Samedi soir à Bercy (devenu AccordHotels Arena), un vanvéen sera sur scéne pour le concert de Damien Saez, comme il l’a été pendant toute la tournée rock de ce chanteur à travers la France, depuis début Novembre : Alice Botté qui est un guitariste et compositeur ayant collaboré avec les plus grands artistes de la scène française, tels Tom Novembre, Charlélie Couture, Christophe, Jacques Higelin, Alain Bashung, Daniel Darc et bien sûr Damien Saez avec qui il a déjà fait une tournée avec lui l’année dernière. «Il écrit bien. C’est un artiste … spécial…Je ne savais pas qu’il avait écrit en anglais comme les Beatles » confiait ce vanvéen qui habite dans ce quartier pavillonnaire prés du lycée Michelet et du parc des expositions, et fréquente l’Appart avec son chien
« L’homme fait partie de ces musiciens que l’on a bonheur à retrouver, avec de moins en moins d’étonnement, et de plus en plus de fidélité, toujours aux côtés des artistes que l’on admire. Charlélie Couture, Jacques Higelin, Alain Bashung, Jacno, Christophe, Daniel Darc, Hubert-Félix Thiéfaine, Damien Saez… et toujours un même guitariste mettant ses talents et l’originalité de son jeu au service de leurs répertoires. Mais, travailleur acharné, explorateur perpétuel, hyperactif de la recherche musicale, Alice Botté, après un passage au sein du groupe Jad Wio, mène de front une double-vie de « sideman » prenant plaisir à accompagner des artistes d’envergure, et de véritable activiste de projets artistiques qui multiplie les expériences. Profitant d’un temps-mort, plutôt d’une pause, pendant le « service » -au service des autres-, et dans la vie du groupe Berline, qu’il a fondé avec sa compagne Barbee, l’artiste se lance sur les routes, au hasard des dates qui s’emperlent, pour présenter une performance solo, où il avance une philosophie politique au grès de ses idées et de ses expérimentations instrumentales » écrivait un journaliste du Blog « Le Doigt dans l’œil » à propos de ce guitariste gaucher qui jouait avec une Stratocaster pour gaucher- elle a malheureusement brûlé dans un local de répétition - et qu’il surnomme « ma brûlée » depuis.
Ce guitariste et compositeur a aussi créé son groupe berline en 2004 avec Barbara Renaudeau sa compagne, joué en solo sur scéne en 2017, une musique principalement improvisée à l'aide de loopers, chambres d’échos et fuzz, sorti un premier album en 2019, sur le label indépendant Unknown Pleasures Records. Cette passion pour la musique l’a atteint très tôt, avec la guitare, à l’âge de 12 ans, après avoir découvert les albums Electric Ladyland de Jimi Hendrix, et Harvest de Neil Young. Au lycée, il a fait partie d'un groupe appelé Sailed Jazz dont le répertoire était fait de reprises de Jacques Higelin, François Béranger et Jimi Hendrix. Il a rencontré alors Tom Novembre, qui lui a présenté CharlElie Couture : « J’ai eu la chance à 19 ans d’être contacté par Charlélie Couture, à ses débuts. Et grâce à lui j’ai pu rentrer dans ce réseau, et surtout garder l’identité de guitariste que j’avais. Je suis complètement autodidacte ; je n’ai pas fréquenté d’école de musique. J’ai appris la musique d’une manière vraiment instinctive et sans limite. Un son, un accord, une suite de notes qui me paraît bien, je joue, même si ce n’est pas vraiment inscrit dans les codes de la théorie musicale. Je n’ai pas d’a priori, pas de barrière. Il faut pouvoir créer son identité, et c’est ce que les artistes aiment. J’ai la chance que les gens m’appellent pour ça ! » confiait il dans une interview. Il a monté avec lui un nouveau groupe, Les Fonctionnaires où Tom Novembre était à la basse, Christian Florentin à la batterie et Alice Botté à la guitare et au chant. En 1979, le groupe a enregistré une démo 4 titres réalisée et produite par CharlÉlie Couture, ce dernier ayant co-écrit les textes avec Alice Botté.
En 2008, il devient le guitariste attitré de Jacques Higelin jusqu'à la mort de celui-ci en 2018 : « Jacques c’est Jacques ! C’est l’un des rares chanteurs à m’avoir laissé autant de liberté sur scène, c’était la plus longue mais la plus belle tournée que j’aie jamais faite. Il avait tellement d’énergie, j’ai plein de superlatifs sympas pour lui mais pas un mot pour le qualifier. J’ai vraiment été impressionné par lui. Il venait très peu aux répétitions, et du coup sur scène ça le rendait complètement imprévisible. Je me souviens d’un concert à Istres qui a duré près de trois heures. Un jour il est venu me voir et m’a dit : « Alice… faut surtout pas hésiter à venir me voir en concert et à me demander de fermer ma gueule ! » . Je n’ai jamais eu envie de le faire, le temps passait toujours très vite sur scène, il nous embarquait tellement bien dans son spectacle » témoignait il