes à l’appel de leur pasteur surent se rassembler pour venir plus en aide aux plus démunis. En 1840, 200 ans après, se reformait une association des dames de la Charité qui a fonctionnée jusqu’au mieu du XXéme siécle, et dont la conférence Sainht Vincent de Paul a pris le relais jusqu’à aujourd’hui, avec beaucoup de femmes, mais aussi des hommes.

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