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véronique le mouël artiste

  • BILAN MITIGE D’UNE OEUVRE PARTICIPATIVE D’UNE ARTISTE DE VANVES A SOLUTIONS COP21

    Rappelez-vous, c’était voilà deux mois, la COP 21 avec tous ces événements qui l’accompagnaient comme « Solutions COP21» au Grand Palais à laquelle une vanvéenne a participé, Véronique Le Mouël  avec ses 9 isoloirs tricolores  dans lesquels les visiteurs prenaient le temps de réfléchir, écrire, dessiner … sur un bulletin qu’ils mettaient dans une urne. Après avoir répondu à une question simple : « qu’est-ce que je fais pour lutter contre l’effet de serre  dans ma maison, dans mon travail, dans mon quartier, dans mes déplacements, dans mes loisirs, dans l’imaginaire ». Cette œuvre participative était, de surcroit bien située au centre, dans un espace de dialogue, entre l’entrée et une grande scéne – « J’ai eu la chance d’avoir cette place là qui m’étonne encore mais témoignait de l’intérêt des organisateurs pour qu’il y ait cette interaction avec le public » -  Malheureusement à cause de l’Etat d’urgence suite aux attentats, la fréquentation a été moindre que prévue,  les écoles-colléges et lyces ne s’étant pas déplacés.

    Véronique Le Mouël a eu le temps de dépouiller tous ces bulletins depuis, étonnée que les gens prennent du temps pour répondre  et réfléchir. 700 bulletins ont été remplis en 7 jours, soit une centaine par jour dépouillé en présence du public, et affichés. « En fonction des thématiques, nous avons eu  des choses plus ou moins intéressantes : Avec « dans ma maison », on retrouve des éco-gestes que l’on connait, que les gens s’approprient plus ou moins. Certains ont fait des listings assez détaillés de tout ce qu’ils font. Et on s’aperçoit qu‘il y a beaucoup de gestes à faire dans le quotidien dans sa maison, comme mieux isoler, réguler la température, installer sur son  toit des panneaux solaires, récolter l’eau de pluie et faire des gouttières, avec même le dessin d’un système. Il y avait des choses plus intéressantes et imaginatives ou des engagements plus originaux, dans son travail, dans son quartier et un peu dans son loisirs, assez classique dans mes déplacements avec la marche à pied, les transports en commun, mais aussi étonnantes et surprenantes lorsqu’on lit des gens hésitent à prendre à l’avion pour aller voir leur proche à l’autre bout de la terre, parce que c’est consommer du CO2. Pas mal de gens s’engage dans les associations ou sur le plan professionnel  pour agir dans leur quartier ou dans leur travail, avec des propositions de taxes pour lutter contre des abus, des systèmes de compostages, développer le bio carburant, la voiture à hydrogéne,   multiplier les bibliothéques. Dans mon imaginaire, là on trouve des choses intéressantes sur le développement durable qui invitent à une vision complétement « fleur bleue » de l’avenir de la planéte, avec parfois l’idée de se concentrer sur une sujet : sauver des manchots en antarticque, inventrer la machine à aspirer la pollution, construire autrement et différemment... Un enfant a même écrit « pourvu qu’il y ait encore de la neige ! ». Preuve que même les enfants sont conscient de ce changement climatique et que le monde qu’il connait aujourd’hui est en train vraiment de changer »  raconte t-elle en étant consciente que « dans l’enceinte du Grand Palais, nous avions un public un peu concerné, mais pas plus que cela »

    A ses yeux, c’est toujours une aventure d’aller à la rencontre du public et de l’inviter à témoigner,  à participer à une œuvre. « J’étais agréablement surprise puisque ce que j’attendais de ce temps de rencontre, c’était que l’installation leur donne envie de prendre le temps de réfléchir à ce sujet tous les jours. J’en  retiens deux choses : le public a des choses à dire, des idées,  des propositions, et fait des choses. Par contre, personne ne s’est vraiment intéressé à cette installation et sur ce que le public proposait. J’en suis sidéré ! Et je ne le comprends pas !  Je suis profondément déçu du manque d’intérêt des entreprises qui étaient présentes, des politiques qui sont venus faire un tour come F.Hollande et Thierry Mandon ». Mais il n’y a pas quelqu’un qui est venu la voir pour donner une suite à ce travail ! Qu’à cela ne tiennne, elle a décidé de le faire elle-même, dans un autre contexte, en exposant, en valorisant certaines choses dans ce qui a été proposé et écris : « Je voudrais afficher   dans un lieu culturel pour garder la dimension artistique du projet et dire que le développement durable par une action artistique laisse une possibilité d’expression du public qui est riche,  qui est à prolonger et à valoriser. Ainsi la  prochaine étape pourrait être une exposition où on va présenter d’une manière très esthétique mais aussi très informative, le résultat de cette inter-action avec le public au Grand Palais. Et monter des ateliers créatifs pour mettre en œuvre des idées, et permettre aux gens d’aller plus loin. Il faut que  la société civile s’approprie et fasse des choses exprimées par le public pour inciter à faire cela dans son quartier, chez soi ou dans ma commune…. »