Le 24 Mars dernier était inauguré un nouveau bâtiment à l’Institut Notre Dame, certes à Malakoff, mais derrière la gare SNCF Vanves/Malakoff où de nombreux vanvéens sont accueillis parmi ses 500 élèves et où beaucoup ont fait leurs études de la CP jusqu’en 3éme avant de rejoindre un lycée. Une institution résolument engagée dans une éducation de l’avenir, dans une recherche fine de formation humaine et intellectuelle comme l’ont expliqué ce jour là ses dirigeants. Ce bâtiment baptisé « Dujarié » est destiné au collège avec deux salles de sports, des salles de classes dont une de musique, une autre de technologie, une salle des professeurs et un CDI. Il a été construit en un temps record malgré la présence de carrières en sous-sol, des inondations et des vols comme l’a indiqué Alain Boissard chef d’établissement
Avec Michelet, Notre Dame de France est l’un des plus vieux établissements scolaires où ont été accueilllis des générations d’élèves notamment vanvéens, 152 ans pour Michelet, 143 ans pour cet établissement privé. A ses débuts, en 1874, c’était une maison d’éducation qui accueillait 35 jeunes filles, que le curé de Notre Dame de Malakoff avait confié à des religieuses de la congrégation des sœurs de la Providence de Ruillé-sur-Loir (Sarthe). Cette congrégation religieuse a acquise le terrain le long de la voie SNCF en 1883 et a donné le nom de Notre Dame de France à cet établissement qui accueillait 170 élèves dont 70 pensionnaires. Ses bâtiments ont connus des expansions successives avec la construction de la chapelle en 1896. Mais il a rencontré des difficultés au début du siècle dernier lié à la loi sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 19303, les sœurs étant mis en demeure de quitter les lieux ou d’abandonner leur habit religieux pour continuer à s’occuper des pensionnaires, accusée même d’avoir transgressée la loi pour avoir ré-ouvert un établissement congréganiste, après une fermeture de quelques mois, traînées en justice mais sans suite . En 1914, les bâtiments sont réquisitionnés pour accueillir les blessés de la guerre, comme Michelet, puis 1939/40, les carrières ont servis d’abri durant le second conflit mondial, alors qu’ils devaient accueillir une société d’ambulance.
235 sœurs se sont ainsi relayées pendant 119 ans pour assurer l’éducation de ces jeunes selon un projet éducatif toujours en vigueur permettant "un accueil de tous les élèves sans discrimination, dans leur diversité", veillant à "les éduquer et les instruire pour accéder à l’autonomie et la culture, et à leur apprendre à bien vivre et grandir ensemble dans un climat propice à l’épanouissement et au partage ». Même si au début des années 1990, les laîcs ont pris le relais des soeurs qui se sont retirées, cet établissement est resté sous la tutelle de cette congrégation, tout en continuant à évoluer avec une ouverture à l’international grâce à des liens avec la Belgique, Madagascar et le Sri Lanka, les USA, et aux nouvelles technologies avec ce CDI numérique … Ses dirigeants sont d’ailleurs fiers d’avoir 100% de réussite au brevet dont 70% avec mention.