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  • VANVES REND HOMMAGE A SON PRINCE DES POETE DE LA RENAISSANCE : PHILIPPE DESPORTES

    « Dans le cadre des Journées du patrimoine 2012, et afin de répondre au souhait exprimé par de nombreux vanvéens », la ville de Vanves inaugure aujourd’hui à 18H une plaque commémorative rendant homage au poéte de la Renaissance, Philippe Despottes (1546-1606), à l’angle des rues d’Issy et de Gaudray. « Philippe Desportes possédait en effet à Vanves, dans ce quartier, une demeure aujourd’hui disparue où il accueillait un cercle brillant de savants, de musiciens, d’hommes d’Etat et de poétes ».

     

    Pierre Meige qui lui a rendu hommage lors de différents « Printemps des Poétes »  a d’ailleurs raconté dans un de ses livres « Manuel historique poétique et féérique des Hauts de Seine » (Edt l’Ours Blanc) la vie de ce « prince des poètes de la renaissance vanvéenne ».  Né à Chartres en1546, et mort à l’abbaye de Notre Dame de Bonport le 5 Octobre 1606, il est un poète baroque surnommé le « Tibulle français » pour la douceur et la facilité de ses vers, abbé de Tyron, lecteur de la Chambre du Roi et Conseiller d’Etat, oncle du poète Mathurin Régnier. Un personnage considérable à cette époque dont les poésies, en partie galantes, en partie dévotes, eurent un grand succès qui l’ont placé à l’égal de Ronsard si ce n’est plus. Il vécut à Vanves dans une immense propriété dénommé « la maison des champs » qu’il a acquit grâce à la rente de 30 000 livres que lui allouait le roi Henri III, dont il était devenu le poéte officiel et le lecteur de la chambre du roi vers 1572, à la place de Ronsard. Ainsi de 1573 à 1583, sa poésie baroque va connaître un grand succés dans toute l’europe, rééditant ses premières œuvres poétiques, ses élégies, « éclipsant la poésie de Ronsard par son style fluide et léger »

     

    Cette propriété était situé rues Gaudray et d’Issy, dont le terrain s’étendait de la Piscine Municipale  jusqu’à Séminaire St Sulpice d’Issy les Moulineaux au niveau de la rue Chevalier de la Barre, là où se trouvent finalement le parc F.Pic, le prieuré Sainte Balthilde, les immeubles qui l’entourent et ses pavillons de la villa Quincy, ainsi que le Rosier Rouge. Il y disposait d’une grande maison, d’une plus petite, d’écuries, et de beaux jardins étagés en terrasse, avec parterre, fontaines, bosquets…des prés, et quelques vignes.  Il avait constitué dans cette propriété une bibliothèque qui renfermaient des milliers de volumes, de traités d’astrologie, de lois mathématiques, de poésies persanes dont certaines étaient des pièces uniques, engrangés tout au long de sa carrière de séminariste, politicien, secrétaire et confident.  « C’est là qu’il a commencé à traduire les « Cent cinquante psaumes du roi David », s’est remit à réécrire des sonnets sur ses souvenirs de jeunesse de « salons », du temps de sa splendeur où il portait la belle rime et que ses traductions des sonnets et psaumes chrétiens étaient chantées dans toutes les cours d’Europe » raconte Pierre Meige.

     

    Mais il a aussi beaucoup reçu lorsqu’il y est revenu après  l’assassinat d’Henri III à Saint Cloud : Marguerite de Valois, sœur d’Henri III dont il fut le poéte de chambre et première épouse d’Henri IV qui avait acheté le château d’Issy. « Henri  de Navarre venait se reposer à l’ombre de la fontaine d’Issy (place du Val) et goûter un pichet de vin des vignobles de Desportes après avoir rendu visite à sa maîtresse, Gabrielle de d’Estrée dans une de ses garçonnières qu’il lui avait offerte à Vanves ». Preuve qu’il est bien venu dans notre commune. « Il était habité d’une grande générosité d’âme et de partage. Sa maison était toujours ouverte à celui qui voulait trouver le repos, gite, et jolis sons à porter.  Il en fera un havre de douceur et de paix pour lui-même et ses amis humanistes, poètes sans le sou, reine déchue, mécènes et sonnettistes de l’ancien temps ». Mathurin Régnier, jeune poéte et neveu de Desportes, avait rejoint son oncle dans son domaine vanvéen, pour s’initier à l’art poétique. « Nombreux seront les jeunes poétes qui viendront de toutes les provinces de France, demander l’aide du prince des petits sons ». A tel point que « son neveu écrira quelques pamphlets accusant ces pseudo-ripailleurs de duperson oncle : »Quel plaisir penses-tu que dans l’âme je sente/Quand l’un de ceste troupe en ausdace insolente/Vient à Vanves à pied pour grimper au sommet du Parnasse ».

     

    Un seul qu’il a reçu une fois, lui vouera une haine tenace profitant de sa position de poéte officiel,   Malherbe, pour poursuivre son œuvre de censeur des anciens poètes de cour. « Il est et restera celui qui a enterré l’art de Desportes au cimetière des oubliés de la poésie française, reléguant le chantre du sonnet dans la catégorie des poètes de l’ancien temps. Il faudra attendre le 19éme siécle et le courant des poétes romantiques pour retrouver le goût d’honorer les divinités et les muses antiques. Chateaubriand, dans sa demeure de la Vallée aux Loups à Châtenay remettra à l’honneur, dans ses mémoires d’Outre Tombe, les Sylphides et les nymphes de l’Olympe. Lamartine dans ses Méditations s’inspirera du poéte Desportes, celui quin’a point vu le printemps gracieux pour honorer le renouveau de la nature ». Et un certain Georges Pompidou qui avant de devenir Président de la République, avait écrit une anthologie de la poésie française, le citait, car il avait une grande estime pour ce sonnettiste.

     

    Sur Vanves, il avait écrit ce sonnet : « Belle fontaine deVanves/Aux eaux claires et enivrantes/En mon jardin fleuri de la rue d’Issy/Je te dédie ce sonnet rempli de prés et de vergerrs/Que j’aime à célébrer en cette demeure de fidélité ». A sa mort, en 1606, son frére Thibault gardera cette grande maison que ses légataires oublieront par la suite, vendant parcs, prés, vignes, livres, bocages, aux seigneurs de Vanves et aux ordres religieux. « Messire Charles Le Prévost, Seigneur de Vanvcesn élargira la rue Gaudrée. A la suite d’autres héritiers finiront par détruire la maison de la renaissance vanvéenne. Philippe Desportes est l’archétype du poéte issu de cet art de vie courtois, de la courtoisie, du cercle des courtisans qui par son génie créatif de composer snnets et odes de grande finesse, trouva fortune, gloire et haute fonction politique » conclut Pierre Meige.

  • VANVES ET SON PRINCE DES POETE DE LA RENAISSANCE : PHILIPPE DESPORTES

    Vanves a rendu hier à la galerie de Vanves, un hommage à Philippe Desportes, grâce à une après-midi de lectures de poémes et de chansons organisée par Pierre Meige,  à partir du recueil  collectif « printemps des poètes vanvéens » sur lequel le blog reviendra. Une sorte de parenthése dans la campagne des cantonales. Philippe Desportes a énormément marqué son époque et a été oublié par Vanves et ses responsables culturels, alors que certains vanvéens essaient de rappeler le souvenir et l’œuvre dans un lieu proche de la propriété qu’il habitait à l’emplacement du prieuré Saint Balthilde, en espérant un jour inaugurer une plaque à l’angle des rues Vieille Forge et d’Issy avec la place du Val.

     

    Pierre Meige a d’ailleurs raconté dans un de ses livres « Manuel historique poétique et féérique des Hauts de Seine » (Edt l’Ours Blanc) la vie de ce « prince des poètes de la renaissance vanvéenne ».  Né à Chartres en1546, et mort à l’abbaye de Notre Dame de Bonport le 5 Octobre 1606, il est un poète baroque surnommé le « Tibulle français » pour la douceur et la facilité de ses vers, abbé de Tyron, lecteur de la Chambre du Roi et Conseiller d’Etat, oncle du poète Mathurin Régnier. Un personnage considérable à cette époque dont les poésies, en partie galantes, en partie dévotes, eurent un grand succès qui l’ont placé à l’égal de Ronsard si ce n’est plus.

    Ce qui est intéressant de savoir, c’est qu’il vécut à Vanves dans une immense propriété dénommé « la maison des champs » situé rues Gadray et d’Issy, mais dont le terrain s’étendait de la Piscine Municipale  jusqu’à Séminaire St Sulpice d’Issy les Moulineaux au niveau de la rue Chevalier de la Barre, là où se trouvent finalement le parc F.Pic, le prieuré Sainte Balthilde, les immeubles qui l’entourent et ses pavillons de la villa Quincy, ainsi que le Rosier Rouge. Il y disposait d’une grande maison, d’une plus petite, d’écuries, et de beaux jardins étagés en terrasse, avec parterre, fontaines, bosquets…des prés, et quelques vignes.  Il avait constitué dans cette propriété une bibliothèque qui renfermaient des milliers de volumes, de traités d’astrologie, de lois mathématiques, de poésies persanes dont certaines étaient des pièces uniques, engrangés tout au long de sa carrière de séminariste, politicien, secrétaire et confident.  « C’est là qu’il a commencé à traduire les « Cent cinquante psaumes du roi David », s’est remit à réécrire des sonnets sur ses souvenirs de jeunesse de « salons », du temps de sa splendeur où il portait la belle rime et que ses traductions des sonnets et psaumes chrétiens étaient chantées dans toutes les cours d’Europe » raconte Pierre Meige.

    Mais il a aussi beaucoup reçu : Marguerite de Valois, sœur d’Henri III dont il fut le poéte de chambre et première épouse d’Henri IV qui avait acheté le château d’Issy. « Henri  de Navarre venait se reposer à l’ombre de la fontaine d’Issy (place du Val) et goûter un pichet de vin des vignobles de Desportes après avoir rendu visite à sa maîtresse, Gabrielle de d’Estrée dans une de ses garçonnières qu’il lui avait offerte à Vanves », preuve qu’il est bien venu dans notre commune. « Il était habité d’une grande générosité d’âme et de partage. Sa maison était toujours ouverte à celui qui voulait trouver le repos, gite, et jolis sons à porter.  Il en fera un havre de douceur et de paix pour lui-même et ses amis humanistes, poètes sans le sou, reine déchue, mécènes et sonnettistes de l’ancien temps ».  Un seul qu’il a reçu une fois, lui vouera une haine tenace profitant de sa position de poéte officiel,   Malherbe, pour poursuivre son œuvre de censeur des anciens poètes de cour. « Il est et restera celui qui a enterré l’art de Desportes au cimetière des oubliés de la poésie française, reléguant le chantre du sonnet dans la catégorie des poètes de l’ancien temps. Il faudra attendre le 19éme siécle et le courant des poétes romantiques pour retrouver le goût d’honorer les divinités et les muses antiques ». Et un certain Georges Pompidou qui avant de devenir Président de la République, avait écrit une anthologie de la poésie française où il le citait, car il avait une grande estime pour ce sonnettiste.