Une Note de l’APUR (Agence Parisienne de l’Urbanisme Régional) a mesuré l’impact économique de la crise liée au Covid-19 dans la métropole du Grand Paris (MGP) : Selon ses spécialistes, elle a connu une perte d’activités de 37,2% liées aux mesures de confinement (-34,5% en France), alors que le nombre d’emplois a augmenté d’une manière continue depuis 2011 avec 3,9 millions d’emplois en 2016 dont 1,7 millions à Paris, et 466 200 à Paris Ouest La Défense. Pour cette estimation, ils se sont référés à des estimations de plusieurs institutions telles que l’Insee, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), XERFI ou encore la Banque de France qui ont observés des écarts qui s’expliquent par des effets de spécialisations sectorielles.
À l’échelle de la MGP, GPSO (Grand Paris Seine Ouest) fait parti des territoires les plus touchés avec -41%. «Les secteurs contribuant à ce plus fort impact constaté pour GPSO sont les activités scientifiques, techniques et de soutien aux entreprises (contribution de 27 points à la perte d’activité), le secteur information et communication (31 points) et le commerce (11 points). Par ailleurs, dans ce territoire, le faible poids des secteurs relativement moins touchés joue également» indique l’APUR.
«Les effets de plus long terme de la crise économique sont encore difficiles à mesurer en raison des mesures de soutien décidées par l’État et les collectivités locales, ces mesures ayant joué un rôle d’amortisseur à la crise. L’ensemble des pertes d’emplois liées aux fermetures de commerces, d’entreprises et aux grands plans de licenciements annoncés à l’échelle nationale n’est pas encore connu. L’évolution de la crise économique à moyen ou long terme dépend du comportement des consommateurs et des entreprises, de nouvelles mesures de restriction de l’activité liées à une éventuelle deuxième vague de la Covid-19, des effets des dispositifs mis en œuvre par l’État et la Région ainsi que des plans de relance locaux, tels que ceux initiés par la MGP, la Ville de Paris ou les territoires»….
Enfin la crise a souligné l’importance d’accompagner l’évolution du tissu économique vers un modèle plus résilient, plus économe en ressources, plus ancré localement, et moins dépendant des grands flux de touristes internationaux.