Les sœurs bénédictines ont célébré, dimanche dernier, la fête du têt qui s’est déroulée cette nuit dans les principaux pays du continent asiatiques, ainsi que le passage de l’année Chien du à celle du Cochon. Elles ont inauguré la rénovation de l’autel des ancêtres dans la crypte du prieuré. Ce qui n’est pas anodin, lorsqu’on sait qu’elles sont en lien direct avec certains monastèrs présents au Vietnam… où d’ailleurs s’était rendu pour un long voyage la mére sœur Madeleine Cazeau voilà quelques années, en Chine aussi où le pére Jean Pierre Longeat (sur la photo) président de l’Alliance Inter-Monastére (AIM) hébérgé au prieuré Saint Bathilde, s’est rendu en Décembre. Il en parlé lors de l’assembloée générale des Amis des Monastères à travbers le Monde (AMTM) voilà prés de quinze jours
Il s’est ainsi rendu pendant trois semaines en Chine à Pékin, en Mandchourie, à Shanghaï et à Hong Kong, après avoir assisté à Taiwan au monastère Tanshui à la réunion du BEAO qui regroupe des bénédictines d’asie de l’est et d’Occéanie. «L’histoire de l’église catholique est longue. Elle remonte aux missions des Jésuites au XVIIIéme siécle. Elles ont repris après un coup d’arrêt au XIXéme siécle et ont permis alors de créer des maisons de retraites, des sanatoriums jusqu’en 1949/53 où les missions furent chassées par le nouveau pouvoir communiste…. Jusqu’en 1970, où fut menée une politique autoritaire de contrôle administratif, la Révolution culturelle ayant éradiqué toute forme d’église. Les autorités ont mis en place ensuite une église gérée par les chinois, en dehors de la tutelle du Vatican, puis un accord a été signé entre le Vatican et Pékin concernant la nomination des évêques » a-t-il rapidement expliqué en constatant que certes, il y a deux églises en Chine, l’une officielle, l’autre souterraine, mais il y a aussi une multitude d’église. «Dans l’église officielle, il y a des évêques en désaccord avec les autorités mais sans la montrer en façade »a-t-il constaté en motrant des photos des monastères visités
Le développement monastique est compliquée là bas : Il s’agit surtout de petites communautés entièrement chinoises, adossée à une activité sociale (maison de retraites) où les moines se fondent dans la foule sans habits ou signes distinctifs particuliers. Un développement n’est pas exclu, mais il reste modeste. Il a été marqué par la visite d’un monastère trappiste à Hong-Kong qui est le résultat du transfert d’un monastére chinois avec une vingtaine de fréres. Deux monastéres vivent dans l’église souterraine, cachés et discrets, avec des moines vieillissants, sachant qu’elle est contre l’accord entre Pékin et le Vatican. «Pour les chinois, la religion c’est l’impérialisme. La Chine n’a besoin de personne. Elle ne cherche pas à être infecté. Le gouvernement n’a pas la volonté de l’interdire, mais de chiniser le catholicisme. Si un monastère existe, il ne faut pas qu’il soit lié à une congrégation. Mais il lui est impossible d’exister sans une oeuvre, sauf dans l’église souterraine" explique t-il