Comme l’a reconnu le Maire de Vanves, lundi dernier, lors du rassemblement devant l’hôtel de ville, Vanves a été touchée mais dans une moindre mesure par rapport à d’autres communes - Des vitrines cassées à la boulangerie Sadi Carnot, au poste de police municipale, au kiosque à côté, à la pharmacie de la place du 8 Mai 1945, cambriolage au soleil Levant, incendie de poubelles, caméras de vidéoprotection cassées… - face au bilan des dégâts dressés par les autorités publiques franciliennes de ces 7 nuits de violences urbaines
C'est une addition à plusieurs millions d'euros qui attend la région IDF après une semaine d'émeutes urbaines qui ont endommagé mairies, commerces et transports. 105 bâtiments publics ont été dégradés ou détruits. 140 communes, soit plus d'une sur dix, ont été concernées par ces violences urbaines. Dans ce total, la région compte 18 mairies centrales ou annexes endommagées, de même que 36 postes de police municipale. À Garges-Lès-Gonesse (Val-d'Oise), la mairie a été incendiée. À La Verrière (Yvelines), deux écoles ont été ravagées par les flammes.
Les transports publics ont également été la cible des émeutiers. À Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), un dépôt de bus de la RATP a été incendié, et douze véhicules totalement calcinés. À Clamart (Hauts-de-Seine), un tramway qui a été totalement ravagé. Au total, 39 bus ont été brûlés en ÎDF depuis le début des émeutes, dont 14 dans le dépôt de la société ProCars à Provins (Seine-et-Marne). Selon une première estimation d'Ile de France Mobilités, les dommages se chiffrent à « au moins 20 M€»
Selon France infos, France Assureurs a déjà recensé 5 800 sinistres déclarés : 436 débits de tabacs, 200 commerces alimentaires, 370 agences bancaires, plusieurs dizaines de boutiques et fasts-foods ont été attaqués selon les chiffres cités par le gouvernement, mais aucun chiffre précis sur le nombre de commerces franciliens concernés n'est connu..
La Région Île-de-France a mis en place un fonds d’urgence de 20 M€ lors de sa commission permanente du 5 Juillet pour venir en aide aux 140 communes touchées par les émeutes des derniers jours et aux commerces saccagés. Ce fonds permettra de soutenir les communes dans la reconstruction de leurs services publics qui ont subi des dégradations (mairies, écoles, médiathèques, centres sociaux) et d’intervenir au plus vite avant l’intervention des assurances, sous forme d’avances remboursables. Ce fonds permettra aussi d’aider les commerçants et les artisans franciliens qui font face, ces derniers jours, à des dégradations matérielles (vitrines détruites, magasins saccagés, etc…) avec une aide jusqu’à 10 000 €, qui interviendra après les assurances afin d’agir sur le reste à charge… «On va reconstruire ce qui a été détruit» a déclaré Valérie Pécresse en constatant «qu’on aura plus de demandes que JP Huchon en 2005 parce que des communes sont dans des situations plus difficiles»
Mais ce qui a choqué le plus urant ces nuits d’émeutes, ce sont «La tentative d'assassinat du maire de L'Haÿ-les-Roses et de sa famille, l'agression de la maire de Pontoise qui a été victime d’une attaque aux tirs de mortier alors qu’elle circulait dans sa commune pour constater les dégâts commis par les émeutiers» qui sont inadmissibles. L'Association des maires franciliens (AMIF) dont est adhérents le maire de Vanves, a tenu à faire état de son soutien plein et entier aux élus locaux et à leurs proches victimes de violences. «Chaque nuit, des élus locaux prennent des risques importants en essayant d’empêcher les destructions dans leurs communes. Il est scandaleux et inadmissible que les violences urbaines puissent être dirigées contre des personnes physiques : ce sont les maires, symboles de la république dans les territoires, mais aussi les policiers, les pompiers, tous les représentants de nos institutions républicaines qui sont visés».