La remise de l'insigne de Chevalier de l'Ordre National des Arts et des Lettres à Monique Corsi, artiste vanvéenne, a réuni quelques amis et proches, mardi en fin d’après midi à l’hôtel de ville. Elle avait choisi comme cadre ou décor, le vernissage de son exposition dans le hall sur le théme « petitissismes médianoches ». Et les discours avec la remise de cette distinction par Bernard Gauducheau se sont effectués sur les marches de l’escalier d’honneur entre l’Urne et le Lion, qui aurait pu inspirer un artiste peintre. Mais ce n’est qu’un photographe qui a immortalisé la scéne
Le Maire a bien sur rappelé que Monique Corsi est une véritable artiste, née dans le faubourg St Denis, entre la gare du Nord, sa cathédrale noire et la gare de l’Est, sa cathédrale blanche, les gares ayant fait l’objet d’une exposition gare de l’Est. Issue d’un milieu modeste, son pére facteur était passionné d’art lyrique et de théatre, et l’emmenait chaque dimanche au musée, dans les églises - « on a dû toutes les faire ! » - et les opéras, car il était passionné par la culture qui était ce qu’il y avait de plus beau. « Il me disait toujours « que c’est beau ! » à défaut de pouvoir m’expliquer » a-t-elle raconté en dédiant cette distinction à son pére. Et en rendant hommage à ce professeur de mathématiques, présente à 94 ans lors de cette cérémonie qui lui a permis de faire des études et surtout des dessins. Bernard Gauducheau a rappelé toute cette jeunesse, ces 57 ans de vie commune avec son époux Jacques Brachet qui a expliqué que chacun vivait sa vie d’artiste de son côté, dans leur atelier respectif, et découvrait leurs œuvres comme les autres lorsqu’elles étaient terminées, se refusant à interférer sur le travail de l’autre. Et surtout cet atelier du « 13 » de 12 m2 « où vous avez créé et trouvée la paix » après « être tombée amoureux de cette ville et de cette cité ». Enfin, cette île d’Yeu où « cette artiste a jeté l’ancre » en 1956, et que « les lumières fascinent, car elle vous rappelle la corse d’où votre famille était originaire »
Elle a beaucoup exposé à Vanves du théâtre à l’espace Gazier en passant par la mairie, et ailleurs, du fameux salon d’automne avec cette exposition « les femmes vu par les femmes » à l’ile d’Yeu bien sûr. « Votre existence a inspirée votre vie d’artiste, car Corsi est un témoin de son temps, rien ne la laisse indifférente ». Ses « espaces de solitudes » sur les comédiens et le théâtre, le cirque après les bords de mer de l’île d’Yeu, et surtout le parc F.Pic auquel elle a consacré une exposition en 1990 après l’avoir peint et dessiné durant quatre saisons. « Chaque tableau est une petite anedocte picturale sévére puis plus acidulé maintenant » reconnaissait son époux alors qu’un de ses amis artistes expliquait qu’elle prenait toujours soin de donner un titre à ses tableaux qui révélait un grand humour, comme c’est le cas avec cette exposition qu’il faut aller découvrir dans le hall de la mairie.