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michel jondot

  • LES SOEURS BENEDICTINES AU CŒUR DU DIALOGUE ISLAMO-CHRETIENS GRACE AU REGRETTE MICHEL JONDOT

    Une disparition est passé inaperçue cet été 2019 mais pas pour les sœurs bénédictines de Vanves, ni de tous de tous ceux qui ont connu et oeuvré après de lui au sein de l’association Approches 92 : Michel Jondot qui a milité pour le dialogue islamo-chrétiens. Beaucoup se souviennent de cette réunion organisée au prieuré Sainte Bathilde un 29 Septembre 2001, trois semaines aprés les attentats de New-York contre les tours jumelles. A un moment, où, dans le monde, chrétiens et musulmans risquaient de se condamner et de s'exclure suite à ses attentats, son association avait décidé d'inviter les deux communautés religieuses du département à se rassembler à Vanves « pour combattre la haine ». Et ce  Samedi, en fin d'après-midi,  près de 200 musulmans et chrétiens s’étaient rassemblés lors de cette « rencontre spirituelle» avec les imams de Gennevilliers, Mohamed Benali, du Petit-Nanterre, Abdeladhi Ghenouni, ainsi que des représentants des mosquées de Bagneux, Villeneuve-la-Garenne... afin de prier pour la paix  et une compréhension mutuelle au lendemain de ces attentats aux USA. Bernard Gauducheau alors maire,  qui était invité à prendre la parole en tant que laïc,  avait déclaré  : «On peut espérer que ce qui se passe à Vanves se déroule au delà de nos frontières. J’espère que la raison l’emportera sur la passion. Chacun a droit à sa place sur cette terre ». Ce fut une cérémonie de recueillement « où il y eu beaucoup de douceur et d'affection » selon les participants à cette réunion

    A ce moment là, l’association Approches 92 déployait depuis dix ans dans le département son action pour essayer d'unir musulmans et chrétiens à travers de telles actions, notamment dans les quartiers difficiles de Nanterre, de Gennevilliers. L’idée avait surgi, après une rencontre islamo chrétienne à Nanterre et s’était développé dans le département. Mais autre chose liait Michel Jondot et les bénédictines de Vanves» chez lesquelles il s’était installé un temps : Michel Jondot était profondément lié à Sœur Marie-Boniface : «Entre Sœur Boniface et moi l’affection et la considération étaient mutuelles. Ces sentiments étaient nés brutalement dans la sacristie de la chapelle, un dimanche matin de l’automne 2001. Je pénétrais pour la première fois en ce lieu afin de me préparer à la célébration. Une ou deux religieuses étaient là ainsi que Benoît, le cérémoniaire. J’aurais dû prendre le temps de me présenter et de saluer chacun ; j’en ai été empêché. Tout de suite mon regard s’est fixé sur un tableau... peut-être devrais-je dire sur une icône mais, qu’on me pardonne, à mes yeux c’était plus qu’une icône. J’ai dit tout haut : « Quelle belle Annonciation ! » J’étais frappé par la silhouette et les ailes d’un ange face à une présence féminine. « Ce n’est pas une Annonciation, mais une Résurrection ». Ce furent les premières paroles que nous avons échangées » témoignait il. D’autres rencontres se succédérent jusqu’à sa disparition en 2012. Et les bénédictines de Vanves ont priées pour lui cet été plus particulièrement, et bien sûr Sœur Boniface dont elles présentent les œuvres encore aujourd’hui, à l’occasion des journées européennes du patrimoine, par une exposition