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  • VANVES ET LA METROPOLE DU GRAND PARIS : LENDEMAINS D’ELECTIONS MUNICIPALES

     

    Personne ne s’attendait à un tel résultat, tant à droite qu’à gauche, et de ces répercussions sur la Métropole du Grand Paris (MGP), où la droite deviendrait majoritaire en nombre de conseillers métropolitains : Après le 1er tour, UMP et UDI comptaient 150 conseillers métropolitains et depuis le 2éme tour, 183 sur 347 ou 352 ou 357  si l’on compte un conseiller par tranche de 25 000 habitants  « On est en difficulté, le rapport de force semble se dégrader pour la gauche en Ile de France, mais il ne faut pas tirer de plans sur la comète » indiquait Alexis Bachelay, député PS des Hauts-de-Seine, un des auteurs de la loi sur la MGP,  à l’AFP. «  Il y aurait hypothétiquement  une majorité de 55% sur les 337 délégués métropolitains potentiels. Ce n’est pas une majorité écrasante, ce  qui n’empêcherait pas des clivages qui ne soient pas forcément droite/gauche, y compris sur l’élection du président lorsqu’on voit les précédents des communautés urbaines de Bordeaux et de Marseille ».

    En tous les cas c’est une claque pour Claude Bartolone, président de l’Assemblée Nationale qui se voyait déjà président de la MGP, dont les deux principaux lieutenants dans le 9.3 ont échoué à conquérir des mairies. Ce qui n’est pas pour déplaire à quelques uns de ses amis socialistes et à la droite francilienne. « La Métropole devra être gouvernée par une majorité de projet et la question de sa couleur politique ne vient qu'en seconde position » expliquait  le sénateur du 9.3, Philippe Dallier qui s’y verrait fort bien, comme NKM parait il.  Enfin, il faut prendre en compte un autre paramètre selon Daniel Guirad (PS), président de Paris Métropole et maire des lilas : « il y aura aussi les 40 communes de la 2éme ceinture, soit environ un million d'habitants, qui ont un droit d'option pour entrer dans la métropole » (d’ici Septembre). En attendant, certains à droite se mettent à rêver là aussi d’un remake "à la chiraquienne" lorsque J.Chirac avait conquis contre VGE la mairie de Paris et en avait fait une arme de conquête présidentielle : « La présidence de la MGP deviendrait « le plus beau poste d'opposition en France ».

    Le sénateur  Roger Karoutchi (UMP) du 9.2  a entamé la charge dés dimanche soir au Conseil Général des Hauts de Seine , et a confirmé sa détermination par un communiqué lundi après-midi en appelant les élus à exiger « un moratoire sur le texte de la MGP et une renégociation pour créer une métropole digne de ce nom, respectueuse des libertés locales et des citoyens » : « Les ambitions de Bartolone, Le Guen et autres socialistes pour présider la MGP ont été balayées par la débacle du PS aux municipales en proche banlieue parisienne. Le gouvernement doit donc revoir sa copie. Il faut impérativement geler l’application d’un texte ne respectant pas l’autonomie des communes, la réussite des intercommunalités l’existence des départements ». Ce qui fait sourire son collègue parlementaire Alexis Bachelay (PS) qui rappelle que « cette loi a été votée à l’Assemblée Nationale, au Sénat. validée par le conseil Constitutionnel. En tant qu’élu de la République, on se doit de la mettre en œuvre et de l’appliquer. Je ne pense pas que l’élection municipale remette en cause les lois votées précédemment ».

    D’autant plus qu’une mission de préfiguration co-présidée par le préfet de région (Jean Daubigny) et le président de Paris Métropole (Daniel Guiraud, maire PS des lilas) est en train d’être mise en place. Le décret de création doit être publié à la mi-Avril, car les maires franciliens ont demandés qu’il le soit après les élections municipales.  Elle doit justement permettre de traiter des questions des transferts de compétences, du financement de la MGP et de ses territoires, des transferts de personnels… et toute une série de questions d’ordres techniques, administratives et politiques…. qui peuvent être abordées de façon collective et consensuelle car tous les maires mais aussi les fonctionnaires territoriaux attendent des éclaircissements et des précisions sur de nombreux points.

    Voilà où en est véritablement la MGP au lendemain de ses élections, et d’une victoire écrasante pour la droite UMP/UDI, et au delà des effets de manche politique. Manuel Valls, le nouveau premier Ministre,  devrait suivre de très prés ce dossier de la MGP comme l’a fait Jean Marc Ayrault son prédécesseur. Il a d’ailleurs confirmé à son poste de ministre de la décentralisation Marylise Lebranchu que ses interlocuteurs de l’UMP/UDI à Paris Métropole trouvent « objective, socialiste mais objective ». Une rencontre est prévue d’ailleurs vers les 8 ou 9 Avril prochain.