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les chiffonniers

  • AUX PORTES DE VANVES, AVANT LE PERIPH ET WOODEUM, LES BIFFINS DU TEMPS DES FORTIFS

    Dimancher dernier le Blog indiquait  que les projets aux portes Brancion (Woodeum) et de Vanves (Porte de Malakoff) devraient rappeler quelques lointains souvenirs du temps où il n’y avait pas de boulevard périphérique, mais un now man land dénommé « les fortifs », occupé alors par les classes populaires de Paris et de la proche baliieue dont les chiffonniers que l’on surmonnait les biffins. Ils ont fait partis du paysage de Vanves au même titre que les blanchisseurs   

    Les chiffonniers sont nés avec le XXéme siécle, en 1902, avec leurs coopératives qui achetaient à ses adhérents, les diverses matières qu’ils ramenaient, un cran au dessous du cours normal. Chiffon, vieux papierd, métaux, verres étaient triés, emballés, avant d’être revendu parlots aux industriels grossistes au cours le plus favorable. Cette organisation originale pour l’époque évitait toute entente, combinaison, source de malentendus et de bagarre. Un point de ralliement existait à l’époque, le bistrot-banque de la solidarité de Vanves « Aux trous marches » installé avenur du parc des expositions entre Vanves, Issy les Moulineaux et Paris, où étaient payés comptant, sur présentation de bons d’achats dûment timbrés et contresignés, lesmatières apportées au péage de la coopérative.

    Ces biffins exerçaient une profession critiquée, villipendée, décriée… Mais difficile : Il fallait qu’ils se lèvent tôt, entre 3H et 4H du matin avant les bennes à ordure municipales de l’époque, fouiller du crochet et des mains dans les poubelles et les boîtes à ordure. Selon les calculs, ils fouillaient entre 3 à 5 millions de kg d’ordures chaque matin entre 5H et 7H du matin en région parisienne.  Il  fallait qu’ils soient agréés auprès d’un groupement ou d’un syndicat  professionnel  ou même d’un établissement pour ne rien à voir avec les triquards, les chiffonniers occasionnels (concierge, clochard…), chacun ayant son ilôt de patée de maisons, qu’ils se revendaient , sans contrat, ni papier signé, tout juste une présentation par le vendeur de son successeur aux concierges de l’îlot en guise d’intronisation.

    « Cette intronisation auprès des dames du « cordon » conférait le droit de sortir les boîtes dés l’aube et d’y cueillir tout ce qu’il y a de bon pour la « biffe » avant l’arrivée des camions municipaux. Il pouvait se faire se faire aider par un ou deux ouvriers lorsque l’îlot était important. Il y avait aussi des « tomberauties » qui travaillaient dans les camions à ciel ouvert dits « situ » et qui tiraient pour son compte au fur et à mesure des versements les matériaux intéressants. L’avènement des camions clos les a supprimé » raconte un témoin de l’époque

    Ces biffins étaient reconnaissables tout de suite à leur haute casquete et longue blouse portant sur son dos, un panier ou une hôte dit mannequin d’osier tandis que la main gauche tenait le crochet et la main droite la lanterne spéciale clignotant à chaque mouvement. Ils utilisaient souvent les vieilles voitures d’enfants, ou des caisses en bois montée sur des roues