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marie madeleine caseau mére prieure

  • VANVES ET L’UKRAINE : LES BENEDICTINES EN LIEN CONSTANT AVEC LEUS SŒURS DU MONASTERE DE ZHYTOMYR

    Depuis que le président russe a déclaré reconnaître l’indépendance des zones séparatistes pro-russes en Ukraine, puis 48h plus tard, lancé une opération militaire en Ukraine, provoquant la fuite massive des habitants du pays, l’actualité internationale a ému la vingtaine de sœurs bénédictines de Sainte-Bathilde qui sont en lien constant, grâce à Internet, avec les moniales du monastère de Zhytomyr à 60 km à l’Est de Kiev (sur la photo). « Les moniales du monastère de Zhytomyr, comme vous le savez je pense, ont été évacuées vers un autre monastère à L'viv, à l'extrême ouest de l'Ukraine.  J'ai appris qu'elles accueillent, chaque jour, une centaine de réfugiés venus d'autres régions de l'Ukraine, qu'elles les nourrissent et les renvoient sur leur chemin, en espérant qu'ils seront en sécurité.  Nous prions pour la sécurité et la bonne santé des moniales qui se trouvent actuellement à L'viv.  En effet, nous prions pour toutes les Bénédictines et le peuple d'Ukraine qui ont vécu ces atrocités.  Nous rendons grâce à Dieu pour leur fidélité et leur amour» écrivait  la modératrice des USA de la CIB   (Communion Internationale des Bénédictines) à sœur Marie-Madeleine Caseau, mére prieure des bénédictines de Vanves en donnant les dernières nouvelles.

    «Tout d'abord, je suis bouleversée par la générosité de nombreux monastères dans le monde qui ont fait des dons sur le compte de la CIB pour répondre aux besoins de nos sœurs bénédictines en Ukraine. Ce qu'elles vivent est impensable, et pourtant elles sont là, dans une zone de guerre, faisant de leur mieux pour maintenir leur mode de vie monastique et être le plus en sécurité possible. Elles sont au courant de nos prières et de notre soutien.  Nous sommes en communion!  Certaines sont encore en Ukraine et d'autres ont été évacuées, avec un peu de chance, vers un endroit où elles pourront être en sécurité» poursuit elle en comuniquant des photos et une vidéo - elles ont été prises en Pologne où les enfants et les Sœurs Missionnaires de Saint Benoît sont nouvellement arrivés, après avoir fui l'Ukraine - de M. Blandyna en Pologne sur  le lien Dropbox

     : https://www.dropbox.com/sh/buwq1b4ytg4wpn7/AADiX5AQfAoB-poDQTuTAwPya?dl=0

    «Je pense que vous serez émues comme je l'ai été en regardant la vidéo de la Sœur Missionnaire de St Benoît jouant de la guitare et chantant une chanson rythmée aux enfants, ainsi que les photos des enfants faisant des travaux artistiques qui dépeignent la guerre à laquelle ils viennent d'échapper en quittant l'Ukraine pour venir se réfugier en Pologne.  En voyant l'expressivité des enfants dans leurs œuvres, j'ai pensé qu'il était terrible que ces enfants en sachent autant sur la guerre.  Comment ne pourraient-ils pas le faire, en vivant ce qu'ils ont dû vivre.  Grâce à Dieu, ils sont arrivés sains et saufs en Pologne.  Qui sait ce que l'avenir leur réserve

  • LES BENDICTINES DE VANVES ENTAMENT UNE REFLEXION SUR LA TRANSITION ECOLOGIQUE DANS LEUR COMMUNAUTE

    Les bénédictines de Vanves ont entamé, à l’occasion de cette pandémie, une réflexion sur la transition écologique de leur communauté, comme ont commencé à le faire d’autres monastéres dans un groupe de travail « monastére vert » créé à la suite d‘une initiative de la conférence des Evêques de France qui a lancé une réflexion sur une «Eglise verte» avec un groupe de travail qui devait présenter ses réflexions à la Pentecôte, mais le confinement en décidé autrement

    «Quand on voit que la nature a repris ses droits pendant ces deux mois de confinement, cela fait réfléchir,  sur l’origine de cette pandémie, sur  l’homme qui a perturbé l’écosystéme, sur le fait que l’on var dans le mur si on continue, car la technologie a déshumanisé l’homme,  sur l’articulation pour  apporter notre part à la transition écologique et changer les choses d’une manière pratique. Alors qu’on était dans la réflexion sur l’homme augmenté, un petit virus dont on ne connait pas l’origine et que l’on n’arrrive à traiter vraiment, a provoqué une véritable prise de conscience. On a été ramené à des choses simples, à vivre, en autarcie  et retrouver des choses simples à faire ensemble. Est-ce que ce petit grain de sable va suffire pour vraiment qu’on en prenne conscience, pour que de proche en proche, quelque chose change. Il faut l’accepter, car si on n’a pas de pouvoir sur le cours des choses pour protéger la planète, à notre niveau on peut commencer à changer les choses, pour récupérer l’eau de pluie pour arroser le jardin, d’avoir une relation à la nature, aux autres, aux fréres humains, plus sobre et plus respectueux d’une regénération. On en est capable, mais on a encore des réflexes individuels qui nous font revenir à l’avant » explique Sœur Marie Madeleine Caseau mére prieure des soeurs bénédictines de Vanes, persuadé que la réflexion chrétienne peut aider,  en prenant exemple sur les Béatitudes qu’elles ont célébré cette semaine : «Comment les béatitudes vont nous aider à ajuster nos besoins à la réalité des autres, et pas qu’à nos besoins personnels. Ce qui est une révolution compléte de cet art de vivre, qui n’est peut être aussi facile que cela à développer même au sein d’une communauté comme la notre, pour économiser l‘eau, l’électricité etc… ce qui demande une énergie nouvelle mais qui est bonne. Il y a un art de vivre à inventer : Comment aujourd’hui peut on vivre autrement ? »  

    La mére prieure a créé deux groupes de travail, qu’elle dénomme «antenne », l’une « écolo-économie verte », et l’autre «liturgie cérémonie verte, parce qu’une antenne écoute et reçoit. Les sœurs se sont inscrites dans l’une des deux et ont pour mission de s’informer, chercher, pour faire des propositions de lectures durant ce processus de recherche et réflexions, transformer cela en information pour la communauté, et proposer au fur et à mesure du temps. Les propositions seront faites au conseil qui étudiera sa faisabilité, et elles seront avalisées par la mére supérieure auquel se ralliera toute la communauté. «Ce processus devrait permettre un vrai consensus, une appropriation de la décision » indique-t-elle en donnant des exemples sur le choix d’acquérir une cuve de 1000 m3 pour recueillir l’eau de pluie, la décision de ne pas aller à plus de 300 km du monastére pendant leur semaine annuelle de repos, d’être attentif à leur consommation d’électricité, en installant des leds pour l’éclairage, ce qui se fait progressivement, mais aussi en consommant des produits frais et naturels, comme ces poulets d’un petit productteur que leur améne tous les quinze jours une de ses proches, avec des œufs frais.  

    «Nous avons commencé à aménagé un petit potager dans notre jardin (sur la photo), en lien avec une association Jardins Solidaires, qui cherchait un bout de terrain de 10 m2. Une partie de la récolte serait donner à des gens qui en ont besoin. Cette proposition sera étudiée par une de nos deux antennes qui étudiera la faisabilité » indique t-elle en étant prêt à installer des ruches à la condition de trouver quelqu’un pour s’en occuper. «On a déjà avancé en déposant nos déchets verts – deux brouettes par jour – à la décheterie (de GPO allée Julien), en  refaisant le chauffage qui est au gaz de ville, en maintenant une température à 19° et non 25°, et on réfléchit à meilleure isolation des bâtiments, ce qui est difficile avec ces grands vitraux.  Pour ce qui concerne la liturgie, limiter l’utilisation des bougies, mais nous avons déjà des rites très dépouillés, limiter l’usage du papier pour les chants, ou lorsqu’on distribue des images à la fin de nos cérémonies» explique t-elle consciente  qu’il faut penser au long terme, tout en étant limité par la crise des vocations  qui ralentit les changements, mais ne les empêche pas. «Il faut tisser des liens qui vont forcément changer notre vie. Mais c’est cela va demander un effort. Quand on dit « et après ! », on pense à un effort surhumain, mais si on peut faire quelque chose. ! On commence timidement avec cette volontée « de proche en proche ! », en faisant de petites choses où  chacun peut faire quelque chose de concret ! » confie sœur Marie Madeleine Caseau