« Voilà plus de 50 ans qu’on n’avait modifié ce réseau de bus. Mais il était devenu nécessaire de rééquilibrer le réseau à Paris en petite couronne car il n’avait pas évolué depuis les années 50» expliquait Catherine Guillouard pdg de la RATP lors de la conférence de presse de présentation de ce nouveau plan de restructuration des bus parisiens qui doit entrer en vigueur à Paris et sa proche banlieue le 20 Avril prochain.
Rappelons que ce réseau de bus parisien a été conçu durant l’après-guerre, de 1945 à 1951, pour remplacer l’ancien réseau de tramway, dont la circulation s’était arrêtée en 1938. Il a été pensé comme complémentaire du plan métro de 1948, afin de desservir les quartiers non couverts par le réseau souterrain, mais aussi en «superposition» du métro sur les axes majeurs, afin de permettre aux voyageurs qui ne prenaient pas le métro de rallier les pôles principaux. La numérotation des lignes parisiennes reflète d’ailleurs cette conception commune. Ainsi, les numéros 1 à 19 étaient réservés aux lignes de métro, et les lignes 20 à 99 aux lignes de bus parisiennes. Pour les lignes qui desservent la banlieue, la numérotation passe à trois chiffres
Ces dernières années, l’offre de bus a augmenté dans Paris, avec une hausse du nombre de bus circulant en heures de pointe et en heures creuses, une extension des horaires, la création de services de soirée et de week-end, pour accompagner l’évolution des modes de vie. Mais la structure du réseau n’avait que très peu évolué
Cette restructuration est un véritable big band qui a demandé 3 ans d’une large concertation avec les associations d’usagers, le grand public et les collectivités locales avec 21 réunions publiques, 57 Cahiers d’Acteurs, 2000 avis de voyageurs. L’objectif est d’améliorer la qualité de service offert aux voyageurs avec des bus plus fréquents, plus ponctuels, mieux répartis sur le territoire, à travers un réseau plus lisible. Le 59 entre Clamart-Percy et Place d’Italie) fait parti des cinq nouvelles lignes de bus
Il est accompagné de la modification ou du prolongement de 50 lignes de bus, de la création de 278 nouveaux arrêts de bus dont celui demandaient par de nombreux Vanvens sous le pont SNCF entre les portes de Vanves et Brançion pour la ligne 75, d’aménagement de voirie, surtout à Paris, pour améliorer la vitesse commerciale des bus. L’objectif est de retrouver une hausse de la fréquentation car les bus sont les seuls à avoir connu une baisse (- 0,6%) par rapport aux métros, RER, tramways qui ont progressé. D’ailleurs les habitués du Bus ont remarqué qu’une campagne est actuellement menée par le STIF pour inciter les voyageurs à ne pas acheter leur ticket dans le bus, mais en station de métro ou dans les commerces. L’objectif est de supprimer progressivement l’achat de ticket de bus au chauffeur qui fait perdre du temps (150.000 heures par an sur les trajets). « Il est préférable d’acheter un carnet de 10 tickets qui reviennent à 1,49 € le ticket plutôt qu’à l’unité (1,90 € où il est plus cher (2 € à bord d’un bus» fait remarquer V.Pécresse, présidente de Ile de France Mobilités (ex-STIF)
Une campagne d’information est d’ailleurs menée depuis le 7 février à destination des voyageurs pour expliquer la transformation du réseau de bus dont le basculement s’effectuera 20 Avril prochain. Outre le site internet dédié (www.nouveaureseaubusarisien.fr) et toutes les informations diffusées sur les réseaux sociaux, de l’affichage est mis en place sur et dans les bus, sur les abribus, et des dépliants seront distribués dans 265 gares et stations du réseau RATP