A Michelet, les téléphones portables sont bannis des classes, de la cour et des couloirs grâce à l'opération «Lycée libéré du portable » : « C'est une demande des enseignants qui ont remarqué que les élèves arrivaient déconcentrés en cours et ne se parlaient pas entre eux dans les couloirs » expliquait la semaine dernière sur RMC Paul Baquiast, proviseur de la cité scolaire Michelet (sur la photo avec le maire de vanves) alors que le débat s’est développé en France sur la mise en place d’une telle mesure.
La décision a mis six mois à être mise en place, et a été bien accueillie par les élèves : « On a expliqué que ce n'était pas une interdiction mais une libération du portable. Ce changement de regard explique sans doute le succès de l'opération. L'idée était de sortir d'une addiction. Les jeunes élèves sont prêts à abandonner le portable mais sont dans la situation d’un fumeur qui aimerait arrêter la cigarette mais n'y arrive pas » expliquait Paul Baquiast en ajoutant : « la règle n'a pas été imposée avec autoritarisme, mais discutée et expliquée pour permettre son adoption facile. Il n'y a pas 100% d'efficacité, toute règle est bafouée, ce qu'il faut c'est qu'elles le soient le moins possible. Il y a des rappels à l'ordre, des affiches « sympathiques» partout. Il y a quelques sanctions quand deux ou trois rappels à l'ordre ne marchent pas. On a été amenés à prendre des exclusions du lycée pour quelques jours », détaillait le proviseur du lycée Michelet.
Mais à ses yeux, il y a plein d'obstacles techniques, pour une généralisation : « on a mis en place une méthode qu'on tient à disposition de ceux qui voudraient la connaître, mais sans méthode bien précise, ça ne peut pas marcher » prévient le proviseur du lycée Michelet dont l’initiative a suscité des réactions sur les réseaux sociaux : « Les élèves de terminale s'en tapent et n'ont pas arrêté... certains ont même pris une photo d'eux avec le panneau... C'est une vaste foutaise : les élèves peuvent à peine regarder pronote pour voir les changements de salle et les profs absents, les pro… » réagissait une mère de famille alors qu’une autre expliquait « que nombreux profs posent des devoirs sur pronote avec des documents... la prof de philo était une spécialiste pour mettre des devoirs sur pronote sans prévenir. Une prof a mis du travail à faire quand elle faisait passer des oraux.... ... tout cela n'a pas été bien pensé ni réfléchi. Tout juste on a dit ok pour qu'ils utilisent leur portable en cours car oui certains profs le demandent. Et c'est après coup qu'on a rajouté les tablettes... »