Ce 8 Mai 2919 est au cœur du débat concernant le temps du travail et des mesures proposées par le président de la République dans le cadre de l’après « Grand Débat National ». Et justement la suppression de l’un des 11 jours feriés dont bénéficient les vanvéens, comme les français, en fait partie. Souvenez-vous, après la canicule de l’été 2003, Jean Pierre Raffarin avait proposé en 2004 que le lundi de Pentecôte soit travaillé gratuitement et que les entreprises versent une contribution de 0,3% de la masse salariale à la Caisse Nationale de Solidarité pour l’autonomie. Une décision vidée de sas ubstance depuis. IL n’empêche que le gouvernement réfléchie à la suppression du 8 Mai comme jour ferié, mais comme la journée nationale de célébration de la victoire du 8 Mai 1945 : «Un jour ferié, c’est environ 3 milliards d’euros de recettes sociales, soit uncoup de pouce de 0,4% pour le PIB (9 Milliards)» selon Bercy. Occasion de rappeler les avatars qu’ont connu ces célébrations du 8 Mai que Vanves célébre maintenant Place de la République (à 10H45 aujourd’hui) couplé avec la fête de l’Europe le lendemain, 9 Mai
C’est une première loi, du 7 mai 1946, qui a institué la célébration le 8 mai ou le premier dimanche suivant, de la «victoire remportée par le France et ses alliées». Ainsi pour ne pas retarder l'effort de production qui conditionnait la réussite de la reconstruction économique de la France, il avait été décidé de reporter la célébration de la victoire de 1945, le dimanche 12 Mai, pour ne pas créer un nouveau jour férié. En 1948, François Mitterrand alors ministre des anciens combattants confirmait le caractère non férié de la célébration du 8 mai 1945, re-confirmé en 1951 par le gouvernement qui décidait néanmoins de commémorer la victoire alliée de 1945 le 8 mai, sans attendre le dimanche. Une deuxième loi, du 20 mars 1953, a transformé le 8 mai en jour férié, à la demande des associations d’anciens combattants. Mais, afin de limiter le nombre de jours fériés en mai, un décret du 11 avril 1959 fixait la commémoration de la « victoire de 1945 » au deuxième dimanche de mai (sauf pour le 8 mai 1965, exceptionnellement férié pour le 20e anniversaire). Cette décision avait suscité de nombreuses protestations des anciens combattants qui continuaient à célébrer ce jour de la victoire, le 8 mai. Un second décret du 17 janvier 1968 décidait du retour au 8 mai, mais sans le rendre férié, pour commémorer la « victoire remportée par les armées françaises et alliées», mais en fin de journée. Le 7 mai 1975, le président Valéry Giscard d’Estaing supprimait le 8 mai du calendrier commémoratif français au nom de la réconciliation franco-allemande - « J'ai décidé avec le gouvernement français, de ne plus commémorer désormais cet anniversaire, qui sera ainsi le 30ème et le dernier » et proposait de faire de cette date une journée de l’Europe.
Et le 2 octobre 1981, après l’arrivée de la gauche au pouvoir, les députés effaçaient cette décision présidentielle et votaient une loi inscrivant la « victoire du 8 mai 1945» comme jour férié dans le code du travail. Avec une nouvelle tradition instituée finalement par le président Mitterrand : Les années d’élections présidentielles ont permis de voir une célébration conjointe par deux présidents de la République, l’un tout juste élu mais pas encore investi officiellement, l’autre sur le départ, Jacques Chirac et François Mitterrand en 1995, François Hollande et Nicolas Sarkozy en 2012, Emmanuel Macron et François Hollande en 2017, mais pas entre Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac en 2012. A Vanves, la victoire du 8 Mai 1945 a toujours été célébré au monument aux morts, ainsi que place du 8 mai 1945 sur le Plateau avec une cérémonie oecuménique à Saint François. Jusqu’en 8 Mai 2007 où elle a été pour la première fois célébré place de la République.