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labet patrimoine d’intérêt régional

  • LE « 13 » A VANVES LABEL « PATRIMOINE D’INTERET REGIONAL»

    La cité Payret Dortail dit « Le 13 » fait parti des 30 premiers sites franciliens labellisés patrimoine d’intérêt régional, comme d’ailleurs de nombreux cités jardins de la Région

    La création d'un label «patrimoine d'intérêt régional» avait été décidé lors de l'adoption de la nouvelle politique de valorisation du patrimoine de la Région, en juillet 2017. La création de ce label d'intérêt régional pour le patrimoine régional non protégé a pour objectif de faire émerger des édifices et des ensembles bâtis dont la valeur patrimoniale présente un intérêt régional, permettant de reconnaitre leur importance dans le maillage patrimonial du territoire, et contribuant à sensibiliser les Franciliens. Il s'agit d'identifier et de distinguer des sites (maisons, édifices industriels, lavoirs, écoles, etc.) qui, bien que non protégés au titre des Monuments Historiques, présentent un réel intérêt patrimonial. Cette démarche s'inscrit également dans la volonté d'attractivité touristique de l'Île de France, révélant un patrimoine parfois méconnu à découvrir.  

    Suite à un appel à candidatures et à l'examen de ces dernières par les conservateurs de la Région, 30 premiers sites non protégés ont été retenus. Ils sont représentatifs de la diversité des patrimoines franciliens et esquissent de grandes thématiques structurantes : patrimoine rural, industriel, architecture du XXe siècle, cité-jardin, maison d'artiste ou villégiature, etc…. L'octroi de ce label doit permettre la création de parcours proposés aux publics pour une meilleure attractivité de sites souvent méconnus. Cette labellisation offre la possibilité aux porteurs de projets de demander deux aides régionales : la première (plafonnée à 500 000 €) permet de financer en investissement les travaux de restauration et d'aménagement, la seconde (plafonnée à 30 000 €) de valoriser et de faire découvrir le petit patrimoine francilien. 

    Cette cité Payret Dortail est le résultat d’un débat qui a seccoué durant de longues années la ville dirigée alors par Frédéric Pic et qui a vu la création  - mais éphémére – d’un Office Municipal d’Habitation entre 1930 et 1938.  Le Conseil Municipal s’était préoccupé entre 1921 et 1923 de constituer un « office Municipal d’Habitation à Bon Marché » (HBM). On ne parlait pas encore d’HLM. Mais voilà, il aurait fallu doter cet organisme de crédits importants. Or la commune se trouvait dans l’impossibilité de constituer les ressources nécessaires. Les effets de la Grande Guerre se faisaient encore sentir. Et puis nos élus s’en méfiaient faisant état des déboires vécues par des villes qui en avaient créés. 

    Il n’empêche que la municipalité cherchait à édifier un immeuble destiné aux personnes menacées d’expulsion ou habitant les propriétés frappées d’expulsion pour des causes diverses.  Ce n’est pas qu’après la construction de cette cité de 135 logements – la municipalité en avait souhaité 400 – que le Conseil Municipal s’est décidé le 8 Mai 1930 à créer l’Office Municipal d’HBM avalisé par l’Etat le 12 Juilllet 1931. Cet office avait pour mission de construire 40 logements sociaux rue Sadi Carnot. Des terrains furent acquis, des crédits d’Etat furent sollicités puis « sabrés » selon F.Pic « en raison de sa situation financière » et « parce qu’il considérait que la situation du logement à Vanves ne nécessitait pas la construction d’HBM ». Il faut rappeler qu’à cette époque la Ville de Paris avec son Office HBM de la Seine construisait dans la zone dite des « fortifications » toute une série de cité HBM. Du coup, F.Pic prit la décision de dissoudre le 29 Mai 1938 cet office municipal.     

    Cet ensemble architectural fut réalisé par l’architecte Maurice Payret-Dortail qui travailla en collaboration avec l’Office public des Habitations à bon marché de la Seine pour lequel il assurera la construction de plusieurs cités jardins. Il a la particularité de réunir des logements sous forme d’immeubles collectifs et de pavillons, dont 27 ateliers d’artistes bénéficiant pour la plupart d’un logement attenant localisé dans la cité. Outre ses qualités architecturales, cette cité témoigne de presque 100 ans d'aventure du logement social dans les Hauts-de-Seine, marqués par un vécu collectif d'une grande richesse.

    Rénovée il y a une dizaine d’années cette cité d’exception a toujours été un atout patrimonial de la ville dont l’histoire a été contée par l’un de ses habitants, René Sedes,  dans « Ceux du 13 – L’histoire d’une cité HLM à Vanves». Il a raconté surtout que cette cité a été une cité expérimentale au niveau architecturale et une expérience intéressante de vie collective dans ses premières années avec le foyer des locataires, un ciné club, des spectacles artistiques…qu’essaie de faire renaître actuellement une amicale des locataires qui organise différentes activités.